- Musée départemental des antiquités (Rouen)
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Musée départemental des antiquités (Rouen) Informations géographiques Pays France Ville Rouen Adresse 198 rue Beauvoisine
76000 RouenCoordonnées Informations générales Date d’inauguration 1831 Collections archéologie, histoire locale Informations visiteurs Site web http://www.seinemaritime.net/tourisme/Du-strapontin-au-balcon/sites-et-musees/Musee-departemental-des-Antiquites modifier Le Musée départemental des antiquités est un musée de Rouen. Il a le label musée de France.
Sommaire
Histoire
Le musée a été créé en 1831 pour accueillir les vestiges issus des fouilles effectuées à Lillebonne, sous l'impusion, notamment, du préfet Henri Dupont-Delporte. Le premier directeur du musée fut Achille Deville et l'un de ses premiers conservateurs a été l'abbé Cochet. Léon de Vesly en a été le directeur.
Site
Pour accueillir le nouveau musée départemental, le choix s'est porté sur l'ancien couvent Sainte-Marie (XVIIe siècle). Le bâtiment fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1]. Le musée départemental des Antiquités se trouve au 198 rue Beauvoisine. Un accès est également possible par la rue Louis Ricard (square Maurois). Ce site est desservi par la station de métro : Beauvoisine .
Collections
Le musée abrite très majoritairement des collections de provenance régionale sur une période s'étalant de l’Âge du bronze à la Renaissance. Reflet d’une région particulièrement riche en vestiges archéologiques, il présente de très importantes séries protohistoriques, gallo-romaines et mérovingiennes qui permettent d’évoquer la vie matérielle de ces civilisations.
Les objets d’art du Moyen Âge et de la Renaissance, nombreux et de grande qualité, témoignent des différentes formes artistiques qui se sont développées en France et plus particulièrement en Normandie (orfèvrerie, ivoires, émaux, sculptures, vitraux, tapisseries). Les grands travaux d’urbanisme du XIXe siècle, à Rouen, ont été à l’origine du dépôt de belles pièces d’architecture en bois et de somptueux éléments de décor intérieur (XVe et XVIe siècles).
Le musée conserve aussi d’intéressantes collections non régionales comme des objets de l'antiquité égyptienne ou grecque ainsi que des collections d'antiquités tunisiennes, témoignages de la puniques et de l'romaines. Il s'agit de legs des XIXe et XXe siècles.
Âge des métaux
Les collections les plus anciennes du musée remontent à l'Âge de Bronze (entre 2300 et 800 avant Jésus-Christ). C'est à cette époque que débute l'utilisation de cet alliage de cuivre et d'étain qui offre de nombreuses possibilités de fabrication. Cela influence la société puisque le bronze permet la création de nouveaux types d'objets (épingles, fibules, rasoirs) et de nouvelles armes (haches, poignards ou épées). Il contribue également à mettre en place une caste de dirigeants.
Les objets présentés au musée viennent pour la plupart de Seine-Maritime et de l'Eure et ont été trouvés essentiellement dans des cachettes (dépôt d'objets rassemblés volontairement).
L'Âge du Fer (entre 800 et 25 avant Jésus-Christ) correspond à la période gauloise. Les collections sont représentées surtout par des objets des IIe et Ier siècles avant Jésus-Christ. Ce nouveau métal, plus facile à travailler et plus résistant, permet la réalisation d'une plus grande variété d'objets métalliques et d'armes.
Époque gallo-romaine
Les collections gallo-romaines du musée ont été constituées à partir de fouilles archéologiques ou de découvertes fortuites. Elles sont réparties et présentées autour de trois grands thèmes : la vie quotidienne, l'habitat et les rites funéraires.
- La vie quotidienne est représentée par un ensemble important de céramiques et de verreries, la plupart de fabrication régionale ou locale. Une vitrine est consacrée à la céramique décorée, notamment la sigillée, vaisselle de semi-luxe fabriquée dans des ateliers du centre et de l'est de la Gaule.
- L'habitat urbain gallo-romain est représenté au musée par la domus de la cour d'Albane. L'habitat rural prenait la forme d'une villa, le centre d'un domaine agricole. Les mosaïques, comme celles de Lillebonne ou de Brotonne exposées au musée, illustrent la richesse des décors qui ornaient les habitations les plus luxueuses.
- De nombreuses nécropoles ont été retrouvées lors des fouilles et ont livré un important mobilier funéraire. Celles-ci nous montrent que l'inhumation et la crémation étaient en usage conjointement chez les Gallo-romains.
Parmi les éléments notables du musée, on peut citer :
- l'oiseau de verre de Caudebec-lès-Elbeuf ;
- la mosaïque de Lillebonne ;
- une tête d'Apollon ou d'éphèbe.
Antiquités orientales
La collection d’antiquités orientales du musée provient essentiellement du legs que fît l’Abbé Henri de Genouillac (1881-1940), assyriologue, au musée d’archéologie de sa ville natale en 1940. De ses voyages en Mésopotamie (notamment dans le cadre de missions archéologiques à Kish et Tello), il rapporta une collection personnelle acquise sur le marché de l’art. Il s’agit d’objets de dimensions restreintes et très caractéristiques des productions orientales.
