- Parsifal
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Parsifal festival scénique sacré Amalie Materna, créatrice du rôle de Kundry et Ernest Van Dyck dans le rôle de Parsifal, en 1889 à BayreuthGenre opéra Nb. d'actes 3 Musique Richard Wagner Livret Richard Wagner Langue
originaleallemand Sources
littérairesParzival (1210) de Wolfram von Eschenbach Durée
approximativeentre 3 heures 40 et 4 heures 50 Dates de
composition1877-1882 Création 26 juillet 1882
Palais des festivals de Bayreuth,
Royaume de Bavière,
Empire allemandCréation
française1914
Opéra de ParisPersonnages - Amfortas, fis de Titurel, souverain du royaume du Graal (baryton-basse)
- Titurel, ancien roi (basse)
- Gurnemanz, doyen des chevaliers du Graal (basse)
- Klingsor, magicien (basse)
- Parsifal (ténor)
- Kundry (soprano)
- deux chevaliers (ténor et basse)
- quatre écuyers (sopranos et ténors)
- six filles-fleurs de Klingsor (sopranos)
Parsifal est un « festival scénique sacré » (en allemand : Bühnenweihfestspiel, selon l'appellation de Wagner) en trois actes de Richard Wagner créé le 26 juillet 1882 lors du second festival de Bayreuth. Il se fonde sur l’épopée médiévale Parzival de Wolfram von Eschenbach et sur Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.
Sommaire
Fiche technique
- Titre : Parsifal
- Description : festival scénique sacré (Ein Bühnenweihfestspiel)
- Durée : entre 3 h 40 et 4 h 50
- Catalogage : Wagner-Werk-Verzeichnis 111
- Livret du compositeur, d’après le Parzival (1210) von Wolfram von Eschenbach
- Langue : allemand
- Composition :
- Création : Palais des festivals, Bayreuth, 26 juillet 1882. Direction musicale : Hermann Levi [1]
- Nombre de leitmotifs: 36.
Personnages
- Amfortas, prêtre-roi du Graal (baryton-basse)
- Titurel, ancien roi, père d'Amfortas (basse)
- Gurnemanz, doyen des chevaliers du Graal (basse)
- Klingsor, magicien (baryton-basse)
- Parsifal, chevalier (ténor)
- Kundry (mezzo-soprano ou soprano)
- Deux chevaliers (ténor et basse)
- Écuyers (sopranos et ténors)
- Filles-fleurs de Klingsor (sopranos)
Argument
Place, terres et château de Montsalvat, palais magique de Klingsor.
Herzeleide, de la maison royale des gardiens du saint Graal, a élevé son fils Parsifal dans une forêt isolée, pour l’empêcher de suivre la même voie que son père, Gamuret, qui est parti en quête d’aventures héroïques et qui est mort prématurément. Ignorant du monde, Parsifal grandit comme un innocent sans guide. Un jour il voit par hasard un groupe de chevaliers; son amour de l’aventure est excité et il implore sa mère de l’autoriser à s’en aller.
Acte I
Une forêt aux environs du château du Graal situé sur une montagne inaccessible, Gurnemanz attend, entouré de jeunes chevaliers, l'arrivée du Roi Amfortas.
"Amfortas, roi des Chevaliers du Graal et fils de Titurel, leur fondateur qui vit toujours, essaya un jour de tuer le magicien Klingsor à l’aide de la Sainte Lance que gardent les Chevaliers de l’Ordre du Graal en même temps que le Saint Graal lui-même. La Sainte Lance est celle qui infligea la blessure au flanc du Christ sur la croix. Amfortas succomba au charme d’une femme très belle et, tandis qu'il était dans ses bras, Klingsor lui arracha la Sainte Lance et la lui plongea dans le côté. Ainsi fut perdue la Sainte Lance et Amfortas reçut-il une blessure qu'aucun remède ne peut guérir."
