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Moruroa
Moruroa
Mururoa
Carte de MururoaGéographie Pays France Archipel Tuamotu Localisation Océan Pacifique Coordonnées Superficie 15 km2 Géologie Atoll Administration France Collectivité d'outre-mer Polynésie française Démographie Population Aucun habitant Autres informations Fuseau horaire UTC-10 Atolls de France Moruroa, aussi transcrit en Mururoa[1],[2] et historiquement appelé Aopuni[3], est un des deux atolls de Polynésie française, situé dans l'archipel des Tuamotu, qui ont servi de lieu d'expérimentation pour les bombes nucléaires françaises (l'autre étant Fangataufa).
Sommaire
Géographie
Moruroa est un atoll de 28 km de longueur et 11 km de largeur maximales pour une superficie de terres émergées d'environ 15 km2. Il est rattaché à la Commune de Tureia. Il est situé à 1250 km au sud-est de Tahiti.
Histoire
La première mention de l'atoll est faite par Philip Carteret en 1767 quelques jours après sa découverte de l'île Pitcairn. Il baptise l'atoll du nom de Bishop of Osnaburgh Island (île de l'évêque d'Osnaburgh). En 1792, la baleinière Matilda fait naufrage à proximité de Moruroa où les rescapés trouveront refuge et à partir de laquelle ils rejoindront Tahiti en canots de fortune.
Essais nucléaires
Le premier des 138 essais effectués au total à Moruroa est réalisé le 2 juillet 1966[4].
Les essais nucléaires français suscitent des oppositions locales et internationales et le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, un bateau de l'organisation écologiste Greenpeace en route vers l'atoll est coulé à Auckland en Nouvelle-Zélande par des agents de la DGSE (services secrets français), causant la mort du photographe portugais Fernando Pereira et provocant le scandale de l'affaire du Rainbow Warrior.
Alors que la France observe depuis plusieurs années un moratoire sur les essais nucléaires, le nouveau président français Jacques Chirac (1995-2007) autorise une dernière campagne d'essais en 1995, avant la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Ces essais ont pour objectifs de valider différents modèles permettant des simulations en laboratoire. Ils provoquent une vive campagne internationale de protestations allant jusqu'au boycott, avec en pointe les pays d'Océanie et des organisations internationales telle Greenpeace.
Cette campagne d'essais prend fin l'année suivante. L'évolution géologique et radiologique de l'atoll est depuis surveillée attentivement par l'armée française.
Bibliographie
- Bengt et Marie-Thérèse Danielsson, Moruroa, notre bombe coloniale. Histoire de la colonisation nucléaire de la Polynésie française, Paris, Ed. L'Harmattan, 1993, 656p.
Notes et références
- ↑ L'appellation « Mururoa » est plus courante en français, et figure comme première entrée dans des dictionnaires d'usage courant, mais le nom polynésien de l'atoll est bel et bien Moruroa, ce qui signifie « île secrète » en tahitien.
- ↑ Le Petit Larousse 2008, éd. Larousse, Paris (ISBN 978-2-03-582503-2) p. 1542
- ↑ Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, Volume 8, No. 4, December 1899, p.264-8
- ↑ Les atolls de Moruroa et Fangataufa sont cédés par délibération du Territoire de Polynésie no 64-27 du 6 février 1964, rendue exécutoire par arrêté no 290/AA/DOM du 8 février 1964
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Moruroa - Mémorial des essais nucléaires français
- (en) Vidéo reportage 1 sur Moruroa
- (en) Vidéo reportage 2 sur Moruroa
- (fr) Dossier Moruroa par l'armée française
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