- Maryse Hilsz
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Sous-lieutenant
Maryse HilszMaryse Hilsz à bord d'un de ses appareils.Naissance 7 mars 1903
Décès 30 janvier 1946 (à 42 ans) Origine Française Allégeance Armée française Arme Armée de l'air Années de service 1945 - 1946 Commandement 1945 : GLAM modifier Maryse Hilsz, née Marie-Louise Hilsz, née le 7 mars 1903 à Levallois-Perret et décédée le 30 janvier 1946 à Moulin-des-Ponts (Ain), est une militaire et une pionnière de l'aviation française.
Sommaire
Biographie
Du parachutisme à l'aviation
Maryse Hilsz, naît le 7 mars 1903 à Levallois-Perret. Elle commence une carrière de modiste mais se passionne surtout pour l'aviation. Elle s'inscrit à un concours de saut en parachute en 1924, alors qu'elle n'est encore jamais montée en avion. Se lançant dans le parachutisme d'exhibition (plus de cent-douze sauts, dont vingt en double), elle finance ainsi l'obtention de son brevet de pilote, qui lui est officiellement décerné en 1930. Contemporaine de Maryse Bastié, elle devient rapidement une aviatrice hors pair.
Femme d'action, élégante et dotée d'une forte personnalité, Maryse Hilsz est détentrice de nombreux records de vitesse et de distance en avion, dans les années 1930. En 1935 et 1936, elle remporte ainsi la coupe Hélène Boucher, sur Paris-Cannes, en 2 h 29 puis en 1 h 52. En novembre 1936, alors qu’elle tente de battre le record de vitesse féminin sur base, elle est éjectée de son siège et sauvée par son parachute. Elle pilote la plupart du temps seule, sans mécanicien, ce qui la contraint à réparer son avion toute seule.
Une aventure romanesque mais tragique
Au début des années 1930, Maryse Hilsz commence une relation passionnée avec un autre pilote d'exception, André Salel. Ils ne se marièrent pas, aucun des deux ne souhaitant mettre un terme à sa carrière, ni connaître une vie paisible et sans risque. Elle connaît un immense chagrin, à la mort de son compagnon, alors pilote d’essai chez Farman. Dans l’après-midi du 18 juin 1934, André Salel et son mécanicien Roger Robin périssent à Châteaufort en réalisant le 2e vol d’essai du prototype d’avion de combat F 420-01 de Farman[1].
De la Résistance à l'Armée de l'air
Maryse Hilsz entre dans la Résistance en 1941. Lors d'une de ses missions, elle fait un amerrissage forcé du côté d'Arsuz (Turquie).
En 1945, Charles Tillon, ministre de l’Air communiste du premier gouvernement Charles de Gaulle (GPRF) décide de créer un corps de pilotes militaires féminins, à l’instar de l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale. De prestigieuses aviatrices sont alors recrutées : Maryse Bastié, Élisabeth Boselli, Élisabeth Lion ou encore Anne-Marie Imbrecq. Après un entraînement à Châteauroux, suivi d'un cycle d'étude à Tours, elles sont toutes reçues. L'expérience du recrutement de femmes dans l'Armée de l'air s'arrête toutefois en juillet 1946, avec le départ de Charles Tillon du gouvernement Félix Gouin.
En tête de liste des femmes pilotes admises dans l’armée de l’air, Maryse Hilsz est nommée sous-lieutenant et affectée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM). Le 30 janvier 1946, victime du mauvais temps, elle s'écrase dans la région de Bourg-en-Bresse à bord de son Siebel 204 du GLAM. Maryse Hilsz périt dans l'accident.
Liste non exhaustive de records
Date Record 9 novembre 1931 Record de vol longue distance entre Paris-Saigon-Paris, sur Moth Gipsy. 19 août 1932 Record féminin d'altitude, 10 000 m, à Villacoublay. 28 avril 1934 Record de distance et record de vitesse avec un raid Paris-Tokyo-Paris, 30 000 km, sur Bréguet 33 R à moteur Hispano de 650 ch. mai 1937 Liaison entre Saigon et Le Bourget. 17 juin 1934 Record du monde d'altitude féminine sur Morane, 11 800 mètres, à Villacoublay. 23 juin 1936 Record du monde d'altitude féminine sur avion à hélice, 14 310 mètres, performance jamais égalée depuis par une femme. 23 décembre 1937 Record de vitesse, en reliant Paris à Saigon en moins de quatre jours, battant le précédent record d'André Japy. Hommages
- Décorations
- « Prix Monique Berlioux » de l'Académie des sports en 1936 (meilleure performance sportive féminine de l'année).
- Officier de la Légion d'honneur, dès 1937.
- Médaille de l'Aéronautique, à titre posthume.
- Lieux
- « Stade Maryse Hilsz », dans le XXe arrondissement de Paris.
- « École élémentaire Maryse Hilsz » dans le XXe arrondissement de Paris.
- « Rue Maryse Hilsz » à Blois, Le Grand-Quevilly, Le Plessis-Pâté, Levallois-Perret, Paray-Vieille-Poste, Paris, Rosny-sous-Bois, Saint-Médard-en-Jalles Soisy-sous-Montmorency, Tarbes, Toulouse.
- Sculptures
Sculpture à Levallois-Perret dans le parc de La Planchette représentant une aile d’oiseau pointée vers le ciel, avec l'inscription rappelant que Maryse Hilsz était une « Messagère, dans le monde de la gloire, des ailes françaises ».
- Philatélie
La Poste a émis, en 1972, un timbre à son effigie et celle d'Hélène Boucher.
Annexes
Bibliographie
- Olivier de Chazeaux, La femme qui aimait tant le ciel. Ed. JC Lattès, 1999.
Articles connexes
Notes et références
- Châteaufort, Maryse Hilsz fait ériger, à l’endroit même où l’avion s’est écrasé, une stèle en mémoire du pilote et de son mécanicien. La stèle est inaugurée le 18 juin 1935, un an après l’accident. A
Catégories :- Aviateur français
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