- Parsifal (Wagner)
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Parsifal
Pour les articles homonymes, voir Parsifal (homonymie).Parsifal festival scénique sacré Parsifal vor der Gralsburg, Weimar 1928, von Hans Werner Schmidt (1859–1950)Genre opéra Nb. d'actes 3 Musique Richard Wagner Livret Richard Wagner Langue
originaleallemand Sources
littérairesParzival (1210) de Wolfram von Eschenbach Durée
approximativeentre 3 heures 40 et 4 heures 40 Dates de
composition1877-1882 Création 26 juillet 1882
Palais des festivals de Bayreuth AllemagneCréation
française1914
Opéra de ParisPersonnages - Amfortas, fis de Titurel, souverain du royaume du Graal (baryton-basse)
- Titurel, ancien roi (basse)
- Gurnemanz, doyen des chevaliers du Graal (basse)
- Klingsor, magicien (basse)
- Parsifal (ténor)
- Kundry (soprano)
- deux chevaliers (ténor et basse)
- quatre écuyers (sopranos et ténors)
- six filles-fleurs de Klingsor (sopranos)
Parsifal est un « festival scénique sacré » (en allemand : Bühnenweihfestspiel, selon l'appellation de Wagner) en trois actes de Richard Wagner créé le 26 juillet 1882 lors du second festival de Bayreuth. Il se fonde sur l’épopée médiévale Parzival de Wolfram von Eschenbach et sur Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.
Sommaire
Fiche technique
- Titre : Parsifal
- Description : festival scénique sacré (Ein Bühnenweihfestspiel)
- Durée : entre 3 h 40 et 4 h 40
- Catalogage : Wagner-Werke-Verzeichnis 111
- Livret du compositeur, d’après le Parzival (1210) von Wolfram von Eschenbach
- Langue : allemand
- Composition :
- Création : Palais des festivals, Bayreuth, 26 juillet 1882. Direction musicale : Hermann Levi [1]
Personnages
- Amfortas, prêtre-roi du Graal (baryton-basse)
- Titurel, ancien roi, père d'Amfortas (basse)
- Gurnemanz, doyen des chevaliers du Graal (basse)
- Klingsor, magicien (baryton-basse)
- Parsifal, chevalier (ténor)
- Kundry (mezzo-soprano ou soprano)
- Deux chevaliers (ténor et basse)
- Écuyers (sopranos et ténors)
- Filles-fleurs de Klingsor (sopranos)
Intrigue
- Place, pays et château de Montsalvat et palais magique de Klingsor.
Herzeleide, de la maison royale des gardiens du saint Graal, a élevé son fils Parsifal dans une forêt isolée, pour l’empêcher de suivre les pas de son père, Gamuret, qui est parti en quête d’aventures héroïques et est mort prématurément. Ignorant du monde, Parsifal grandit comme un fou sans guide. Un jour il voit par accident un groupe de chevaliers, son amour de l’aventure est excité, et il implore sa mère de l’autoriser à s’en aller.
Acte I
Une forêt aux environs du château du Graal situé sur une montagne inaccessible. Amfortas, roi des Chevaliers du Graal et fils de Titurel, leur fondateur, qui vit toujours, essaya un jour de tuer le magicien Klingsor à l’aide de la Sainte Lance que gardent les Chevaliers de l’Ordre du Graal en même temps que le Saint Graal lui-même. La lance est celle qui infligea la blessure au flanc du Christ sur la croix. Mais Amfortas succomba au charme d’une femme très belle et, tandis qu'il était dans ses bras, Klingsor lui arracha la lance et la lui plongea dans le côté. Ainsi fut perdue la lance, ainsi Amfortas reçut-il une blessure qu'aucun remède ne peut guérir.
Apparaît Kundry, la femme folle qui se moqua du Christ sur la croix, dont la présence bien qu'un peu hostile annonce toujours une fortune meilleure. Accompagnée par les cris des écuyers, elle se précipite vers Gurnemanz et lui fait don d'une petite bouteille contenant un baume pour le roi porté au bain pour tenter d'apaiser ses souffrances.
Gurnemanz leur apprend que Klingsor voulut, un jour, devenir membre des Chevaliers de l’ordre du Graal. Mais il n'aurait pas pu être fidèle au vœu de chasteté qu’il aurait dû prononcer. Une fois refusé par l'Ordre, il construisit un jardin magique dans lequel il installa des femmes d’une grande beauté, toutes appliquées à la perte des Chevaliers du Graal. Amfortas était au nombre de ceux qui succombèrent et cette chute coûta à l'Ordre la perte de la Sainte Lance. Un seul homme peut la reconquérir, « un innocent au cœur pur ».
Un jeune étranger apparaît et, devant tous, abat un cygne qui est un oiseau sacré pour les chevaliers. Un cri de réprobation s’élève. Le jeune homme est rapidement saisi, traîné devant Gurnemanz. Comme il ne la connait pas, c’est Kundry qui raconte son histoire.
Tandis que la scène se termine, Gurnemanz propose au nouveau venu de l’accompagner au château du Graal à Monsalvat ; Ils s’éloignent.
- Scène 2
Dans la halle du château, les chevaliers se réunissent. Amfortas est obligé, contre son désir, de faire l'exposition rituelle du Saint Graal qui réveille en lui la douleur causée par la lance. Parsifal est abasourdi par ce spectacle et oublie de poser la question qui le libèrerait. Quand il avoue ne rien comprendre, il est expulsé brutalement du château.
