- Tontelange
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Tontelange
Le quartier de l'égliseAdministration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Luxembourg Arrondissement Arlon Commune Attert Géographie Coordonnées Superficie ? km² Population 368 hab. (février 2009) Densité ? hab./km² Autres informations Gentilé Tontelangeois(e) Code postal 6717 Zone téléphonique 063 modifier Tontelange (prononcé /tɔ̃t.lɑ̃ʒ/, en allemand Tontelingen, en luxembourgeois Tontel, en wallon Tontlindje) est une section de la commune belge d'Attert située en province de Luxembourg et Région wallonne.
C'était une commune à part entière depuis sa fusion avec Metzert en 1865 jusqu'à la fusion des communes de 1977.
Tontelange avait déjà fusionné avec Attert sous le régime français jusqu'en 1865.
Le village dispose également d'une équipe de football qui joue en troisième provinciale belge.
Il est aussi connu pour ses diverses activités culturelles et sa bière, la « Tontelinette », brassée cependant à Bouillon.
Sommaire
Toponymie
Tontelange a la terminaison en ange qui renvoie à l'Allemand ingen, qui signifie « les gens de ». Donc Tontelingen signifie « les gens de Tontel ».
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Plan du village en 1876[1]
Histoire
Tontelange est un village, une petite communauté rurale qui a vécu son histoire au rythme des saisons, des époques de l'histoire féodale, autrichienne, française, hollandaise et belge, au rythme d'événements souvent extérieurs. Aucun château, aucun personnage important, aucun événement à portée historique, aucun monument prestigieux ne vient orienter son destin. Tontelange a-t-il connu une occupation celtique ? C'est possible. Un vallon bien exposé au sud, des sources nombreuses, la grauenstein… peuvent nous permettre d'y rêver. L'époque romaine a laissé quelques traces dans les environs immédiats : la « villa des païens » (heideschlas) à Metzert, une petite bretelle routière qui deviendra plus tard le chemin de Grendel à Arlon, d'autres diverticules reconnus. Sur le site même du village, aucune trace concrète n'a été mise à jour. La première référence importante est l'invasion des Francs ripuaires et l'implantation de la langue germanique qui deviendra le luxembourgeois. Francs ripuaires, francs saliens, saxons… les langues germaniques de la « Teutonie ».
Le luxembourgeois, la langue historique de Tontelange et des environs appartient au francique mosellan parlé d'Arlon à Trèves. La première référence au village remonte à 968 dans une charte de Norbertus qui donne au couvent de Stavelot le village de Dotlinga : « Dotlinga quad erad de alloda Persoith (Parette) ». Dotlinga, Dotlingen, Tontelingen et enfin Tontelange qui est la francisation du nom. Au XIIIe siècle, la comtesse Ermesinde confirme le patronat de l'abbaye de Clairefontaine sur l'église d'Attert dont dépend Tontelange : « Pro haereditate dictae abbatiae in sustentationem personarum dedi deciman de Heinstede et de Helkerot Idem dedi decimans de atterten ». En 1253, le fils de la comtesse Ermesinde, le comte Henri le Blond, précise que la donation à l'abbaye représente les 2/3 de la dîme, le tiers restant revenant au curé d'Attert. Pour Tontelange, la dîme est différemment répartie : un tiers est destiné au curé d'Attert, un deuxième est dû au seigneur de Guirsch. Le troisième tiers est partagé entre l'abbaye de Clairefontaine et les Seigneurs de Fermont en France. Tontelange atteindra la Révolution française dans des structures administratives complexes, fantaisistes pourrions nous dire aujourd'hui avec nos esprits d'apparence rationnelle avec des communes, des provinces, des régions et communautés avec des territoires définis, des règles générales… une province regroupant autant de communes, une région autant de provinces, etc. Ajoutons à cela que les pouvoirs civils et religieux étaient intimement liés tout en suivant des logiques divergentes. Tontelange était paroisse d'Attert, la répartition de la dîme le montre. Tontelange dépendait de la mairie d'Attert et sur la fin de l'ancien régime de la cour de justice d'Attert. La répartition de la dîme montre que tout un temps notre village avait des liens au moins partiels avec la seigneurie et cours de justice de Guirsch.
En avançant dans le temps, sous l'autorité autrichienne de Marie-Thérèse, Joseph II, Léopold, les structures administratives se simplifieront quelque peu. Vint la Révolution française, l'empire napoléonien, le Concordat. Tout est réorganisé. Les seigneuries et les dîmes disparaissent. Répondant à une interrogation du Préfet, le maire Poncelet d'Attert propose la réunion en une seule entité communale des mairies d'Attert (Attert, Tontelange, Grendel et Nothomb), de Post (Post, Schadeck et Schockville) et les villages de Metzert, Heinstert, Levelange et Oberpallen. Il propose aussi la création d'une paroisse à Nothomb et une autre à Tontelange avec Metzert. Parette était à l'époque une section de la mairie de Perlé. Pour sa proposition paroissiale, il sera suivi dès 1806 pour des raisons d'éloignement.
