- Louis Loyzeau de Grandmaison
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Louis de Grandmaison
François, Jules, Louis Loyzeau de Grandmaison est né le 21 janvier 1861 au Mans. Il est le fils de François dit Alfred Loyseau de Grandmaison qui eût sept enfants. Il est le frère du Père Léonce Loyzeau de Grandmaison (S.J.) (1868-1927), théologien.
Sommaire
Biographie
Il est admis à l’école de Saint-Cyr en 1881, affecté en 1883, comme sous-lieutenant au 20e bataillon de chasseurs à pied (Rouen).
Il est promu lieutenant en 1886, au 24e bataillon de chasseurs à pied (Nice).
Capitaine, le 29 décembre 1892, il passe au 1er régiment étranger (Sidi-Bel-Abbès), mis hors cadre et détaché au Tonkin, il commande de 1894 à 1895 le secteur de Dong-Dang, sur la frontière de la Chine, qu’il organise entièrement.
Nommé en 1896 au 131e régiment d'infanterie de ligne (Orléans), il est fait la même année chevalier de la Légion d'honneur. Il épouse à Paris, en mai de la même année Marie-Virginie-Julie Gillet. Admis à l’école supérieure de guerre, en 1898, il passe au 25e puis au 110e régiment d’infanterie.
Promu en 1900, chef de bataillon et maintenu dans ses fonctions, il est ensuite transféré au 30e régiment (Annecy) en 1902, puis nommé, en 1905, à l’état-major de l’armée, sous-chef, puis, avec le grade de lieutenant-colonel (1908), chef du 3e bureau du Ministère de la Guerre où s’organisaient la défense de la frontière de l’est et les grandes manœuvres annuelles. C'est dans ce poste qu'il fait connaître le concept d'offensive à tout prix[1] qui sera celui de l'armée française en 1914.
Nommé officier de la Légion d’Honneur en juillet 1911 et la même année colonel du 153e régiment d'infanterie de ligne (Toul), un des régiments de la division d'acier destinée à protéger la frontière. Il se remarie, en avril 1912avec Germaine Delambre, fille du général Delambre.
Six fois blessé à la tête de son régiment à Morhange (19 et 20 août 1914), il reçoit ensuite le commandement de la 53e division et est promu, le 3 janvier 1915, commandeur de la Légion d’Honneur.
Promu général pendant la guerre, commandeur de la légion d’Honneur, officier des Palmes académiques, chevalier de l’Ordre national du Mérite, il eut aussi la Médaille militaire et le Nichan Iftikhar.
Il fut tué à un kilomètre au nord de Soissons, d’un éclat d’obus dans la tête, le 18 février 1915 et inhumé à Paris le 22 février suivant, sans postérité.
Œuvres
- L’expansion française au Tonkin. En territoire militaire, Paris, Plon, 1898
- Le dressage de l’infanterie en vue du combat offensif, Paris, Berger-Levrault, 1908
- Deux conférences aux officiers du Centre des hautes études militaires (CHEM), Paris, Berger-Levrault, 1911 (prix Alfred Née de l’Académie française)
Bibliographie
- Bulletins des Armées de la République, n° 76, 28 février-3 mars 1915 p. 3
- La mort du chef, extrait des Études, n° du 5 mars 1915
- Ste Croix [du Mans] au champ d’honneur, 1914-1915
- Comte Jean de Morant, La noblesse française au champ d’honneur, p. 108
Notes et références
- ↑ Jean-Baptiste Duroselle, La Grande Guerre des Français 1914-1918, Perrin, 2002, p.75.
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