- Christophe Rocancourt
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Christophe Rocancourt Nom de naissance Christophe Thierry Daniel Rocancourt Naissance 16 juillet 1967
Honfleur (France)Nationalité Française, Profession Escroc Famille
- Daniel Rocancourt (père)
- Annick Villers (mère)
- Joël Rocancourt (oncle)
- Pia Reyes (compagne)
- Sonia Rolland (compagne de 2006 à 2008)
Christophe Thierry Daniel Rocancourt, né le 16 juillet 1967 à Honfleur en Normandie, est un escroc français ayant sévi en France mais surtout aux États-Unis. Il est principalement connu pour avoir arnaqué des Américains en utilisant une douzaine de fausses identités.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Citations
- 3 Bibliographie
- 4 Notes et références
- 5 Voir aussi
Biographie
Son enfance
Christophe Rocancourt est né à Honfleur en Normandie, le 16 juillet 1967 de Daniel Rocancourt et Annick Villers. Il vécut une enfance malheureuse, assistant régulièrement à des séparations et des scènes de violence, entre ses parents. Il a une sœur. Deux ans après la naissance de Christophe, le couple se sépara après la mort de sa deuxième sœur survenue durant l'accouchement. Selon ses oncles, son père avait découvert que sa mère le trompait et il décida de partir pour la Belgique chercher du travail. Sa mère aurait abandonné Christophe et sa petite sœur lorsqu'il avait 5 ans, les laissant à ses parents. A 5 ans, son père revint de Belgique et reprit son fils. Mais sa nouvelle concubine, la sœur d'Annick, l'abandonna également 2 ans plus tard. Lorsque la compagne suivante de son père le rejeta également, Daniel prit la décision de le placer à l'orphelinat de Saint-Germain Village en octobre 1976, à 9 ans. Une étude psychologique de l'époque montre que Christophe voulait à tout prix rejoindre son père mais que cela était impossible. A 12 ans, il est placé dans une famille d'accueil habitant le Neubourg. Son père adoptif est un militaire qui tente en vain de le discipliner. Son oncle Joël se souvient que Christophe fugua deux ou trois fois et à qu'à 18 ans il disparut pour de bon en lui annonçant : "Mon oncle, je vais devenir quelqu'un d'important". Sans relation, ni argent, le jeune homme marche des semaines entières dans les rues de Paris, fréquentant des prostituées qui lui offrent parfois un repas. Il se nourrit en mangeant directement dans les magasins, et chaparde des livres dans les librairies pour s'occuper. Sa plus grande crainte de l'époque est d'être agressé pendant son sommeil. Un jour, alors qu'il dort dans une rame de métro, un jeune homme lui tend la main et l'invite chez lui. Il s'agit de Gilles, fils de bonne famille, surnommé « Gigi ». Personne ne saura réellement quelles furent les relations exactes entre les deux hommes, mais ce dernier va lui faire connaître le monde de la jet set en l'emmenant dans des dîners mondains, et parmi des gens de la haute société.
Le 16 janvier 2010 dans un article de Voici, Joël Rocancourt, l'oncle de Christophe, prétend que sa mère n'a jamais été prostituée, que son père n'était pas alcoolique, et qu'il ne possède pas d'ancêtres gitans. Il ajoute également que Christophe a inventé cette histoire de doigt coupé lors d'un abandon et que tout ce qu'il raconte sur sa vie n'est que mensonge.
Au cours d'une émission qui lui est consacrée par la chaîne W9 le 2 mars 2010, un éducateur qui l'a côtoyé lors de ses passages en foyers explique que C. Rocancourt a usé très tôt de sa facilité à mentir pour se sortir de situations compromettantes, mais qu'il lui semblait clair que cela ne s'apparentait pas à de la mythomanie car « il ne croyait pas lui-même aux mensonges qu'il racontait ». Il ajoute qu'il était souvent impliqué dans de petites affaires de vol et de recel avec les autres pensionnaires des foyers d'accueil.