Pour le regroupement communal, il faudra attendre 1823 et le régime hollandais pour voir fusionner Attert et Post mais sans Heinstert et Metzert et sans Levelange et Oberpallen. C'est l'apogée de l'extension. Avant 1977 bien sûr. Les communications sont difficiles. Une période de démembrement des extrémités s'amorce. Tontelange est érigé en commune avec Metzert en 1865.
— Extrait de : Le Courrier du parc - Bulletin no 14 de juin 2001 – Texte de Cécile Thoma et Marcel Nickers.
Noms de rue
Avant 1998, il n'y avait pas de noms de rue mais des lieux-dits. La commune d'Attert a réalisé le travail de nommage en collaboration avec les diverses associations de l'Arelerland.
Par exemple, on a le « Petit Val » au lieu de « rue des Wallons ». Mais autre part, on disait « Am Foburg » et c'est resté « Le Faubourg », mais en deux langues (français et luxembourgeois).
Monument aux morts
Le monument aux morts commémore les hommes fusillés par la Gestapo le 1er septembre 1944.
Article détaillé : Monuments aux morts de Tontelange-Metzert.Géographie
Le village est délimité à l'ouest par la route nationale N4 (Arlon-Bastogne) et à l'est par la frontière luxembourgeoise.
Le ruisseau Peilz, affluent de la Pall, prend ses sources à l'est du village. La Pall, affluent de l'Attert, prend ses sources un peu plus au sud près de Bonnert.
La borne frontière no 121
La borne frontière no 121 est située entre Tontelange (Belgique) et Oberpallen (Luxembourg).
Le tracé de la frontière belgo-luxembourgeoise a été défini lors de la conférence de Londres du 19 avril 1839. Seules furent laissées à la Belgique la partie francophone du Luxembourg et la région d'Arlon (l'Arelerland). Le 7 août 1843 furent installées 507 bornes, dont 287 en fonte (deux bornes portent le numéro 1), le long de la frontière suite au traité de Maastricht.
De chaque côté des bornes se trouvent les armoiries respectives. De nombreuses bornes sont trouées par des impacts lors des guerres mondiales. Suite à l’annexion de la Prusse en 1919, la frontière belgo-luxembourgoise est représentée par des bornes en pierre qui sont numérotées de 52 à 75 dans les cantons de l'Est.
Extrait du « Mémorial Législatif du Grand-Duché de Luxembourg » de 1844Tontelange se disait Tondelange et voici un Extrait du
MÉMORIAL
LÉGISLATIF ET ADMINISTRATIF DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG.En date du 23 janvier 1844
PROCÈS-VERBAL DESCRIPTIF
ARTICLE VINGT-UNIÈME.
Limite entre le territoire d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), et celui de Tondelange ( Belgique ).§ 1er Du dernier point fixé ( N° 121 ), se dirigeant vers le nord, la limite est formée par l'ancienne délimitation de Tondelange et d'Oberpallen, indiquée par cinq bornes brutes; elle laisse, sur Tondelange, le pâturage communal susmentionné et le champ des héritiers Nepper, Jean, et s'écarte de l'ancienne limite communale à l'extrémité de la séparation entre ce dernier champ et celui de Janty, Jacques, sur Oberpallen, pour en suivre, en ligne droite, le prolongement à travers la parcelle de Schneider, Nicolas, jusqu'à un orle ( berge ) garni d'une haie vive qui se trouve entre ce dernier champ et le pré de Kupgen, Pierre, sur Tondelange. Il y sera planté une borne ( N° 122 ), et une petite au point où la nouvelle limite se sépare de l'ancienne.
§ 2. De ce point, suivant vers l'Est l'orle ( berge ) précité, garni d'une haie vive, la limite reprend l'ancienne délimitation communale au bout de ladite parcelle de Schneider, Nicolas, et sépare plusieurs prairies, sur Tondelange, des terres labourables, sur Oberpallen, jusqu'à l'angle du pré de Paulus, Nicolas, rentrant dans celui de Weinand, Jacques. A cet angle, il sera planté une borne ( N° 123 ), et une petite au point où la nouvelle limite retrouve l'ancienne. Par la émarcation déterminée dans les deux derniers paragraphes, la parcelle de Wagener, Georges, et la majeure partie de celle de Schneider, Nicolas, qui faisaient partie du territoire de Tondelange ( Belgique ), sont réunies à celui d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ).
