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Noyal-Châtillon-sur-Seiche
Noyal-Châtillon-sur-Seiche Administration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Arrondissement Rennes Canton Bruz Code Insee abr. 35206 Code postal 35230 Maire
Mandat en coursSylvie Epaud
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Rennes Métropole Site internet Site de la commune Démographie Population 5 889 hab. (2006) Densité 222 hab./km² Aire urbaine 395 710 hab. Gentilé Castelnaudais, Castelnaudaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 17 m — maxi. 54 m Superficie 26,51 km² Noyal-Châtillon-sur-Seiche (en breton : Noal-Kastellan) est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
Sommaire
Géographie
Centrée sur deux faibles promontoires surplombant la Seiche au plein midi de Rennes, cette commune est bordée :
- au nord par Rennes
- à l'est par Chantepie et Vern-sur-Seiche
- au sud par Saint-Erblon et Pont-Péan
- et à l'ouest par Chartres-de-Bretagne et Saint-Jacques-de-la-Lande.
Outre la Seiche qui est le principal cours d'eau, les ruisseaux Orson et Ise drainent respectivement le nord et le sud de la commune qui est à l’emplacement de l’ancienne forêt de Monceau.
Histoire
Étymologie
Noyal semble venir du latin noda signifiant marécage ; les lieux nommés Châtillon tirent généralement leur origine d’une fortification de l’époque romaine ou de celle du Moyen Âge (castellum) : il est probable qu’une ancienne forteresse couronnait la motte sur laquelle est construite l’église Saint-Léonard.
Des Celtes aux Bretons
Les Celtes, les Gaulois, les Romains
Avant la période romaine, vivaient dans le bassin de la Seiche, les Celtes. Le territoire de la commune est assez riche en menhirs et dolmens. Des objets de l’âge du bronze ont même été trouvés dans le sol tels les taureaux visibles au musée de Bretagne (qui semblent dater de cette époque).
Après les Celtes vinrent les Gaulois (800 avant J.-C.). La tribu gauloise qui peuplait ce territoire est celle des Carnutes dont Chartres-de-Bretagne était le chef-lieu.
Ensuite les Romains envahirent la Gaule vers 50 avant J.-C. Des lieux-dits tels que la ville-rouge sont le témoignage de la présence romaine sur la commune. En latin villa signifie maison de campagne, rouge qualifie sans doute la terre de la région qui était utilisée dans l’artisanat de la poterie depuis la plus haute antiquité. La ville-rouge se situait à la Guyomerais. En 1983 la commune de Châtillon-sur-Seiche projette la construction d’un lotissement à la Guyomerais, des sondages sont effectués permettant de déterminer l’existence d’un site d’une grande densité de structures. Suivront trois années de fouilles du 1er avril 1984 au 1er novembre 1987 sur un chantier de 4 hectares. Ces fouilles ont permis de retracer l’évolution sur quatre siècles, d’un domaine rural gallo-romain : de la modeste ferme du début de notre ère au palais campagnard du IIIe siècle.
La période féodale
Les seigneurs de cette époque avaient le droit plus ou moins total de rendre la justice sur leurs terres. Pour les condamnations à mort, des fourches patibulaires étaient dressées. Les seigneurs de Lancé, Brécé et de Launay-Bruslon avaient le droit de condamner à la pendaison. À Brécé, se dressaient des fourches patibulaires à trois piliers. Pour des peines de moindres importances, l’abbaye de Saint-Melaine avait un droit de cep et de collier (poteau qui servait à attacher les coupables) dans le bourg de Châtillon.
La période de la Terreur
Pendant la Terreur, le vicaire de la paroisse de Chatillon, Julien Gauthier fut caché sur la territoire de la commune par les paysans du lieu. Il disait la messe, baptisait, confessait de nuit et lors d'une de ses sorties nocturnes, il tomba sur une patrouille de soldats révolutionnaires. Arrêté, il s'échappa grâce au chef des soldats qui le laissa partir et ne donna l'ordre de tirer que lorsqu'il se trouva hors de portée.
Trois paysans de Chatillon sur Seiche appelés Baratte, Bazin et Logeais cachèrent tour à tour chez eux un prêtre nommé Crosson qu'ils désignaient par le nom de code de "tonton". Une lettre qui lui était destinée tomba dans les mains d'un partisan du gouvernement, qui le dénonça. Le prêtre fut traîné par les cheveux jusqu'au pré voisin et fusillé. Les Chatillonnais Baratte, Bazin et Logeais qui le cachaient furent arrêtés, conduits à Rennes pour y être enfermés. Baratte y mourut, la fin de la Terreur sauva les deux autres.
Le prêtre fusillé fut remplacé par un autre qui se cacha dans une excavation sur les bords de la Seiche. L'ayant aussi découvert, les "Bleus" le fusillèrent au lieu-dit les Prés Pruneaux.
