Monts-sur-Guesnes

Monts-sur-Guesnes

46° 55′ 11″ N 0° 12′ 45″ E / 46.9197222222, 0.2125

Monts-sur-Guesnes
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Canton Monts-sur-Guesnes
Code commune 86167
Code postal 86420
Maire
Mandat en cours
Bruno Belin
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Loudunais
Démographie
Population 626 hab. (2007 Insee)
Densité 55 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 55′ 11″ Nord
       0° 12′ 45″ Est
/ 46.9197222222, 0.2125
Altitudes mini. 66 m — maxi. 146 m
Superficie 11,40 km2

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Monts-sur-Guesnes est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.

Sommaire

Géographie

La forêt de Scévolles est un massif forestier de 4000 hectares. Son nom évoque un grand poète français du XVIème siècle, Scévole de Sainte-Marthe, issu d'une illustre famille loudunaise. Il fut l'ami intime de Ronsard, fut reçu avec Renaudot et bien d'autres dans son salon littéraire à Loudun. Le massif forestier s'étend sur les sables du Cénomanien, chênes et noisetiers y côtoient robiniers et pins. De nombreux animaux y trouvent refuge : cerfs, chevreuils, sangliers, renards, blaireaux, fouines...

Économie

Histoire

Moyen Âge

Monts est situé sur le point le plus haut du Loudunais, à 146 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur une position élevée dominant les plaines alentours.

Cette position stratégique favorise l’édification d'un château fort. On pouvait d'ailleurs voir, au siècle dernier à un kilomètre à l'Est du bourg actuel, une butte de terre appelée la Motte de Saulnais ; Rabelais en avait fait une dépatture de Gargantua. Les mottes servaient d'emplacement défensif du Xe siècle au XIIe siècle et comportaient souvent un donjon en bois et torchis entouré de palissades. En cas d'alerte, la population se rassemblait autour de ce donjon, dans la basse-cour.

Au début du XIe siècle, un certain Grimault de Monts faisait un don au couvent de Guesnes pour se faire pardonner de l'usurpation de domaines. Au XIIIe siècle : à cette époque, le fief est entre les mains d'une importante famille du loudunais, la famille Odart. En 1306, Guy Odart prête hommage au seigneur de Bauçay pour sa terre de Monts. En 1313, le bailli de Touraine poursuit un chevalier Odart, qui prétendait posséder la haute justice sur la ville et le territoire de Monts, droit qui appartenait au roi, selon les conclusions d’une enquête. Le 17 août 1330, un autre Guy Odart, époux de demoiselle Guillemette de la Touche, fonda une chapelle Notre-Dame de la Chambaudière, chapelle disparue au XVIIe siècle.

C'est peut être ce même Guy Odart qui se distingua contre les Sarrazins d'Espagne et qui rapporta une fiole d'huile sainte, longtemps conservée dans l'église de Saint-Vincent.

Pendant la guerre de Cent Ans, le pays étant ravagé par les bandes anglaises, Guy Odart obtint des lettres de guet et garde pour son château de Monts, situé à une lieue et demie de Purnon, place occupée par les Anglais[Quand ?].

Au milieu du XVe siècle, le seigneur de Monts, Jean Odart étant mort sans postérité, c'est sa sœur Jeanne, épouse de Pierre de Brilhac, qui hérite de la seigneurie. La famille de Brilhac possédait déjà un château à Argy, dans l'Indre.

En 1480, Louis XI, de passage dans le Loudunais, reste coucher une nuit au château de Monts. L'année suivante, le roi, réunissant la châtellenie de Loudun à la Couronne, en profite pour récompenser ses plus fidèles serviteurs : il érige en particulier la terre de Monts en châtellenie en faveur de Pierre de Brilhac. L'érection en châtellenie supposait la faculté d'avoir un château, une haute justice avec fourches patibulaires et aussi le droit d'établir bailli, prévôt, châtelain, garde des sceaux, sergents, notaires et autres officiers nécessaires pour l'exercice de cette haute justice, ce qui donnait de l’importance au seigneur châtelain. Pierre de Brilhac en profite donc fin XVe siècle pour remanier le château et construire le logis principal attenant à la tour ronde.

