- Pays d'Arlon
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Le Pays d’Arlon (Arelerland en luxembourgeois) est une sous-région linguistique de Belgique située dans le sud-est de la province de Luxembourg en Région wallonne. Sa capitale régionale est Arlon.
C’est, grosso-modo, la partie de la Lorraine belge où le luxembourgeois est la langue vernaculaire traditionnelle, la région étant d’ailleurs limitrophe avec le Grand-Duché de Luxembourg. L’areler (arlonais) est un patois mort, face à la sortie de l’orthographe du luxembourgeois dans le premier dictionnaire officiel en 1995, car ce n’était qu’une langue orale et l’écriture était en allemand.
La Communauté française de Belgique reconnaît par un décret de 1990 la spécificité linguistique et culturelle des utilisateurs des « langues régionales endogènes », dont le luxembourgeois[1].
Sommaire
Géographie
La région est délimitée à l’ouest par la Gaume (une autre sous-région linguistique de Belgique), au nord par l’Ardenne (dont fait partie la pointe nord de la région), à l’est par le Luxembourg et au sud par la région française de Lorraine.
Elle correspond en grande partie à l’arrondissement d'Arlon. Elle comprend, du nord au sud, les communes de Fauvillers (partie orientale), Martelange, Attert, Habay (uniquement la section de Hachy), Arlon, Messancy et Aubange (partie orientale).
Géologie
Le Pays d’Arlon est situé sur deux régions géologiques distinctes. Ses trois quarts sud se trouvent en Lorraine belge, seule région du Jurassique (Ère secondaire) de Belgique. Son quart nord, qui couvre les communes de Fauvillers, Martelange et Attert (en partie), se trouve en Ardenne, dont le terrain date du Dévonien inférieur. La transition se fait par une bande du Trias (Ère secondaire) traversant le centre de la commune d’Attert[2].
Les trois cuestas caractéristiques de la Lorraine belge se retrouvent au Pays d’Arlon :
- la cuesta sinémurienne au nord d’Arlon ;
- la cuesta charmoutienne au nord d’Aubange ;
- la cuesta bajocienne après la frontière belgo-française au niveau de Mont-Saint-Martin[3].
Localités
Voici les localités appartenant au Pays d’Arlon, classées par commune et section avec leur nom luxembourgeois entre parenthèses :
- Commune d’Arlon :
- Arlon (Arel) : Clairefontaine (Baadeburg, Baardebuurg), Fouches (Affen), Sampont (Sues), Sesselich (Siesselech)
- Autelbas (Nidderälter) : Autelhaut (Uewerälter), Barnich (Barnech), Stehnen (Stienen), Sterpenich (Sterpenech), Weyler (Weller)
- Bonnert (Bunnert) : Frassem (Fruessem), Seymerich (Seimerech), Viville (Alenuewen), Waltzing (Walzéng)
- Guirsch (Giisch) : Heckbous (Heckbuus)
- Heinsch (Häischel) : Freylange (Frällen), Schoppach (Schappech), Stockem (Stackem)
- Toernich (Täernech, Ternech) : Udange (Eiden)
- Commune d’Attert :
- Attert (Atert) : Grendel (Grendel), Luxeroth (Luxeroth), Post (Pass), Schadeck (Schuedeck), Schockville (Schakeler)
- Nobressart (Gehaanselchert) : Almeroth (Almeroth), Heinstert (Heeschtert)
- Nothomb (Noutem) : Parette (Parrt), Rodenhoff (Roudenhaff)
- Thiaumont (Diddebuurg) : Lischert (Leschert)
- Tontelange (Tontel) : Metzert (Metzert)
- Commune d’Aubange :
- Aubange (Éibeng, Éiben)
- Athus (Attem) : Guerlange (Gierleng)
- Halanzy (Hueldang) : Aix-sur-Cloie (Esch-op-der Huurt), Battincourt (Beetem)
- Rachecourt (Reissich)
- Commune de Fauvillers :
- Commune de Habay :
- Hachy (Häerzeg)
- Commune de Martelange :
- Martelange (Maartel) : Grumelange (Gréimel), Radelange (Réidel)
- Commune de Messancy :
Cours d’eau
Le Pays d’Arlon est drainé par des cours d’eau appartenant aux deux bassins versants suivants :
- celui de la Meuse, à l’ouest et au sud, avec la Semois, la Chiers et la Messancy ;
- celui du Rhin (via la Moselle), au nord et à l’est, avec la Sûre, l’Attert et l’Eisch.
Recensements linguistiques pour les communes du Pays d’Arlon
Article détaillé : Recensements linguistiques des communes du Pays d'Arlon.Le recensement de 1846 n'enquêta que sur la langue couramment employée. À partir de 1866, le recensement portait sur la connaissance des différentes langues nationales. À partir de 1910, on questionnait sur la connaissance, mais également sur la langue utilisée le plus fréquemment, sans pour autant spécifier dans quel contexte (vie privée, publique, professionnelle).
Langues exclusivement connues :
Langue exclusivement ou le plus fréquemment parlée :
Les bornes frontières
Le tracé de la frontière belgo-luxembourgeoise[4] a été défini lors de la conférence de Londres du 19 avril 1839. Seules la partie francophone du Luxembourg et la région d’Arlon (l’Arelerland) furent laissées à la Belgique.
Le 7 août 1843 furent installées 507 bornes, dont 286 en fonte, le long de la frontière suite au traité de Maastricht. De chaque côté des bornes se trouvent les armoiries respectives. De nombreuses bornes sont trouées par des impacts lors des guerres mondiales !
Galerie
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Plaque de rue en luxembourgeois à Tontelange
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Plaque de rue bilingue français-luxembourgeois à Tontelange
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Plaque de rue bilingue français-luxembourgeois à Martelange
Notes et références
- Accueil sur Service des langues régionales endogènes de la Communauté française Wallonie-Bruxelles
- Une introduction à la géologie de la Wallonie (Université de Liège).
- Géologie de la Lorraine belge.
- (nl) De grenspalen tussen België en Luxemburg sur Grenspalen in de Benelux
Voir aussi
Liens externes
- Maison du Tourisme du Pays d’Arlon
- ASBL Arelerland a Sprooch
- Projet Pericles Arelerland
- Arelerland : cartes et photos
- (nl) Grenspalen België - Luxemburg sur Grenspalen in de Benelux
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