Deux axes majeurs caractérisent sa collection :
- elles illustrent hautes époques de l’histoire mésopotamienne (civilisation sumérienne),
- elles témoignent de l’intérêt de Genouillac pour l’épigraphie.
Au sein de la collection Genouillac, la glyptique et les documents épigraphiques constituent la part la plus importante : 113 sceaux-cylindres et cachets, 5 empreintes et quelques 200 tablettes et/ou enveloppes inscrites. Cette prédominance des éléments inscrits témoigne bien de son goût initial pour l’épigraphie et de sa maîtrise parfaite de ces graphies anciennes. A moins de 30 ans, il publiait déjà un premier recueil épigraphique, Les Tablettes sumériennes archaïques, en 1909.
Antiquités égyptiennes
La collection égyptienne du musée départemental des Antiquités a été constituée à partir de 1833, date à laquelle le "Louxor", navire affrété pour Paris, accoste à Rouen pour trois semaines. Les équipages en profitent alors pour négocier des souvenirs rapportés d'Egypte. Dans la salle consacrée à l'Egypte, la civilisation y est évoquée selon trois aspects fondamentaux : une approche des pratiques funéraires (cônes, offrandes, ouchebtis...), une présentation des différents dieux et déesses de l'Egypte ancienne et un aspect de la vie quotidienne, notamment au travers de l'écriture.
Collections médiévales
De cette longue époque a emergé une profusion de productions artistiques. De la période mérovingienne jusqu'à la fin de l'époque gothique (XVe et XVIe siècles), le musée permet de découvrir toutes les formes d'art pratiquées à partir du Ve siècle.
Chaque période est présentée au travers des éléments fondamentaux qui la caractérisent. Les débuts de la christianisation de la Normandie sont représentés par les vestiges des premiers édifices religieux (églises ou monastères). L'influence grandissante de l'Eglise et de son importance dans la société médiévale expliquent la quantité d'objets à caractère religieux présentés : vitraux des églises de Rouen, chapiteaux sculptés de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville, statues et fragments d'architecture sculptés, éléments de trésor (reliquaires, crosses d'abbé, vaisselle liturgique).
La tapisserie des cerfs ailés, peut-être faite sur un dessin de Jean Fouquet (attribution incertaine)[réf. nécessaire], vers 1450, 3,47 × 3,80 m[2] est dans un état de conservation exceptionnel. Les nombreux carreaux de pavement, rappellent la richesse des intérieurs profanes.
Galerie
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Entrée du musée départemental des antiquités de Rouen.
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Mosaïque dite de Lillebonne.
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Tapisserie des Cerfs ailés (sur un dessin de Jean Fouquet, attribution incertaine[réf. nécessaire]), vers 1450.
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Tête d’un dieu romain en bronze, retrouvée à Lillebonne.
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Cloître du couvent des Visitandines.
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Jardin du musée départemental des antiquités de Rouen.
Expositions temporaires
Expositions en cours
- Égypte : Au cœur des œuvres, 14 septembre 2010 - 20 mars 2011.
Prolongée au moins jusqu'aux journées du Patrimoine, les 17 et 18 septembre 2011
Expositions depuis 2007
Expositions depuis 20072010
- Mémoire de verre, de l'archéologie à l'art contemporain, 2 février - 26 mai 2010.
2009
- Les Gaulois face à Rome - La Normandie entre deux mondes, 20 mai - 20 septembre 2009.
2008
- Le château de Gaillon : fastes de la Renaissance en Normandie, 27 février - 21 septembre 2008.
2007
- Dans les montagnes d’Arménie, 500 000 ans d’histoire avant notre ère, 13 janvier - 22 juillet 2007.
- Parville : de la ferme indigène à la villa gallo-romaine, 15 septembre – 16 décembre 2007.
Bibliographie
- Jules Vernier, Musée des antiquités de la Seine Inférieure : guide du visiteur, Lainé, Rouen, 1923.
- Le Musée départemental des antiquités de Seine-Maritime, 1991 (ISBN 2907701630).
- Musée des antiquités, Rouen : de l'Égypte ancienne à la Renaissance rouennaise, Rouen, 1992 (ISBN 2902093217).
- Geneviève Sennequier, Les Mosaïques du Musée départemental des antiquités, Rouen, Musées départementaux de la Seine-Maritime, 2002.
- Michel Hérold, Les Vitraux du musée des Antiquités, Rouen, Conseil général de la Seine-Maritime, 33 p. (ISBN 2-902093-32-2).
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Monument historique classé en 1862
- Abbaye monument historique (France)
- Musée de Rouen
- Musée archéologique en France
- Musée gréco-romain
- Musée égyptologique
- Musée fondé en 1831
- Patrimoine du XVIIe siècle
- Label musée de France, Seine-Maritime
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