Mais l'érection en châtellenie contenait une concession autrement plus importante pour la prospérité de Monts : c'est l'instauration des foires et marchés. Louis XI signale dans son document : "nous constatons que Monts est enclavé et environné par plusieurs gros villages et qu'il y a de bons revenus à cause de la fertilité du pays ; il y a donc lieu propice pour établir foires et marchés pour le bien et l'utilité du pays environnant". Les marchés se tenaient tous les samedis. Les foires, au nombre de quatre, avaient lieu les jours suivants : à la Saint-Nicolas (le 6 décembre), à la conversion de saint Paul (le 25 janvier), le second lundi de Carême et le 21 juin.

Temps modernes

Au XVIe siècle, pendant la période de la Renaissance, les Brilhac font remettre leur château de Monts au goût du jour, en faisant percer au rez-de-chaussée quatre fenêtres, dont trois sont encore visibles.

Pendant les guerres de religion, un régiment protestant qui portait secours à Coligny en mauvaise posture à la bataille de Moncontour, pilla et incendia la chapelle Saint-Avertin et le feu ravagea une partie de la ville. C'est peut être ce même régiment qui en profite aussi pour visiter l'église de Saint-Vincent et pour détruire le tombeau de Guy Odart, où il était représenté en chevalier. Quelques années plus tard, la jeune veuve de René de Brilhac, Jacqueline de Savonnières, recevait à diner et à coucher, Henri de Navarre, futur Henri IV.

En 1594, Jacqueline de Savonnières vendait la châtellenie de Monts à sa sœur, Louise de Savonnières, épouse de Martin du Bellay, seigneur de Gizeux.

La terre de Monts ne resta dans la famille du Bellay que pendant deux générations. Charles, criblé de dettes, fut obligé de vendre la propriété en 1651.

Le 26 juillet 1651, Madeleine de Savonnières et son gendre, François Frézeau, achètent la châtellenie en copropriété et la font ériger en marquisat en novembre 1655, c'est un second souffle donné à la ville de Monts.

Après la mort de François Frézeau en 1702, Jean Angélique, son fils, devient marquis de Monts. Jean Angélique est un brillant militaire, comme son père, mais il meurt de la fièvre pourpre en 1711 âgé de moins de quarante ans. À partir de cette date, la terre de Monts est en indivision entre Paule-Louise-Marie Brissonnet d'Oysonville, épouse de Jean Angélique Frézeau, et ses enfants mineurs. Cependant, les besoins d'argent se font cruellement sentir et Paule-Louise-Marie commence à prélever de l’argent sur l'héritage de ses enfants. Marie-Madeleine, une des filles, ne commence à toucher les revenus de la terre de Monts qu'à partir de 1727, mais il va falloir attendre le décès de la mère et de trois des enfants pour que le partage puisse être enfin prononcé le 6 juin 1753 : les terres de Monts et de Maulay revenant à Marie Madeleine, épouse de Nicolas Doublet de Persan, et le reste de l'héritage à son frère Hilarion, marquis de la Frézelière.

Mais Marie-Madeleine meurt un an et demi plus tard, le 17 janvier 1755. Les domaines de Monts et de Maulay sont attribués à son fils, Anne-Nicolas Doublet, marquis de Persan, le 20 février 1756. Anne-Nicolas, fils du précédant, propriétaire de la terre de Monts par la donation que son père lui en avait faite, tant par contrat de mariage du 11 janvier 1779, que par acte du 11 février 1789, vendait cette terre, avec le consentement des créanciers, le 7 octobre 1791, à Jean-Pierre Gravier, citoyen de Paris.

