- Liste d'escroqueries
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Escroquerie
Cette page d’homonymie répertorie les articles traitant d'un même sujet en fonction du pays ou de la juridiction.L’escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. Certains types d'escroquerie relèvent de la criminalité financière ou « en col blanc ».
En France, l'escroquerie est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 375 000 € d'amende.
Sommaire
Techniques
Cavalerie
Article détaillé : Cavalerie (droit).Une cavalerie est une escroquerie basée sur une course permanente entre la collecte de nouveaux fonds et des paiements visant à donner confiance. Une vitrine fictive sert à expliquer les gains auprès des bailleurs de fonds.
L'exemple canonique est basé sur une fausse entreprise qui ouvre des comptes dans deux banques. Un premier emprunt est fait dans la première banque, l'argent sert à justifier auprès de la seconde banque la possibilité de faire un nouvel emprunt (plus gros), qui sert à payer le premier emprunt, etc. Le système s'écroule lorsque l'escroc n'obtient pas le n-ième prêt : il sait alors qu'il ne pourra pas rembourser le ou les prêts précédents qui lui restent et il est temps pour lui de prendre sa retraite, au soleil ou à l'ombre…
Une autre forme de cavalerie est basée sur les dates de valeur : une entreprise A demande à une entreprise B de lui faire un chèque d'un montant de 100, et lui fait également un chèque du même montant. Au jour d'encaissement de son chèque, l'entreprise A voit son compte crédité de 100. À cause des dates de valeur, le débit réel sur le compte de B ne sera fait que quelques jours après (2 ou 3 jours). De ce fait, de la « monnaie de singe » est créée (et créditée) sur les comptes de A et de B, qui devrait s'évaporer quelques jours plus tard, au moment du débit des comptes. Juste avant le jour du débit, l'entreprise A (qui a utilisé ou volé les 100 crédités) fait appel à une autre entreprise C pour faire la même chose, mais avec un montant supérieur (disons 200), puisqu'il faudra couvrir le chèque de 100 fait à B. Ce jeu continue, jusqu'à ce que l'entreprise A ne trouve plus de complice acceptant la manigance. Le système s'effondre alors. Ce système peut même être amplifié avec les effets de commerce, payable qu'après 30, 60 ou même 90 jours.
En crédit à la consommation, on parle de cavalerie lorsqu'un client prend un crédit à la consommation pour en rembourser un autre qu'il n'arrive plus à rembourser. En général, le nouveau crédit pris est plus cher que le premier, puisque plus facile à contracter (exemple : crédit revolving). Le client entre alors dans une spirale négative : le second crédit n'est pas mieux remboursé que le premier, et le client est alors tenté de poursuivre la cavalerie, en trouvant un nouveau crédit à la consommation pour éponger le second. Ce procédé peut entraîner la banqueroute du client (voir faillite civile).
Prisonnière espagnole
La prisonnière espagnole est un type d'escroquerie qui remonte à l'Espagne du XVIe siècle. Un seigneur recevait un messager du type « Une princesse espagnole très riche et très belle est détenue par les Turcs, envoyez telle somme d'argent pour la libérer et elle viendra vous épouser ».
Remaniée, la technique est encore appliquée au XXIe siècle où elle se retrouve notamment dans les courriels et les SMS.
Si les variantes sont très nombreuses, le concept de cette escroquerie est toujours de faire croire à la victime qu'elle recevra une énorme récompense à condition qu'elle accepte d'avancer une certaine somme d'argent. Un élément romantique y est ajouté afin de diminuer la vigilance de la victime potentielle.
La Prisonnière espagnole (1996) est un film qui s'inspire de cette escroquerie.
Cette technique est utilisée de façon très habile sur des sites de rencontre gratuits, dans le but de soutirer une somme coquette d'argent en un temps convenable. L'escroc, qui se fait passer pour une jeune et jolie femme (russe par exemple) envoie un message où il donne une adresse email privée. La victime, un homme occidental par exemple lui répond et une correspondance privée s'engage. Au début la femme raconte sa vie, donne des éléments de sa vie, et raconte ses déceptions, et l'envie qu'elle a de rencontrer quelqu'un de bien. Elle envoie également quelques photos. L'homme victime répond et rentre alors dans une correspondance suivie. Il ne se doute de rien, parce que les mails sont très plausibles et l'escroc s'arrange parfois pour y mettre quelques réponses à des questions posées. Progressivement, la femme semble tomber amoureuse, et expose des idées de mariage, disant à l'homme que celui-ci est l'homme de sa vie, elle veut absolument le rencontrer. Elle a l'impression qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Etc. L'homme y croit, et arrive le moment de la rencontre. Mais au dernier moment, un problème énorme se présente, et la femme demande de l'argent pour résoudre le problème. L'homme célibataire, déjà presque amoureux à distance, et voulant absolument rencontrer la personne, hésite, puis finit par envoyer de l'argent. Une fois l'argent envoyé, plus aucune nouvelle. L'escroc a réussi son coup.
Voir aussi : Rencontres arnaque
Vente pyramidale
Article détaillé : Vente pyramidale.La vente pyramidale est une forme d'escroquerie dans laquelle le profit ne provient pas vraiment d'une activité de vente comme annoncé, mais surtout du recrutement de nouveaux membres. Le terme « pyramidale » identifie le fait que seuls les initiateurs du système (au sommet) profitent en spoliant les membres de base.
Ce système se camoufle fréquemment derrière les termes de « marketing multi-niveaux » ou « commercialisation à paliers multiples » (en anglais multi-level marketing ou « MLM »), bien que des différences fondamentales existent, qui permettent à certains pays d'interdire la vente pyramidale alors que la vente multiniveaux reste permise (notamment en France grâce au statut de VDI[1]).
Le système de vente pyramidale peut être decélé par une disproportion entre la valeur réelle d'un bien à vendre (« paquet ») ou l'opacité qui entoure ce paquet, et l'argent procuré par le système de filleuls.
Internet connaît ses propres versions de systèmes pyramidaux, notamment avec le fameux spam « MMF » (Make Money Fast).
Autres
- Activités dérivées du paranormal[2]
- Les martingales[réf. nécessaire]
- L'hameçonnage (phishing) : certains pourriels (spam) sur internet incitant à
- collaborer à des transferts d'argent
- ou communiquer ses données bancaires sous prétexte de vérification en se faisant passer pour une banque ou une société ayant pignon sur rue (hameçonnage)
- ou acheter d'obscurs titres cotés en bourse afin de faire monter leur cours au profit d'un escroc qui pourra les vendre au prix fort (agiotage).
- La Fraude 4-1-9 ou « arnaque nigériane »
- Bonneteau
Les grandes escroqueries
- l'affaire Stavisky (1933-1934)
- l'homme de Piltdown (1912)
- l'affaire Thérèse Humbert (1880-1903)
- la chaîne de Ponzi
- la lettre de Jérusalem (fin du XVIIIe siècle et XIXe siècle)
- l'affaire Enron (2001) est parfois qualifiée d’escroquerie, alors qu'elle se rapproche plus des infractions des dirigeants comme la faillite frauduleuse, de l'abus de biens sociaux ou de la présentation de comptes inexacts.
- Escroquerie aux jades
- 2008 Affaire Bernard Madoff
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Catégories : Homonymie | Fraude
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