Apparaît Kundry, la folle qui se moqua du Christ sur la croix; sa présence bien qu'un peu hostile est toujours de bon augure. Accompagnée par les cris des chevaliers, elle se précipite vers Gurnemanz et lui fait don d'une fiole contenant un baume pour le roi que l'on porte au bain afin de tenter d'apaiser ses souffrances.
Gurnemanz leur apprend que Klingsor voulut, un jour, devenir membre des Chevaliers de l’ordre du Graal mais qu'il n'aurait pas pu rester fidèle au vœu de chasteté qu'il aurait dû prononcer. Une fois rejeté par l'Ordre, Klingsor construisit un jardin magique où il installa des femmes d’une grande beauté, toutes appliquées à la perte des Chevaliers du Graal. Amfortas était au nombre de ceux qui succombèrent et cette chute coûta à l'Ordre la perte de la Sainte Lance. Désormais un seul homme peut la reconquérir, « un innocent au cœur pur ».
Un jeune étranger apparaît et, devant tous, abat un cygne qui est un oiseau sacré pour les chevaliers. Un cri de réprobation s’élève. Le jeune homme est rapidement saisi, traîné devant Gurnemanz. Bien que le jeune étranger ne la connaisse pas, c’est Kundry qui raconte son histoire.
Alors que la scène se termine, Gurnemanz propose au nouveau venu, Parsifal, de l’accompagner au château du Graal à Monsalvat. Ils s’éloignent ensemble.
Scène 2
Dans la halle du château, les chevaliers se réunissent. Amfortas est obligé, contre son désir, de faire l'exposition rituelle du Saint Graal qui réveille en lui la douleur causée par la lance. Parsifal est abasourdi par ce spectacle. A la fin de la cérémonie, alors que tous s'en vont, Gurnemanz s'adresse à Parsifal qui avoue ne rien comprendre. Contrarié, Gurnemanz l'expulse alors brutalement du château.
Acte II
Du haut d'une tour de son chateau, Klingsor se tient à côté de ses instruments de magie. Il ordonne à Kundry de séduire Parsifal pour l'amener à sa perte. Mais il aperçoit les chevaliers ainsi que Parsifal, qui s'est joint aux assaillants, accourir vers les murs de la forteresse afin de récupérer Kundry. Arrachant une épée à l'un de ses adversaires, Parsifal combat avec tant de courage que la garde de Klingsor s'enfuit.
Klingsor et le château magique s'enfonce alors sous terre, laissant place à un merveilleux jardin peuplé de superbes filles belles comme des fleurs. Elles entourent Parsifal et se disputent ses faveurs. Kundry apparaît et le touche au cœur en lui annonçant la mort de sa mère. Elle lui donne un baiser passionné mais ce baiser lui révèle brusquement la vérité et il la repousse.
Cette attitude laisse Kundry face à un véritable dilemme, car bien que Parsifal la repoussant soit l'homme qui lui apporterait le salut, elle le voit encore comme sa proie légitime. Elle lui propose alors un compromis : que Parsifal lui donne un baiser seulement et le péché qui l'a poursuivie sans cesse depuis la mort du Christ (elle avait ri de ses tourments) sera lavé. Le jeune homme refuse, car ce geste les condamnerait tous deux à la damnation éternelle.
À la fin, désespérée, Kundry appelle Klingsor à l'aide. Le magicien apparaît, brandissant la Sainte Lance. Il la jette brusquement, mais l'arme s'arrête miraculeusement dans les airs, à la portée de Parsifal. Celui-ci s'en empare et fait le signe de croix. En un instant, le château de Klingsor tombe en ruines et le jardin merveilleux se transforme en désert aride.
Acte III
Un bois dans la gloire du printemps, des fleurs, un puits et la hutte d’un ermite.
Parsifal, après avoir erré pendant des années, a appris la sagesse et se dirige une fois de plus vers le château du Graal. Gurnemanz vit dans le bois, au pied du château. Ayant trouvé Kundry, il vient de l’éveiller d’un long sommeil magique et la prend à son service. Gurnemanz, comme les autres chevaliers, est devenu vieux, car Amfortas n’a pas présenté le Graal, qui redonne la jeunesse, depuis le départ de Parsifal.