Révolution française

Pendant ce temps, la population de Monts-sur-Guesnes accueille favorablement les avancées de la Révolution française, comme le reste de la France. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme la fête de la Liberté, l’anniversaire de la proclamation de la République (22 septembre 1792) ou la célébration de l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI[1].

Emblèmes

Héraldique

Article détaillé : Armorial des communes de la Vienne.
Blason Blasonnement
Burelé d'argent et de gueules de dix pièces, à la cotice d'or brochant sur le tout.


Administration

Liste des maires de Monts-sur-Guesnes depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1946 1947 Maurice Delagarde    
1947 1957 Paul Raud    
1957 1965 Maurice Pichot    
1965 1971 Remy Moinard    
1971 1977 Mary Delachaume    
1977 1989 Remy Moinard    
1989 2001 Chantal Hartl    
mars 2001 réélu en 2008 Bruno Belin[2] UMP Conseiller général

Démographie

Évolution démographique de Monts-sur-Guesnes
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 645 689 681 646 850 828 841 890 859
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 864 916 923 884 867 967 935 885 882
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 846 859 844 745 814 735 722 749 772
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 625 713 653 642 620 641 626 626[3] -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; 2006 : population municipale légale.
Sources : Insee[4] et EHESS[5].

Lieux et monuments

  • La plupart des bâtiments de Monts-sur-Guesnes sont des bâtiments du XIXe siècle. Certains de ces bâtiments ont été rénové comme le château qui est maintenant devenu la mairie et une bibliothèque.
  • La salle de spectacle La Montjoie est une salle auto-construite, par les habitants, après l’incendie de la salle précédente, en 1938. Elle est bâtie immédiatement à proximité du château. Elle a servi de salle polyvalente jusqu’en 1991. Actuellement, des travaux sont en cours pour la rouvrir, avec mise au normes et rhabillage contemporain[6].
  • Le château de Monts

La seigneurie de Monts est mentionnée dès le XIIème siècle. En 1480, Louis XI remercie pour son accueil la famille Brilhac, seigneur des lieux de 1429 à 1589 en lui offrant le titre de châtellenie pour son domaine. En conséquence, vers 1500, les Brilhac décident de modifier l'édifice défensif médiéval. Les constructions et les décors ajoutés à cette époque hésitent encore entre le vocabulaire gothique et celui de la Renaissance. En effet, choux frisés et gâbles côtoient chapiteaux à putti et coquillages.

Le château est victime d'effondrements dans les années 1970. Son propriétaire cède pour un Franc symbolique la tour ronde à la Commune, qui rachète le logis central. La Commune y effectue d'importants travaux de restaurations et y installe la mairie dans les années 1990.

Le château est classé comme Monument Historique en 1979.

L'édifice est en belles pierres blanches de Tuffeau. Le style gothique est représenté par la façade nord richement ouvragée et la tour de l'escalier rajoutée vers 1500. L'escalier est accessible grâce à une belle porte ouvragée donnant sur la cour du château. La porte est de style gothique. L'escalier est en vis à l'intérieur de la tourelle polygonale. Elle est ornée à l'intérieur et sur chacun de ses pans d'une frise sculptée composée d'animaux et de feuilles de vigne évoquant une scène de chasse. Sur l'un des pans, la frise représente un homme et son chien dont le mouvement évoque la course après le gibier.

On peut découvrir, aussi, une belle tour de guet et une charpente de grande facture.

Personnalités liées à la commune

Jumelages

Monts-sur-Guesnes est jumelé avec Momignies (Belgique)

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Bibliographie

Notes

  1. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 175 et 178
  2. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  3. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 8 janvier 2010
  4. Monts-sur-Guesnes sur le site de l'Insee
  5. Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
  6. Laurence Chegaray, « La salle de la Montjoie renaît de ses cendres », Centre Presse, 7 août 2010, p. 9

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Monts-sur-Guesnes de Wikipédia en français (auteurs)

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