Un dernier prêtre vint sur le territoire de la commune à la demande des paysans; il se cachait dans une ferme de la commune de Bruz. Au bout de plusieurs années, il fut tué dans le bois de Chancor, alors qu'il disait la messe. [1]
Enfin au XIXe siècle
Les principaux changements pour nos communes pendant cette période furent opérés sur la voirie, qui était alors en fort mauvais état. Quelques routes ont été créées : 1852 de la Noé d’Etole à Thorigné en Rennes, 1854 Pont du vivier sur l’Isle en Saint-Erblon ; 1868 route de Bézalais.
Le télégraphe de Chappe à Noyal : Le service national des télégraphes, sur ordonnance de Louis-Philippe, créa en 1832 une ligne selon le système Chappe, d’Avranches à Nantes. Le choix de la flèche du vieux clocher de Noyal eut lieu la même année. Son poste de guet communiquait au nord avec l’église Saint-Sauveur de Rennes et au sud avec une tour construite à Bout de Lande en Orgères. En 1832 le projet fut contesté : le clocher datant de 1701 était en si mauvais état qu’on n’osait même plus sonner la cloche. En 1835 on décida de construire une nouvelle tour, elle fut achevée en 1841 mais le télégraphe n’y vint jamais.
De nos jours
La commune de Noyal-Châtillon-sur-Seiche a été créée en 1993, par fusion des anciennes communes de Noyal-sur-Seiche et Châtillon-sur-Seiche.
Histoire des deux paroisses
Noyal-sur-Seiche
L’existence de Noyal-sur-Seiche semble remonter au XIe siècle car un seigneur nommé Geoffroy, fils de Salomon, construisit vers 1050 un château dans un lieu nommé Nulliacus et qui paraît être Noyal-sur-Seiche. Ce château qui est peut-être celui de Brécé, ne fut bâti qu’avec l’autorisation de l’abbesse de Saint-Georges dont l’abbaye possédait des terres sur la commune et avait un droit de Tonlieu, c’est-à-dire de prélever une taxe sur le transport des marchandises par bateau.
En 1697 le seigneur protecteur de la paroisse était messire Charles Marie Le Meneust, sire de Bréquigny.
Au XVe siècle se trouvait sur le côté nord du chœur de l'église, la pierre tombale des sieurs de Brécé, celle des seigneurs de Lancé se voyait sur le côté nord de la nef et celle de ceux du Chênet, vis-à-vis du maître autel. En 1667 fut inhumée Marguerite Gouicquet, fille de Jean Gouicquet seigneur de Lancé.
Le cimetière de Noyal se situait autour de l’église. En 1878 la municipalité s’inquiète de l’exiguïté de son cimetière en raison de la construction des chapelles latérales de l’église. Dix ans plus tard rien n’a changé, un projet en cours depuis 1871 a été à maintes reprises modifié puis abandonné. En 1889 la commune reçoit de la famille de Vaujuas le don d’un providentiel terrain qui permit l’agrandissement du cimetière vers le nord à peu de frais. Les premières inhumations sur le nouveau terrain n’eurent vraisemblablement pas lieu avant 1892, soit plus de 14 ans après le lancement du projet !
Châtillon-sur-Seiche
L’église de Châtillon dépendait de l’abbaye de Saint-Melaine, les moines en étaient curés primitifs. En 1158 Josse, évêque de Tours, confirme la donation de l’église de Châtillon aux bénédictins de Saint-Melaine. La paroisse ayant obtenu une certaine prospérité, les moines obtinrent en 1332 de Jean III, duc de Bretagne une foire annuelle à Châtillon-sur-Seiche le 14 septembre. Cette date correspond à celle d’un pèlerinage à Saint-Léonard qui semble avoir remplacé un pèlerinage ancien à une relique de la Vraie Croix.
En 1803, la paroisse fut supprimée et son territoire fut uni à celle de Noyal-sur-Seiche. Mais en 1814 l’évêque de Rennes nomma à Châtillon-sur-Seiche un prêtre auquel il donna les pouvoirs de recteur et en 1820 une ordonnance royale érigea Châtillon-sur-Seiche en succursale et redevint indépendante de Noyal.
Châtillon-sur-Seiche était renommée pour ces cerises qui y « sont exquises et mûrissent plus tôt qu’ailleurs » (A. Orain).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Sylvie Epaud PS mars 2001 mars 2008 Gilles de Bel-Air Divers droite mars 1995 mars 2001 Franck Trouilloud Divers gauche janvier 1993 mars 1995 Jean-Jacques Heuzé Divers gauche La commune a été créée le 1er janvier 1993. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 1857 2147 2954 3168 4313 5635 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Transports
- Saint Erblon / Noyal Chatillon sur Seiche - Rennes (Henri Fréville)
- Bourgbarré- Rennes (Henri Fréville)
- Noyal- Chatillon sur Seiche - Chartres de Bretagne - Bruz (Pont Réan)
Lieux et monuments
Jumelages
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
- Communes d'Ille-et-Vilaine
- La rivière de la commune : la Seiche
Notes et références
- ↑ La Chouannerie en pays gallo par A.Orain, Armor éditeur, Rennes 1977
- ↑ Noyal-Châtillon-sur-Seiche sur le site de l'Insee
Liens externes
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