- Magnésie carbonatée
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Magnésite
Magnésite
Catégorie V : carbonates et nitrates
Magnésite sur quartz - Serra das Éguas, Brésil - (9x3.5cm) Général Catégorie Minéral Formule brute MgCO3 Identification Masse moléculaire 84.31 g/mol Couleur blanc, gris, jaunâtre jusqu'à brun, plus rarement vert Classe cristalline et groupe d'espace Système cristallin trigonal Réseau de Bravais rhomboédrique ; cristaux peu communs Macle Inconnu Clivage Parfait ; dans les 3 directions du rhomboèdre Fracture conchoïdale ; minéral fragile, cassant Échelle de Mohs environ 4 Éclat vitreux, mat Propriétés optiques Indice de réfraction nω = 1.700 nε = 1.509 Biréfringence Uniaxial (-); 0.1900-0.1920 Fluorescence ultraviolet fluorescent Trait Blanc Transparence transparent à translucide Autres propriétés Densité 3,0 Température de fusion Infusible; décomposition à 350 °C Solubilité soluble, solution saturée à 0,3 g/L Caractères distinctifs Magnétisme aucune Radioactivité aucune Principales variétés Magnésite Général Synonymes C.I. 77713 No CAS No EINECS No E E504(i) SMILES InChI Apparence poudre blanche[1] Propriétés chimiques Formule brute MgCO3 Masse molaire 84,3139 g∙mol-1
C 14,25 %, Mg 28,83 %, O 56,93 %,Propriétés physiques T° fusion (décomposition) : 350 °C[1] Solubilité dans l'eau : nulle[1] Masse volumique (eau = 1) : 2.95[1] Précautions SIMDUT[2] Produit non contrôlé Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La magnésite est un minéral composé de carbonate naturel de magnésium de formule MgCO3 avec des traces : Fe;Mn;Ca;Co;N;ORG.
Sommaire
Inventeur et étymologie
Décrit par le mathématicien allemand Dietrich Ludwig Gustav Karsten (1768-1810) en 1808. En référence à sa composition chimique, le magnésium, mais aussi sa localité type. Le nom magnésite a été inventé par Jean-Claude Delamétherie en 1785, mais il englobait dans cette appellation divers minéraux de magnésium (carbonate sulfate nitrate et chloride). C'est Karsten qui a restreint ce terme au carbonate. [3]
Topotype
Magnesia, Thessalie, Grèce.
Cristallographie
Elle cristallise dans le système cristallin trigonal à réseau rhomboédrique, groupe d'espace, structure de la calcite.
La magnésite forme deux séries, l'une avec la gaspéïte, l'autre avec la sidérite.
Il s'agit d'un minéral très stable en solution aqueuse
MgCO3 = Mg2+ + CO32- : Ks = 10-8
qui toutefois ne précipite pas pour des raisons cinétiques. En effet, les cations en solution sont hydratés et, pour être incorporés dans un cristal anhydre, ils doivent consommer leur énergie d'hydratation : c'est ce qu'on appelle la barrière de déshydratation. Le magnésium étant un petit cation, sa barrière de déshydratation est plus importante que celle du calcium, qui a rayon ionique supérieur. Par conséquent, à 25 °C la calcite cristallise 1010 fois plus rapidement que la magnésite.
Groupe de la calcite
Le groupe de la calcite est composé de minéraux de formule générale ACO3, où «A» peut être un ou plusieurs ions métalliques (+2) tout particulièrement le calcium, le cobalt, le fer, le magnésium, le zinc, le cadmium, le manganèse et / ou de nickel. La symétrie des membres de ce groupe est trigonale.
- Calcite (CaCO3)
- Gaspeite ({Ni, Mg, Fe}CO3)
- Magnésite (MgCO3)
- Otavite (CdCO3)
- Rhodochrosite (MnCO3)
- Siderite (FeCO3)
- Smithsonite (ZnCO3)
- Sphaerocobaltite (CoCO3)
Synonymie
- baldissérite (de Baldissero dans le Piémont où ont été trouvé les échantllons) [4]
- bandisserite
- baudisserite (Jean-Claude Delamétherie 1806) [5]
- giobertite (François Sulpice Beudant 1824), en l'honneur du minéralogiste G.A. Giobert. [6]
- magnesianite [7]
- magnésie carbonatée (René Just Haüy)
- roubschite (Jean-Claude Delamétherie 1806) décrite d'aprés des échantillons de Hrubschitz en Moravie qui a inspiré son nom. [8]
Cas particulier de la magnésite dite « écume de mer », il s'agit d'un minéral distinct du carbonate qui est en fait un silicate la Sepiolite (Ernst Friedrich Glocker) . (synonyme : magnésie carbonaté silicifère (Armand Dufrénoy) [9]Variétés
- ferromagnésite, (synonyme : ferroan magnesite; hallite (Lévy); walmstédtite, ou walmstédite) : variété riche en fer de magnésite, de formule idéale (Mg,Fe)CO3.Très nombreux gisements notamment en France en Auvergne dans la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme.
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- breunnerite, (synonyme : Breinnerite; Breunerite): variété de ferromagnésite pour un ratio magésium/fer de 90/10 à 70/30. De formule idéale (Mg,Fe)[CO3].
- Décrite par Wilhelm Karl Ritter von Haidinger en sur des échantillons de Pfitsch pass, Zamser Grund, et Großer Greiner Mt., Zemmgrund, deux cites de la vallée de Ziller, Tyrol, Autriche[10].