Les arnaques en France
Son ami Gigi l'emmène dans les soirées mondaines, Rocancourt est alors comme il dit « son animal de compagnie ». Rocancourt ne paie jamais rien, mais veut gagner son propre argent. Comprenant que l'argent obtenu facilement se dépense encore plus facilement, il commence à extorquer des sommes de plus en plus importantes à son entourage en montant divers types d'escroquerie, en commençant par émettre des chèques sans provisions. Le 16 juin 1989 il est condamné à 2 ans de prison ferme pour un trafic de fausse monnaie. A sa sortie de prison au début de l'année 1991, il escroque une riche commerçante en lui "empruntant" 1,2 million de francs pour dit-il, éponger des dettes de jeux qui mettent sa vie en danger. Elle tombe dans le piège puisqu'il lui présente comme garantie un acte de propriété d'un immeuble d'une valeur de 43 millions de francs qu'il a fabriqué lui-même, en modifiant des documents trouvés dans la poubelle du père notaire d'un de ses amis. La supercherie sera découverte et le jeune homme, en état de récidive légale d'escroquerie, sera condamné à un an de prison ferme quelques mois plus tard. Pour ne pas retourner une sixième fois en prison, Rocancourt prend la fuite pour Los Angeles. Il effectuera cette peine en 1994.
Exil aux Etats-Unis: les escroqueries
Californie
Arrivé en 1991 aux États-Unis, Christophe Rocancourt se faisait passer tour à tour pour un ex-champion de boxe, un producteur de film, le fils de Dino de Laurentiis ou de Sophia Loren[1] ou le neveu d'Oscar de la Renta. Il n'a pas choisi ces personnes au hasard, se documentant sur leur vie, dévorant les biographies. Il remarque par exemple que la vie de De Laurentiis comporte plusieurs périodes mal connues du public, et qui sont donc propices à ses mensonges. Il enchaîne ce qu'il appelle « les affaires », ce qui lui fait gagner énormément d'argent.
Rencontre avec Charles Glenn
Il vit seul dans un petit hôtel à son arrivée. Puis, il repère le point de rencontre de nombreux français installés à Los Angeles : le Café Maurice. Là bas, il fait la connaissance de Charles Glenn, ex-couturier français au carnet d'adresse bien rempli et qui attise la convoitise de Rocancourt. Le jour de leur rencontre, Rocancourt se présente comme un boxeur venu faire un combat à Los Angeles le soir même. C. Rocancourt lui demande de le conduire à la salle où devait avoir lieu le meeting. Mais une fois descendu de voiture, C. Rocancourt fait mine de recevoir un appel sur son téléphone portable, et simule une conversation. Après avoir "raccroché", il revient vers Glenn qui l'attendait en lui annonçant que son challenger avait déclaré forfait. De retour au Café Maurice, et avant de pénétrer dans l'établissement, Rocancourt demande à C. Glenn d'annoncer à leur table d'amis qu'il a gagné le combat par KO au premier round. Surpris, Glenn croit qu'il s'agit d'une plaisanterie. Mais C. Rocancourt lui propose 500$ pour faire cette annonce, ce que Glenn accepte.
Escroquerie sur Pierre Lange, un ami décorateur français
A cette époque, il « emprunte la villa » d'un ami pendant un mois, en lui faisant croire qu'il va l'acheter. Il rencontre Pierre Lange, un décorateur français installé à Los Angeles, par l'intermédiaire de Charles Glenn. Il lui demande tout d'abord s'il peut venir s'entraîner chez lui afin de préparer ses prochains meetings de boxe. Lange explique au cours d'une interview l'avoir aidé à acheter du matériel de musculation qu'ils ont installé à proximité de la piscine. Puis, Lange confie à Rocancourt que des ennuis financiers le contraignent à vendre les maisons qu'il possède à Los Angeles et au Portugal. Rocancourt lui répond qu'il est intéressé par l'achat de celles-ci. Lange accepte de les lui vendre. Pour cela, C. Rocancourt lui demande de se rendre en Suisse (par un vol "en première classe payé par C. Rocancourt) afin d'ouvrir un compte en banque sur lequel l'argent lui serait versé. Au bout de deux semaines sans rien voir arriver, Lange recontacte C. Rocancourt qui lui demande, cette fois-ci, de se rendre au Portugal et de procéder aux mêmes formalités bancaires. Au bout d'un mois et demi, Lange réalise la supercherie et rentre à Los Angeles. A son retour, C. Rocancourt, dont la stratégie n'avait pour but que d'éloigner le propriétaire des lieux pour mieux s'installer chez lui et profiter de cette vitrine, avait disparu. Auparavant, et pendant ce temps, il fait croire à tous qu'il est champion de boxe, s'entraîne, et organise des soirées au cours desquelles le champagne coule à flots.