Quand il voit la Lance Sacrée dans les mains de Parsifal, il reconnait avec enthousiasme "l'innocent au coeur pur". C’est le Vendredi Saint, Kundry lave les pieds de Parsifal pour qu’il puisse entrer dans la forteresse propre et pur tandis que Gurnemanz lui baigne les cheveux. Parsifal baptise Kundry comme chrétienne. Tous trois entrent dans le château comme à l’acte I.
Scène 2
Les chevaliers se sont rassemblés pour enterrer Titurel et demander à Amfortas de pratiquer la cérémonie de présentation du Graal. Ce dernier refuse et demande qu’on l’achève. Mais Parsifal, entrant, saisit la Sainte Lance et guérit la blessure en l'effleurant de la pointe de la Sainte Lance. Les chevaliers acclament Parsifal qui s'agenouille, absorbé dans une prière. La lumière resplendit, le Graal s'embrase et une colombe descend de la coupole au-dessus de Parsifal. Kundry, repentante, tombe à terre et meurt.
Adaptations
- En 1904, Thomas Edison fait réaliser un film (toujours visible aujourd'hui) à partir des principales scènes de Parsifal. Son « théâtre roulotte » présente le film dans différentes villes des États-Unis, avec un récitant et des chœurs placés derrière l’écran.
- Une adaptation en comics a été réalisée par P. Craig Russell.
- Une adaptation filmée a été réalisée en 1982 par Hans Jürgen Syberberg. L'opéra se déroule intégralement dans un décor qui n'est autre que le masque mortuaire du compositeur.
Discographie
Pour chaque enregistrement, repéré par le nom du chef d'orchestre, les chanteurs sont indiqués dans l'ordre des rôles suivant : Parsifal, Gurnemanz, Kundry, Amfortas, Klingsor.
- Hans Knappertsbusch, Bayreuth, 1951
- Hans Knappertsbusch, Bayreuth, 1962
- Jess Thomas, Hans Hotter, Irene Dalis, George London, Gustav Neidlinger.
- Hans Knappertsbusch, Bayreuth, 1964
- Jon Vickers, Hans Hotter, Barbro Ericson, Thomas Stewart, Gustav Neidlinger.
- Pierre Boulez, Bayreuth, 1970
- James King, Franz Crass, Gwyneth Jones, Thomas Stewart, Donald McIntyre.
- Ferdinand Leitner, Paris, 1954
- Wolfgang Windgassen, Otto von Rohr, Martha Mödl, Gustav Neidlinger, Heinz Cramer, Orchestre de l'Opéra de Paris
- Georg Solti, 1971-72
- René Kollo, Gottlob Frick, Christa Ludwig, Dietrich Fischer-Dieskau, Zoltan Kelemen, Wiener Philharmoniker.
- Peter Hofmann, Kurt Moll, Dunja Vejzovic, José van Dam, Siegmund Nimsgern, Orchestre philharmonique de Berlin
- Siegfried Jerusalem, Matthias Hölle, Waltraud Meier, José van Dam, Günter von Kannen, Orchestre philharmonique de Berlin.
- Placido Domingo, Kurt Moll, Jessye Norman, James Morris, Ekkehard Wlaschiha, Orchestre du Metropolitan Opera.
- Herbert Kegel, Leipzig, 11 janvier 1975
- René Kollo, Ulrik Cold, Gisela Schröter, Theo Adam, Reid Bunger, Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig.
Liens externes
- Cycle de conférences sur Parsifal au Séminaire de musique et de philosophie de François Nicolas et Alain Badiou à l’École normale supérieure
- Extrait du film de H.J. Syberberg
- Texte allemand du livret et des indications de mise en scène de Parsifal
- Décors de Parsifal, 1889, festival de Bayreuth, photos sur Gallica
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