- Il existe de nombreuses occurences dans la monde: en France dans la météorite d'Orgueil, Tarn et Garonne; à Maniwaki-Gracefield district, Gatineau Co., Québec, Canada.
- mesitite, (synonyme : mesitine) variété de ferromagnésite pour un ratio magésium/fer de 70/30 à 50/50. De formule idéale (Mg,Fe)[CO3], décrite par Johann August Friedrich Breithaupt[11].
- Gisement remarquable : Traversella, Vallée de Chiusella, Canavese, Province de Turin, Piemont, Italie [12]
- gelmagnesite, variété colloïdale de magnésite trouvée dans deux cites en Autriche.
- nickel-magnésite (synonyme : nickeloan magnesite, hoshiite (Kols et Rodda 1966)) variété de magnésite riche en nickel trouvée en Australie et en Chine de formule idéale NiMg(CO3)[13].
Gîtologie
Selon les impuretés présentes, la magnésite est incolore, blanche ou grise. C'est un minéral rare dans les roches sédimentaires qui peut se former par :
- altération de roches contenant des silicates magnésiens, sous l'action d’eau carbonatée (magnésite cryptocristalline) ;
- remplacement de la calcite sous l’action de solutions magnésiennes (avec de la dolomite comme produit intermédiaire) ;
- action métamorphique.
Elle peut être présent dans les météorites.Minéraux associés
aragonite, calcite, dolomite, serpentine et strontianite.
Gisements remarquables
En France
- Allevier, Azérat, Auzon, Haute-Loire, Auvergne [14]
- Les Ponts-Tarrets, Le Breuil, Tarare, Rhône, Rhône-Alpes[15]
- Peisey-Nancroix, Les Arcs, Bourg-Saint-Maurice, Vallée de la Tarentaise, Savoie, Rhône-Alpes [16]
Dans le Monde
- Freiberg, Saxe, Allemange pour la variété mesitite[17].
- Mt Bischoff, Waratah, Waratah district, Tasmanie, Australie[18]
- Magnesitlagerstätte, Sunk, Hohentauern, Niedere Tauern, Styrie, Autriche[19]
- Serra das Éguas, Brumado (Bom Jesus dos Meiras), Bahia, Brésil (Meilleurs spécimens connus pour cette espèce)[20]
Utilisations
Minerai d'extraction du magnésium. La magnésite est une source de MgO pour l’industrie pharmaceutique et, calcinée, est utilisée pour la production de briques réfractaires utilisées dans les revêtements des fours basiques. Elle est aussi utilisée pour le ciment magnésien. Auparavant, elle était utilisée aussi comme source de Mg, qui aujourd’hui est extrait de l’eau de mer et des saumures.
Critères de reconnaissance
La magnésite donne une effervescence à l'acide chlorhydrique chaud. Elle est difficile à différencier de la dolomite.
Galerie
Références
- ↑ a , b , c et d CARBONATE DE MAGNESIUM, fiche de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée le 9 mai 2009
- ↑ « Carbonate de magnésium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme canadien responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
- ↑ The chemistry and technology of magnesia Par Mark A. Shand 2006
- ↑ Dictionnaire universel d'histoire naturelle publié par Charles d' Orbigny P.432 1842
- ↑ Delamétherie 1806 Le Journal de physique et le radium, Paris: 62: 360.
- ↑ Beudant, F.S. (1824), Traité élémentaire de Minéralogie, Paris: 410.
- ↑ An index of mineral species & varieties arranged chemically Par Max Hutchinson Hey, British Museum (Natural History). Dept. of Mineralogy 1955
- ↑ Dictionnaire des sciences naturelles, Part 1 Par Andrée Jean François Marie Brochant de Villers, Alexandre Brongniart P.324 1827
- ↑ Traité de minéralogie, Volume 2 Par A. Dufrénoy P.428
- ↑ Haidinger, Wm. (1825) Treatise on Mineralogy, by F. Mohs; translation with considerable additions. 3 volumes, Edinburg: 1: 411.
- ↑ Schweigger's Journal der Chemie und Physik, N. S. Vol. xx. p. 314
- ↑ Graziani, G., Lucchesi, S., and Scandale, E. (1988) Growth defects and genetic medium of a quartz druse from Traversella, Italy. Neues Jahrbuch für Mineralogie, Abhandlungen: 159: 165-179.
- ↑ Rocks forming mineral, Non-silicates, Par L. L. Y. Chang, Robert Andrew Howie, J. Zussman 1998
- ↑ Bull. Minéral. , 1987, 110, pp. 359-371.
- ↑ G. Demarcq, 1973, "Guides Géologiques Régionaux : Lyonnais, Vallée du Rhône" , p. 49, Masson.
- ↑ Briand, S. (1994). Le gisement de galène argentifère de Peisey-Nancroix (Savoie). Minéraux et Fossiles: 25-28.
- ↑ Lapis 11(7/8), 13-60 (1986)
- ↑ Anon, 1970. Catalogue of the Minerals in Tasmania. Geol. Surv. Record No. 9, Tasmania Department of Mines.
- ↑ Möhler, D. (1981): Die Magnesitlagerstätte Sunk bei Hohentauern und ihre Mineralien. Die Eisenblüte, Sonderband 2, 52 pp
- ↑ Cassedanne, J.P. & Cassedanne, J.O. (1978): Famous mineral localities: The Brumado district, Bahia , Brazil. Mineralogical Record 9 : 196-205
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