- Antoine Le Picard de Phelippeaux
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Antoine Le Picard de Phélippeaux
Louis-Edmond Antoine Le Picard de Phélippeaux, né à Angles-sur-l'Anglin (Vienne) en 1767 était officier d'artillerie royaliste français, émigré et passé au service de la Grande-Bretagne.
« Antoine de Phélippeaux » a été condisciple et le rival de Napoléon Bonaparte à l’école royale militaire de Paris en 1785. Selon le mythe napoléonien, le sergent-major Henry-René-Marie Picot de Peccaduc se mit entre Bonaparte et son cadet ennemi Antoine de Phélippeaux pour les empêcher de se donner des coups de pied, et par conséquent il reçut des coups de pied de tous les deux.L'Émigré
Émigré en 1791, il sert avec le duc d’Enghien dans l’armée des émigrés. Il est paraît-il en 1792 à la bataille de Valmy et à celle de Jemmapes. Ensuite, il s’infiltre en France pour organiser en 1795 une insurrection dans le Berry. Le 2 avril 1796 (13 germinal An IV), il prend la ville de Sancerre. Arrêté le 9 avril (20 germinal An IV), par le général républicain Simon Canuel et la 6e demi-brigade d’infanterie de ligne, il est conduit à Bourges d’où il s’évade.
Il se rend à Paris et organise la spectaculaire évasion de William Sidney Smith de la prison du Temple. Le 24 avril 1798, Smith est remis en liberté sur ordre signé du ministre de la marine et des colonies. Quelques heures plus tard on s’apercevra qu'il s'agissait d'un faux ordre, acheté 60 000 francs-or par Phélippeaux, document présenté par un commissaire de police et de quatre gendarmes déguisés. Ensemble, ils gagnent la Grande-Bretagne, puis Constantinople avant de rejoindre, au début mars 1799, Djezzar Pacha à Saint-Jean-d'Acre. La forteresse de Saint-Jean-d'Acre est aux ordres de ce dernier, mais en réalité la défense est principalement assurée par le commodore Sidney Smith avec plusieurs vaisseaux britanniques et Phélippeaux. Il contribue puissamment à la défense de Saint-Jean-d'Acre contre le général Bonaparte, en aménageant une deuxième ligne de fortifications à l’intérieur de l’enceinte et en augmentant l'artillerie de la forteresse par des pièces d'artillerie de marine. Il meurt de la peste ou d'épuisement en 1799à Saint-Jean-d'Acre.
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