Continuation dans l'escroquerie
Il loge ensuite dans de somptueuses villas de Bel Air (quartier le plus huppé situé dans les hauteurs de la ville) et vit un temps chez Mickey Rourke, pour finalement s'installer au tout dernier étage du Beverly Wilshire Hotel (le plus prestigieux palace de Los Angeles, où se tourna le film Pretty Woman), pour mieux appâter ses victimes. Il profite du chantier de rénovation de cet étage de l'hôtel pour négocier avec son directeur une location à moindre frais. Le premier objet visible dans ses appartements était un portrait de M. Jackson dédicacé à C. Rocancourt (authenticité non vérifiée). À cette époque, il fait croire à Jean-Claude Van Damme qu'il va produire son prochain film.
Dépensant sans compter dans des soirées, des voyages en jet privé, des véhicules de prestige, du champagne grand cru accompagné de très belles femmes, il bluffe alors tout le monde. Mickey Rourke est son meilleur ami durant cette période. Ils iront jusqu'à s'embrasser sur la bouche devant les photographes afin de faire la une d'un grand magazine homosexuel. Il a un enfant avec Pia Reyes (playmate de novembre 1988), un fils nommé Zeus. Selon la presse, il vécut en même temps avec le modèle Playboy Rhonda Rydell pendant six mois. Cette dernière ne savait pas que Rocancourt était marié. Rocancourt avait prétendu être de la noblesse française, le fils d'une comtesse.
Lilian Pinho, une de ses victimes, dit : "il était super excité à l'idée d'être perçu comme un criminel, ça le rendait fou de joie". Elle raconte également que durant toute la période où elle réclamait le remboursement de son argent, elle reçut des menaces et des tentatives d'intimidation, comme par exemple le jour où elle trouva une souris décapitée dans sa boîte aux lettres. Elle témoigna sur parole que Rocancourt lui avait dit : "tu ferais mieux de ne jamais me balancer, sinon tu vas faire une très longue sieste".
Escroquerie sur Buddy Ochoa
Mais il n'exerce pas ses talents d'escroc qu'auprès des personnes fortunées. Il rencontre un acteur américain modeste, Buddy Ochoa. Il le convainc qu'il peut l'aider à sortir de sa situation financière précaire en lui faisant profiter d'investissements financiers qui seraient très rapidement fructueux. Il lui demande pour cela une mise de fonds de 20 000$. L'acteur lui verse les 10 000$ qu'il compte comme seule épargne à ce moment là, et demande les 10 000$ restants à ses parents qui les lui confient immédiatement. C. Rocancourt récupère l'intégralité de la somme sans autres formalités, prétextant que ces investissements seraient réalisés au Japon. Bien évidemment, Buddy Ochoa ne reverra ni C. Rocancourt, ni ses 20 000$. A cause de cette absence de preuve du transfert d'argent, l'acteur américain n'a ainsi jamais pu porter plainte et donc obtenir réparation auprès de l'escroc. Dans le magazine Teknikart de Février 2010, Rocancourt déclare: " Ochoa a refusé que je le rembourse pour médiatiser son affaire ".