Acte II
Dans une pièce du donjon sont réunis les instruments de magie de Klingsor. Quand Parsifal approche, Klingsor ordonne à Kundry de le séduire. Mais d'abord ce sont les chevaliers qui s’interposent. Arrachant une épée à l'un de ses adversaires, Parsifal combat avec tant de bonheur que les assaillants sont dispersés et le château magique s'enfonce dans la terre, laissant sa place à un merveilleux jardin avec des filles superbes. Elles l’entourent et se disputent ses faveurs. Kundry apparait et lui touche le cœur en lui annonçant la mort de sa mère. Elle lui donne un baiser passionné mais ce baiser lui révèle brusquement la vérité et il la repousse.
Cette attitude oblige Kundry à un véritable dilemme, car bien que Parsifal la repoussant soit l'homme qui lui apportera le salut, elle le voit encore comme sa proie légitime. Elle lui propose alors un compromis : que Parsifal lui donne un baiser seulement et le péché qui l'a poursuivie sans arrêt depuis la mort du Christ (elle avait ri de ses tourments) sera lavé. Le jeune homme refuse, car ce geste les condamnerait tous deux à la damnation éternelle.
À la fin, désespérée, Kundry appelle Klingsor à l'aide. Le magicien apparaît, brandissant la Sainte Lance. Il la jette brusquement, mais l'arme s'arrête miraculeusement dans les airs, à la portée de Parsifal. Celui-ci s'en empare et fait le signe de croix. En un instant, le château de Klingsor tombe en ruines et le jardin merveilleux se transforme en désert aride.
Acte III
Un bois dans la gloire du printemps, des fleurs, un puits et la hutte d’un ermite. Parsifal, après avoir erré pendant des années, a appris la sagesse et va une fois de plus vers le château du Graal. Gurnemanz vit dans le bois, en dessous du château. Ayant trouvé Kundry, il vient de l’éveiller d’un long sommeil magique et la prend à son service. Gurnemanz, comme les autres chevaliers, est devenu vieux, car Amfortas n’a pas présenté le Graal, qui donne la jeunesse, depuis le départ de Parsifal.
Quand il voit la lance sacrée dans les mains de Parsifal, il reconnait avec enthousiasme le candide. C’est le Vendredi Saint, Kundry lave les pieds de Parsifal pour qu’il puisse entrer dans la forteresse propre et pur tandis que Gurnemanz lui baigne les cheveux. Parsifal baptise Kundry comme chrétienne. Tous trois entrent dans le château comme à l’acte I.
- Scène 2
Les chevaliers se sont rassemblés pour enterrer Titurel et demander à Amfortas de pratiquer la cérémonie de présentation du Graal. Ce dernier refuse et demande qu’on l’achève. Mais Parsifal, entrant, saisit la lance sacrée et soigne la blessure en la touchant. Les chevaliers acclament Parsifal qui s'agenouille, absorbé dans une prière. La lumière resplendit, le Graal s'embrase et une colombe descend de la coupole au-dessus de Parsifal. La repentante Kundry, mourante, tombe par terre.
Adaptations
- En 1904, Thomas Edison fait réaliser un film (toujours visible aujourd'hui) à partir des principales scènes de Parsifal. Son « théâtre roulotte » présente le film dans différentes villes des États-Unis, avec un récitant et des chœurs placés derrière l’écran.
- Une adaptation en comics a été réalisée par P. Craig Russell.
- Une adaptation filmée a été réalisée en 1982 par Hans Jürgen Syberberg. L'opéra se déroule intégralement dans un décor qui n'est autre que le masque mortuaire du compositeur.
Discographie
(Parsifal, Gurnemanz, Kundry, Amfortas, Klingsor, Orchestre, Chef)
- Wolfgang Windgassen, Ludwig Weber, Martha Mödl, George London, Hermann Uhde, Orchestre du Festival de Bayreuth 1951 - Hans Knappertsbusch
- Jess Thomas, Hans Hotter, Irene Dalis, George London, Gustav Neidlinger, Orchestre du Festival de Bayreuth 1962 - Hans Knappertsbusch
- Jon Vickers, Hans Hotter, Barbro Ericson, Thomas Stewart, Gustav Neidlinger, Chœur et Orchestre du Festival de Bayreuth 1964 - Hans Knappertsbusch
- René Kollo, Gottlob Frick, Christa Ludwig, Dietrich Fischer-Dieskau, Zoltan Kelemen, Orchestre philharmonique de Vienne - Georg Solti
- James King, Franz Crass, Gwyneth Jones, Thomas Stewart, Donald McIntyre, Orchestre du Festival de Bayreuth - Pierre Boulez
- Peter Hofmann, Kurt Moll, Dunja Vejzovic, José van Dam, Siegmund Nimsgern, Orchestre philharmonique de Berlin - Herbert von Karajan
- Siegfried Jerusalem, Matthias Hölle, Waltraud Meier, José van Dam, Günter von Kannen, Orchestre philharmonique de Berlin - Daniel Barenboim
- Placido Domingo, Kurt Moll, Jessye Norman, James Morris, Ekkehard Wlaschiha, Orchestre du Metropolitan Opera - James Levine
- René Kollo, Ulrik Cold, Gisela Schröter, Theo Adam, Reid Bunger, Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig - Herbert Kegel
Liens externes
- Cycle de conférences sur Parsifal au Séminaire de musique et de philosophie de François Nicolas et Alain Badiou à l’École normale supérieure
- Extrait du film de H.J. Syberberg
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