§ 3. De cet angle, la limite se dirige vers le nord, entre lesdits prés de Paulus, Nicolas, sur Tondelange, et de Weinand, Jacques, sur Oberpallen, et suit la même direction à travers vers celui de la veuve Moës, Henri, jusqu'au terrain labourable de celle-ci, d'où, laissant l'ancienne délimitation à l'ouest, elle se dirige, à travers champs, en ligne droite, sur le point de séparation du bois de Kupgen, Jean, qui sera à la Belgique, d'avec celui de Walzing, Thomas, et consors, qui reste au Grand-Duché de Luxembourg. A ce point il sera planté une borne ( N° 124 ), et une petite au point où la nouvelle limite se détache de l'ancienne délimitation communale.
§ 4. De là, continuant à se diriger vers le nord, la limite est formée par la ligne de séparation des deux bois cités en dernier lieu, laquelle est indiquée par deux bornes brutes, et traverse, diagonalement, un chemin venant de Tondelange, pour aboutir, de l'autre côté, au coin d'un bois communal de Tondelange, dit Jungenbusch, où elle retrouve l'ancienne délimitation communale ; il y sera planté une borne ( N° 125 ). Par la démarcation tracée dans les deux derniers paragraphes, les parties des terrains de la veuve Moës, Henri, et de Kupgen, Jean, qui se trouvent à l'ouest de la nouvelle limite, et qui faisaient partie du territoire d'OberpalIen ( Grand-Duché de Luxembourg ), en sont détachées pour être réunies à celui de Tondelange ( Belgique ).
§ 5. Du point fixé au coin du bois de Jungenbusch, la limite, confondue avec l'ancienne, monte par une ligne anguleuse marquée par onze bornes brutes, dans la direction du nord, en séparant ledit bois de Jungenbusch, sur Tondelange, de celui appelé Dickenbusch, sur Oberpallen; à la onzième borne elle fait, sur Tondelange, un angle saillant, et il y sera planté une borne ( N° 126 ).
§ 6. De cet angle, se dirigeant vers le nord-est, puis vers le nord, la limite continue à être formée par une ligne anguleuse qui sépare ledit bois de Jungenbusch, sur Tondelange, de ceux sur Oberpallen, appelés im Dickenbusch, in Steinnert et hinter der Steinkaul, jusqu'à la rencontre d'un pré communal, sur Tondelange, où il sera planté une borne ( N° 127 ) , à la lisière du bois. La ligne anguleuse formant la limite est indiquée par quatorze bornes brutes.
§ 7. De là, faisant un angle rentrant sur Tondelange, la limite suit, sur une distance de cinquante mètres ( aunes ), la lisière du bois d'André, Jean, sur Oberpallen, fait un angle saillant sur ce dernier territoire, et se dirige par une ligne anguleuse indiquée par quatorze bornes brutes, d'abord, vers le nord, ensuite vers le nord-est, en laissant sur Tondelange, le pré communal et les bois dits: Langenbusch, Faascht-beim-Langenbusch et Weissheck, et sur Oberpallen, le pré et le bois de Claisse, Jean-Pierre, et ceux dits Unterheidburchen ; arrivée au bout de cette ligne, à un fossé qui sépare le susdit bois de Weissheck, sur Tondelange, de celui de Weicker, Michel, sur Oberpallen, elle le suit jusqu'à un autre fossé qui forme la lisière des bois. Il sera planté une borne ( N° 128 ), à l'embranchement de ces deux fossés, qui se trouve au point de contact des deux bois cités en dernier lieu, avec le pâturage appartenant à Fax, Pierre, sur Oberpallen.
§ 8. De là, suivant vers l'ouest, le fossé précité, qui longe la lisière dudit bois de Weisheck, la limite rencontre, à la distance de seize mètres (aunes), une rigole garnie d'une haie vire qu'elle suit vers le nord, en laissant l'ancienne délimitation communale à l'ouest, jusqu'aux bois qui se trouvent au-delà du ruisseau dit Roedgenbach, au point où ceux d'André, Jean, et de Molitor, Gaspard, touchent au pré de Deneff, Michel. A ce point, il sera planté une borne ( N° 129 ), et une petite à l'autre extrémité de la rigole.
§ 9. De ce point, la limite est formée, vers le nord-ouest, par la ligne de séparation dudit bois de Molitor, Gaspard, qui reste sur Oberpallen, et de celui d'André, Jean, qui sera à la Belgique, et atteint la clairière faisant partie du bois de Peckels, Jean-Pierre, sur Grendel. A ce point de contact des trois bois susdits, il sera planté une borne ( N° 130 ) qui indiquera, en même tems, celui de trois territoires : d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), de Tondelange et de Grendel ( Belgique ). Par là démarcation fixée dans ces deux derniers paragraphes, la portion du territoire d'Oberpallen ( Grand-Duché de Luxembourg ), appelée in Graubour, qui en est détachée par le nouveau tracé, cesse d'en faire partie pour être réunie au territoire de Tondelange ( Belgique ).
Galerie
Notes et références
- Atlas disponible à la commune d'Attert.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune avant fusion de l'arrondissement d'Arlon
- Attert (commune)
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