Escroquerie sur des trafiquants de drogue et départ pour la côte est
Au bout d'un moment, il est surveillé par la police californienne, cette fois-ci pour son train de vie somptueux qui intrigue. C'est à ce moment qu'il décide de gagner de l'argent auprès du milieu californien (trafiquants de drogue). Un soir, il repère un véhicule qui le suit et qui s'immobilise à sa hauteur à un feu rouge de Santa Monica boulevard. Il prend peur, saisit son arme, et tire 6 coups de feu en direction du véhicule, avant de fuir pour se réfugier au commissariat. Une personne est blessée. Selon le journaliste E.L woody, ces gens étaient des trafiquants notoires de drogues, que Rocancourt avait essayé d'escroquer. Craignant pour sa vie, il décide alors de quitter Los Angeles en 1998 et pendant deux ans, plus personne ne sait où il est.
Côte Est
On le retrouve en 2000 à New-York, c'est là qu'il va tenter de se faire passer pour un héritier de la famille Rockefeller[1] pendant 6 mois.
Il escroqua une masseuse du nom de Corine Eeltink, de 14 000$. C'est d'ailleurs par l'intermédiaire de cette dernière qu'il rencontrera celui qui va le démasquer : le peintre Gines Serran Pagan, qui commença à avoir de sérieux doutes lorsque Rocancourt confondit un simple vin de table californien avec un grand cru bordelais. Pour amuser ses propres amis, il décida de monter un piège à Rocancourt, en organisant un dîner avec de soi-disant riches héritiers. Une de ses amies d'origine japonaise devait jouer le rôle de la fille du président de Sony, ... Rocancourt passa son temps à essayer de leur en mettre plein la vue, en mentant évidemment. Il raconta par exemple qu'il connaissait bien les Clinton, ou qu'il avait des yachts à Saint Tropez et des hélicoptères. Mais les amis de Serran Pagan remarquent surtout les mauvaises manières à table de Rocancourt ("il avait sans cesse les coudes sur la table" dira Sophia Eftimiades). A la fin du dîner, les invités n'ont plus aucun doute : Christophe est un affabulateur. Pour autant, personne ne prévient la police, car pour eux il est tellement évident qu'il ment et s'invente des vies, qu'ils n'imaginent pas une seconde que les gens puissent croire à ses mensonges et lui donner de l'argent. Pour Sophia Eftimiades, " il a sans doute cru que les gens goberaient facilement ses histoires, mais ici les gens sont beaucoup moins crédules qu'en Californie". En 2000, il est arrêté dans les Hamptons pour une note d'hôtel de près de 6 000$ qu'il n'a pas payée. Il est libéré sous caution et avec l'interdiction de quitter East Hampton pendant 2 semaines. A peine remis en liberté, il prend la fuite avec pour direction le Canada.
Dans un reportage de Thomas Johnson, Charles Glenn, son ex-ami, se remémore le jour où il l'a vu appeler Georges Mueller, le policier californien qui s'occupe de son dossier : « Quand je l'ai entendu menacer le policier, sa femme et ses enfants -parce que c'est ça que ça voulait dire- j'ai compris que Rocancourt était fou, fou furieux. »
Rocancourt finit par être démasqué et doit s'enfuir, le FBI et Interpol le surveillant de près. Cette cavale durera près de deux ans. Il finira quand même par être arrêté, le 26 avril 2001 au Canada.
