- Oscar de Negrier
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Oscar de Négrier
Général François, Oscar de Négrier : (1839-1913) Né à Belfort le 2 octobre 1839, petit-fils d’un capitaine de vaisseau, chevalier de Saint Louis, avant la Révolution qui doit fuir sous la Terreur et se réfugier à Lisbonne. Deux fils de ce marin y voient le jour : le futur général de division François Négrier, blessé à Waterloo, tué d’une balle au front, à l’entrée du faubourg Saint-Antoine, pendant les journées de juin 1848 et le général de brigade Ernest de Négrier, père de François qui enlève aux Autrichiens le cimetière de Solferino en 1859.
La carrière militaire
François entre à Saint-Cyr, où il se prend de querelle avec un camarade, se bat en risquant sa vie et tue son adversaire. Capitaine dans l’infanterie, il se distingue à Saint-Privat à la tête du 2e bataillon de chasseurs à pied, durant la guerre de 1870. Le bataillon perd 13 officiers et 230 hommes en défendant Amanvillers attaqué par une division hessoise. À la fin de la journée, il commande une charge à la baïonnette, sa compagnie tient tête et refoule l’ennemi. Il tombe frappé par une balle au jarret.
Il apprend la capitulation de Metz sur son lit d’hôpital, il s’échappe et rejoint l’armée du Nord, commandée par Faidherbe qui lui confie le commandement du 24e régiment de chasseurs. À Villers-Bretonneux, il a le bras gauche fracassé par une balle et un éclat d’obus le met hors de combat à Vermand. La guerre terminée, il part en Afrique pour réprimer l’insurrection arabe et, après un court séjour en France au 79e régiment d’infanterie à Troyes, il passe à la Légion étrangère.
La Légion étrangère Colonel en 1879, il sert dans le Sud Oranais et commande le 2e régiment étranger de 1881 à 1883. Il tient tête aux bandes de Bou Amama, qu’il harcèle, disperse, écrase. Pour frapper les tribus révoltées, il fait monter ses légionnaires sur des mulets et leur fait franchir des étapes de 60 km/j.
À El Abiod, il fait sauter le kouba du célèbre marabout Si Cheick, dont les cendres sont ramenées à Géryville. Les opérations contre le principal agitateur Bou Amama se termine par le combat du Chott Tigri, le 26 avril 1882.
Le Général Il est nommé général de brigade le 31 août et prend, avec le général Brière de l’Isle, le commandement d’une des brigades du corps expéditionnaire du Tonkin en 1884. Il s’empare de Bac Ninh, de Kep en 1886, où il est grièvement blessé et de Lang Son. Après deux ans de combats incessants, sa brigade de 2.600 hommes est finalement aux prises à Dong Dang avec 50.000 réguliers du Kouang Si. Forcé de battre en retraite après l’attaque de Bang Bo à la porte de Chine, il est grièvement blessé lors des combats de Lang Son en 1885, épisode qui provoque la chute du « gouvernement Ferry.
Resté très proche de la Légion étrangère, son sens de la formule est passé dans la « postérité » légionnaire. En 1884, il lance la célèbre apostrophe : «Vous autres légionnaires, vous êtes soldats pour mourir et je vous envoie où l’on meurt ! ».
Rentré en France, il commande successivement la division de Belfort, le 11e corps d’armée à Nantes et le 7e corps à Besançon. Général de division à 45 ans, inspecteur d’armée, membre du Conseil supérieur de la guerre, il passe au cadre de réserve en 1904.
Il est longtemps le plus ancien général de l’armée. Il publie des études sur l’évolution de la tactique. Il meurt sur le bateau « Kong Harold » près des côtes de Norvège le 22 août 1913.
Décorations
- Grand croix de la Légion d’honneur depuis 1894,
- Médaille militaire en qualité de commandant en chef
- Officier des Palmes académiques,
- Officier du mérite militaire,
il est titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères.
Sources
Répertoire des chefs de corps de la Légion étrangère - Centre de documentation de la Légion étrangère
Catégories : Officier de Légion étrangère | Général français
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