- Néo-impressionnisme
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Pointillisme
Le pointillisme (ou néo-impressionnisme ou divisionnisme) est une technique de peinture issue du mouvement impressionniste qui consiste à peindre par juxtaposition de petites "taches" de peinture de couleurs primaires (rouge, bleu et jaune) et de couleurs complémentaires (orange, violet et vert). On perçoit néanmoins des couleurs secondaires, par le mélange optique des six différents tons seulement[1]. Cette technique est née en France notamment sous l'impulsion de Georges Seurat (1859-1891) puis de Paul Signac (1863 - 1935), à la fin du XIXe siècle.
Sommaire
Son histoire
La technique de Seurat
A la fin du XIXe siècle, les impressionnistes sont de plus en plus nombreux et se font régulièrement refuser leurs œuvres au Salon Officiel de peinture. Ils créent alors, à partir de 1874, leurs propres expositions. En 1884, ils créent le célèbre Salon des Indépendants. Le jeune artiste Georges Seurat s'y rend souvent pour admirer les tableaux impressionnistes. Il est fasciné par leur façon de peindre. En effet, ils essaient de traduire les scènes de vie quotidienne ou les paysages de la manière la plus réaliste possible en peignant par "petites touches"[1].
Seurat a lu les études sur la lumière des physiciens James Clerk Maxwell, Eugène Chevreul, Ogden Rood, Hermann Ludwig von Helmholtz et de son ami Charles Henry (directeur du laboratoire de physiologie des sensations à l'École pratique des hautes études, commentateur de Léonard de Vinci et de Léon Battista Alberti)[2].
Ainsi, en 1890, après une longue et complexe élaboration, Seurat écrit en tête d'un mémorandum “La pureté de l'élément spectral étant la clef de voûte de ma technique...”[3]. Il a enfin "théorisé" sa technique qui consiste donc à juxtaposer des petits points de peinture en utilisant des couleurs pures ou complémentaires, après avoir fait une étude de la composition à réaliser[1],[3].
En 1883, il commence l'étude pour sa première grande composition (201 × 300 cm) qui s'intitulle Une baignade à Asnières. Pour cette étude, il réalise une série de "croquetons" et de dessins (réalisé sur les rives de le Seine). Dans un second temps, dans son atelier, il "décompose" les couleurs de son modèle pour peindre avec ses petits points de couleurs primaires et complémentaires. En 1884, il l'expose à la buvette du Salon des artistes indépendants : le tableau déconcerte mais il retient l'attention de certains jeunes artistes (voir ci-dessous « La diffusion du néo-impressionnisme, son déclin et ses répercussions »)[1],[3]. Durant l'été de cette même année, il entreprend la réalisation d'une de ses plus peinture les plus connue : Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte. Pour ce tableau, il réalisa 38 croquis à l'huile et 23 dessins préparatoires ! Il exposa cette toile en mai 1886, lors de la huitième et dernière exposition impressionniste de peinture[1],[3].La diffusion du néo-impressionnisme, son déclin et ses répercussions
Le terme de « néo-impressionnisme » est employé pour la première fois en 1886 par Félix Fénéon, un critique d'art.
Autour de Seurat se crée un petit groupe réunissant des adeptes de sa technique : ils créent la Société des artistes indépendants en 1884. On trouve aux côtés de Seurat, Paul Signac, Camille et Lucien Pissarro pour les plus célèbres[1],[2],[3].
Le néo-impressionnisme a constitué un mouvement pictural avec ses défenseurs (dont le critique Fénéon), ses adeptes et ses lieux d'exposition. Il s'est diffusé rapidement en Belgique (grâce à Émile Verhaeren qui demanda à Seurat de venir exposer à Bruxelles)[1] avec l'école luministe dont Théo van Rysselberghe et Henry Van de Velde sont les membres les plus connus. Ce dernier a permis l'expansion du mouvement vers l'Allemagne.
Après la mort de Seurat en 1891, c'est Signac qui prend la tête du mouvement. Cependant, le groupe tend à se disloquer : les artistes peignent avec des taches de plus en plus grosses et les toiles ressemblent plutôt à des mosaïques...[1],[4]
Son apogée correspond à la fin du XIXe siècle siècle, mais son influence se ressent par la suite chez les fauves jusqu'aux expressionnistes allemands et aux sources de l'abstraction (premières œuvres de Wilhem Morgner ou de Wassily Kandinsky). En effet, au début du XXe siècle, certains artistes, notamment Henri Matisse, Édouard Vuillard, Paul Klee, Gauguin, Delaunay, Severini, Balla, Van Gogh, Mondrian ou même Roy Lichtenstein, s'inspirent du néo-impressionnisme pour leurs œuvres : avec des couleurs plus vives, avec de l'abstraction, avec ironie,...[1],[4]Théorie
Lorsque le tableau est regardé à une certaine distance, les taches de couleur ne peuvent être distinguées les unes des autres et se fondent optiquement les unes aux autres. L'aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme plus brillant ou plus pur car le mélange est réalisé par l'œil et non par le pinceau[1]. L'explication pourrait être liée aux théories sur l'additivité et la soustractivité des couleurs : habituellement, lorsque des couleurs sont produites par un mélange de pigments, la soustractivité joue (chaque pigment absorbe un ensemble de fréquences du spectre lumineux, le mélange des pigments renvoie l'ensemble des fréquences non absorbées). Ainsi, mélanger des pigments de cyan, de magenta et de jaune (les couleurs primaires soustractives) produit une couleur proche du noir. En revanche, lorsqu'on mélange des couleurs produites par des sources de lumière, c'est l'additivité qui joue son rôle : le mélange de faisceaux lumineux des trois couleurs rouge,vert et bleu produit une lumière proche du blanc puisque l'ensemble des fréquences visibles se trouve représenté. Les écrans de télévision, par exemple, utilisent ce système.
Pour représenter les émotions, le rythme et le mouvement dans leurs toiles, les peintres néo-impressionnismes ont utilisé une théorie sur les lignes et les couleurs. Les lignes montantes combinées aux couleurs chaudes expriment la joie et le bonheur ; tandis que lignes qui descendent avec des couleurs froides et sombres reflètent le sentiment de tristesse[1].
Mathématiques
Discipline des mathématiques qui a pour but de répartir des points sur une surface comme une sphère selon la valeur d'un paramètre de proximité s tenant plus ou moins compte de la proximité surfacique (nouvel algorithme très récent, postérieur à 2003), un tore. Applications : notamment les orbitales atomiques (sp2,...).Magazine Sciences et Vie no1054 Juillet 2005, p84 et seq Autre exemple: répartition des électrons en surface d'un conducteur
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j et k d'après la revue Le Petit Léonard, N°90 (mars 2005), p.24 à p.33, article sur "Les petits points des néo-impressionnistes", Éditions Faton
- ↑ a et b Encyclopaedia Universalis, Corpus 11, p.1015, édition de 1996
- ↑ a , b , c , d et e Encyclopaedia Universalis, Corpus 20, p.942, édition de 1996
- ↑ a et b Encyclopaedia Universalis, Thesaurus K à R, p.2542, Néo-impressionnisme, édition de 1996
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