La prison
Entre 18 et 24 ans, il passe 3 ans et 6 mois derrière les barreaux en France, le tout étalé sur cinq condamnations (la plus grosse peine étant de 2 ans le 16 juin 1989 pour trafic de fausse monnaie), puis purge une peine de 18 mois à Los Angeles en 1994. En 1998, il est emprisonné 6 mois dans cette même ville pour possession d'arme, avant d'être extradé vers la Suisse où il effectue une peine de 6 mois d'emprisonnement dans l'affaire du braquage d'une bijouterie avant que les autorités ne concluent sur un non-lieu en sa faveur. La Suisse le remet ensuite aux autorités françaises qui le condamnent dans l'affaire de la fausse vente d'un immeuble, il passe à nouveau un an en prison. Une fois sa peine purgée, il retourne aux États-Unis après 2 ans d'absence. Il finit par se retrouver à Vancouver ou il se fait passer pour Michael Van Hoven, un ancien pilote de Formule 1 et homme d'affaires suisse. Sa principale victime canadienne est Robert Baldock, un homme d'affaires et inventeur, qui le fait vivre pendant un mois dans un palace d'une station de ski huppée, lui offre une montre suisse et un ordinateur portable, en attendant une prétendue transaction qui n'arrivera évidemment jamais. L'homme d'affaire porte plainte et Christophe Rocancourt est identifié. La police canadienne l'appréhende finalement en Colombie-Britannique (Canada) le 26 avril 2001 en compagnie de sa femme Pia Reyes[2]. Cette dernière est finalement relachée lorsqu'elle parvint à prouver son innocence dans les activités frauduleuses de son mari.
En 2000, Christophe Rocancourt est condamné à cinq ans de prison ferme[3]. Après un séjour d'un an et demi dans une prison canadienne pour usurpation d'identité, il est extradé aux États-Unis en mars 2002 où il effectue le reste de sa peine pour vol, contrebande, parjure, fraude, faux et usage de faux passeport, détention illégale d'arme à feu et délit de fuite. Il est interdit de séjour en Suisse jusqu'en 2016 du fait de son implication supposée dans un vol de bijoux.
Il doit encore à ce jour plus d'un million de dollars aux différentes personnes qui ont porté plainte aux États-Unis, et à ce titre Michel Polnareff[4], la seule célébrité victime de Rocancourt, a déclaré : « Les médias sont très responsables d'avoir représenté ce personnage comme un romantique Robin des Bois moderne qui aurait soi disant remboursé ses victimes. Il n'en est évidemment rien. Il n'est qu'un minable profitant des moments de faiblesse de ses proies. What's next? Voler les sacs des vieilles dames dans le métro ? »
À ce jour, Christophe Rocancourt a passé douze années de sa vie en prison.
Dans une interview pour TV Mag, il déclare : « J'ai le regret d'avoir passé autant de temps derrière les barreaux. Je ne conseille à personne de suivre mon parcours. Parfois, des jeunes viennent me dire : je suis comme toi. Je leur réponds : Très bien, prends-toi le mur d'en face, ça ira plus vite. »
Retour en France
Après avoir été libéré en octobre 2005, Rocancourt rentre en France. En 2002 et en 2006, il fait paraître deux autobiographies. Suite à cela, quelques personnes portent plainte et obtiennent gain de cause, dont Michel Polnareff, déclarant s'être fait extorquer 250 000 dollars. Rocancourt dit à son sujet : « Pour qu'on vous vole 250 000 dollars, il faut les avoir », avant de déclarer dans une autre interview : " « Lui oui, je l’ai arnaqué et je ne le regrette pas ![...] J’ai craqué 300 000€ en jetons. Il m’en a donnés pour 250 000€ et je ne les lui ai jamais rendus[5] ». Les droits de son premier livre sont achetés pour un million d'euros. Son récit devrait être bientôt porté sur grand écran par le producteur Thomas Langmann, le fils de Claude Berri et parrain de son premier fils.
Christophe Rocancourt a vécu à Paris avec l'actrice et ex-miss France, Sonia Rolland. Leur union a donné naissance à une petite fille, Tess. Le couple a annoncé sa séparation le 10 avril 2008[6].
Son ex-compagne, Sonia Rolland, parle de leur passion dans un ouvrage : Les Gazelles n'ont pas peur du noir publié aux éditions Michel Lafon.
Aujourd'hui, Christophe Rocancourt est reconverti en entrepreneur tout en exploitant son image d'ancien escroc. Il a juré « L'arnaque, c'est fini » lors d'un direct télévisé. En 2008, il présente une émission Lockdown sur la chaîne National Geographic, consacrée aux prisons américaines.
