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Michel-René Maupetit
Michel-René Maupetit, né en 1742 à Claye et mort le 31 mars 1831 à Laval, est un homme politique français.
Sommaire
Mayenne
Michel-René Maupetit est arrivé à Mayenne en 1776, après avoir acheté la charge d'avocat fiscal lorsque Louise Durfort-Duras, duchesse de Mazarin et de Mayenne, propriétaire à Claye, qui connaissait sa famille, le prit comme homme d'affaires, ce qui amena le jeune homme à y faire plusieurs voyages, à s'y faire des amis avant de s'y installer et d'épouser, en 1776, Marie-Louise Froger, une jeune fille de Lassay dont il aura deux fils et deux filles. C'est grâce à 250 lettres rédigées dans un style fort inégal et incorrect qu'il envoya régulièrement de Versailles à son ami, le juge criminel Dupont-Granjardin, que l'on connaît mieux la manière dont le travail se fit dans les assemblées préliminaires puis aux États généraux.[1]
Le Jeu de Paume
Il a représenté la ville de Mayenne et le Maine aux États généraux à Versailles en 1789. Il était à la salle du Jeu de paume le 20 juin quand les représentants du Tiers état ont officialisé l'Assemblée nationale créée quelques jours plus tôt. Grâce à une maladie, il est reconnaissable dans tous les livres d'Histoire. C'est lui qui figure, assis sur une chaise, tantôt prostré, tantôt passionné, sur les dessins et tableaux de David, de Prieur ou de Couder, qui ont illustré cette journée pour la postérité. Dans son livre, La Révolution 1770-1880, François Furet repère Maupetit sur une œuvre de Jacques-Louis David, le Serment du Jeu de paume. En bas, à gauche, David a placé un vieux député malade, Maupetit de la Mayenne, à demi déchaussé, à peine capable de marcher, et soutenu par deux vigoureux sans-culottes qui l'aident à se soulever de sa chaise. Guy Chaussinand-Nagaret, dans Historama spécial consacré à la Révolution, identifie Maupetit, assis, sur un tableau d'Auguste Couder, sans doute le plus fidèle et qui correspond le mieux à la propre description de Maupetit.
Le politique
Il ne se fit vraiment remarquer qu'à deux occasions : le 20 juin, au serment du Jeu de paume et lorsqu'il défendit, en vain, le dossier de la ville de Mayenne qui se sentait des ambitions de chef-lieu départemental. Tout le reste du temps, il se contenta, comme il le reconnait naïvement, « de voter avec la majorité » (lettre du 3 août 1789). Après la séparation de l'Assemblée nationale le 30 septembre 1791, il rentra à Mayenne où il avait été nommé l'année précédente membre du conseil général de la commune et juge au tribunal du district qu'il allait présider. Ensuite, il allait, pendant toutes les périodes troublées, réussir à se maintenir dans les premiers rôles du département sans « se mouiller ». Il est membre du Conseil des Anciens, de 1795 à 1798, du Corps législatif en 1803. Il est secrétaire général de la préfecture de la Mayenne, en 1804, décoré par l'Empereur. Député du Corps législatif en 1808. Son petit-fils Victor, fut conseiller municipal républicain de Mayenne en 1853.
Notes et références
- ↑ Edna Hindle Lemay y puisera largement pour illustrer son livre La vie quotidienne des députés pendant les États Généraux.
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