- Lycée Alphonse-Daudet
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Lycée Alphonse-Daudet Généralités Pays France Académie Montpellier Coordonnées Adresse 3, boulevard Victor Hugo
30900 NîmesSite internet www.lyceedaudet.fr Cadre éducatif Localisation Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le lycée Alphonse-Daudet est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public de la ville de Nîmes, dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Situation
Le lycée est situé au cœur du vieux Nîmes et sur le boulevard Victor-Hugo, artère reliant le Carré d'art et la Maison Carrée aux arènes.
Histoire
La vocation d'établissement scolaire du lycée n'est qu'une de ses nombreuses reconversions. En effet, il fut construit au cours du XVIe siècle en tant qu'hospice, constitué de nombreux édifices disparates dans tout le quartier que constituait le faubourg Saint-Antoine, hors les murs, jusqu'au niveau de l'actuelle Porte de France.
Plus tard, il devint un hôpital. Les autorités locales ne purent édifier son imposante façade néoclassique qu'avec l'aval de Napoléon Bonaparte, à partir de 1807 et sur les plans de l'architecte Charles Durand, qui choisit d'aménager de larges arcades au rez-de-chaussée. Sous la longue génoise du toit, une frise avec métopes et triglyphes reproduit de nombreuses scènes et allégories en relation avec la médecine.
Pressenti comme Palais des Arts aux débuts de la Troisième République (décennie 1870), l'architecte Granon procède alors à l'aménagement d'un hall avec escaliers monumentaux aux riches décors et cour d'honneur avec colonnades à portiques sur les plans de l'ancien hospice. L'"hospice d'humanité" est alors transféré sur la route d'Uzès de 1874 à 1877 et deviendra, après de nombreuses extensions durant la première moitié du XXe siècle, l'ancien hôpital général Gaston Doumergue à partir de 1937-38 après le déménagement de ce dernier des locaux qui accueillent, depuis, la Chambre de Commerce et d'Industrie, rue de la République. Mais ce projet de Palais des Arts est avorté et la décision est prise en 1881 d'y transférer l'ancien lycée des garçons qui se trouvait encore dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites (actuels musées archéologiques, des sciences naturelles et d'ethnologie). Il deviendra ainsi le premier lycée d'État pour garçons ouvert en 1886. De fait, il est considérablement agrandi de 1883 à 1885 par les architectes Lucien Feuchère et Alfred Granon de Grolier dans un style académique alors en vogue, avec l'utilisation de la brique en alternance avec la pierre ; frises en céramiques émaillées à décors floraux courant le long des façades et l'installation des préaux des cours soutenus par des colonnes en fonte de fer ouvragé.
De cette même époque date la grande horloge de la rotonde d'angle face aux arènes. Son architecture est assez curieuse et elle est richement décorée d'allégories en tous genres parfois surprenantes : la grande arcade qui abrite le cadran, soutenue par deux massives colonnes de marbre, porte la représentation des 12 signes du zodiaque ; sous le cadran, deux grandes allégories féminines portent le sigle RF. Enfin, l'arcade est surmontée de l'emblème de la ville ; une reproduction en miniature de l'amphithéâtre romain surmonté de la Maison Carrée. Le clocheton à coupole renferme un carillon. Les colonnes à section carrée en forme de gaines qui supportent cette coupole portent, gravés, les noms des grandes civilisations antiques.
L'ensemble du lycée est divisé en 4 cours par un bâtiment en forme de croix. Son intersection est occupée par une sorte de tour carrée massive couverte d'une toiture à 4 pans qui renferme le grand escalier central principal desservant les étages supérieurs. Deux autres cours sont présentes au nord, derrière l'ancienne salle des fêtes (actuelle salle Jacques Terrisse).
Il prendra en 1966 le nom d'un écrivain du pays, Alphonse Daudet. Il est en grande partie classé monument historique depuis 2007, et a été partiellement rénové il y a peu. Il est l'héritier de l'Université de Nîmes, fondée par François Ier en 1539 (lettres patentes de Fontainebleau), devenue en 1670 collège des Jésuites que la Révolution, les Empires français (premier et second), la Restauration, les Républiques (seconde et troisième) transformeront successivement en École centrale, lycée impérial, collège royal, et enfin en lycée.
Effectifs, structures et formations
Le lycée est polyvalent, il regroupe les sections générales littéraire, économique et sociale, ainsi que scientifique, et la section technologique de gestion. Il dispose d'un internat et des spécialités arts plastiques, Histoire de l'Art et sport-études. Au chapitre des options, le lycée peut se targuer de présenter des classes européennes en italien et allemand, mais aussi le tchèque… D'autre part le lycée est doté de classes préparatoires aux grandes écoles : 3 par niveau en CPGE scientifiques (MPSI, PCSI, puis PC, MP et PSI en seconde année) et littéraires (AL et BL) et une pour les économistes (ECE option économie). Ces CPGE visent les concours d'admission à diverses écoles d'ingénieurs, de gestion, de commerce mais aussi aux IEP, ENS, ENSAE, ENSAI et école des Chartes. Le corps professoral s'élève à 200 personnes tandis que les élèves (lycéens et étudiants) sont environ 2 000.
Personnalités liées à l'établissement
Parmi les nombreux élèves qui ont défilé dans les couloirs du lycée, on retrouve :
- l'historien de la Révolution française, Albert Soboul,
- le président de la République, Gaston Doumergue,
- le ministre et maire de Marseille, Gaston Defferre,
- le mathématicien Gaston Darboux,
- l'académicien Gaston Boissier,
- le président du conseil Édouard Daladier,
- le mathématicien Joseph Diaz Gergonne,
- l'écrivain et éditeur Jean Paulhan,
- l'écrivain et professeur Christian Liger,
- le Premier président de la Cour des Comptes Philippe Séguin,
- le slaviste, historien du peuple tchèque Ernest Denis,
- le député-maire Alain Clary,
- le député-maire de Nîmes, Georges Bruguier ayant voté contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940.
- le ministre et député Robert Poujade.
- le député, sous-secrétaire d'État à l'intérieur Numa Baragnon,
- le député, sous-secrétaire d'État aux colonies Émile Jamais,
- le mathématicien, professeur, médaillé Fields Jean-Pierre Serre
- le business analyst, Cyril Nicolas
Du côté des professeurs :
- Édouard Daladier, président du conseil sous la Troisième République, représentant de la France aux accords de Munich en 1938.
- l'académicien Gaston Boissier,
- l'écrivain Christian Liger,
- le député-maire Alain Clary
- le médiatique militant socialiste René Revol y enseigne les sciences économiques et sociales en classe préparatoire.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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