En 2008, il participe au clip de Tunisiano Je porte plainte et en 2009, au clip La swija.
Charles Glenn, l'homme qui lui a présenté le tout-Hollywood, se sent trahi
Charles Glenn est un ex-couturier français, ayant migré volontairement à Los Angeles. C'est la première personne que Rocancourt rencontre en arrivant aux USA, celui qui va lui présenter des gens « qui comptent ». Qualifié de « poisson pilote » par Rocancourt dans Mes vies, Glenn se sent aujourd'hui trahi et traîné dans la boue, comme il le révèle dans un article du Parisien : « Il est d'une rare inintelligence. Il n'était rien. Je l'ai éduqué, présenté au Tout-Hollywood par amitié. Aujourd'hui, il prétend que je l'ai trahi. C'est lui qui a trahi ma confiance. C'est le roi du mensonge. L'honneur, il ne connaît pas. Il aurait vendu père et mère pour arriver à ses fins. » Glenn déclare également : « Dès qu'il y avait un photographe, Christopher jetait des liasses de billets à la vue de tout le monde. Mais il ne donnait pas un dollar pour garer la voiture s'il n'y avait personne pour le voir. Il n'est pas Robin des Bois. Il abusait tout le monde. C'est un type malsain[7]. »
La réalisatrice Catherine Breillat l'accuse d'escroquerie par abus de faiblesse
Il prépare ensuite un film avec la réalisatrice Catherine Breillat, qui devait s'intituler Bad love, et dont il devait tenir la vedette aux côtés de Naomi Campbell mais en juillet 2009 la presse relaie l'information selon laquelle la réalisatrice (à moitié paralysée à la suite d'un accident vasculaire cérébral en 2005 et prenant beaucoup de médicaments) accuse Christophe Rocancourt d'avoir profité de sa faiblesse psychologique et physique afin de lui soutirer plus de 650 000 €[8].
Le 18 novembre 2009, elle publie son livre Abus de faiblesse dans lequel elle relate les menaces de mort qu'il lui aurait adressées, ainsi qu'à son fils, en cas de dépôt de plainte : « Ton fils changera d'avis quand je l'aurai mis à sécher une semaine dans un coffre de voiture », écrit-elle. Suite à la plainte de la réalisatrice en avril 2009 et à une enquête de le BRDA (brigade de répression de la délinquance astucieuse), Rocancourt est mis en examen le 19 décembre par le juge Muriel Josié pour abus de faiblesse. Pour sa défense, il évoque un prêt non remboursé[9].
Lors de l'émission L'objet du scandale consacrée à l'affaire Breillat, Karim Achoui, ancien ami et avocat de Rocancourt, affirme avoir prêté son appartement à ce dernier (pour qu'il puisse y accueillir sa fille Tess), et que celui-ci se serait rendu coupable de grivèlerie, emportant quelques pulls et un stylo, sans jamais les lui rendre. Pour Karim Achoui, Rocancourt est dangereux avec les gens en situation de fragilité, il dit également de lui qu'il a « toutes les caractéristiques du pervers ».
Citations
- « La seule chose qui m'inquiète, c'est la mort, le reste, on le vit pleinement. »
- « J'aurai passé en tout douze ans en prison mais on va faire un film sur ma vie, alors ça vaut le coup. »
- « J'ai le regret d'avoir passé autant d'années derrière les barreaux. »
- « Je ne conseille à personne de suivre mon parcours. Parfois, des jeunes viennent me dire : je suis comme toi. Je leur réponds : Très bien, prends-toi le mur d'en face, ça ira plus vite. »
- « J'ai payé ma dette, j'ai même laissé un pourboire. »
- « On doit prendre, sinon on vous donne rien. »
- « Je ne suis pas un mythomane, je n'ai jamais été dupe. »
- « On est tous des grains de sable, dont on se souviendra à peine. »
- « Les vrais escrocs ils sont au pouvoir, moi j'ai ramassé les miettes. »
- « J'ai 38 ans et j'en ai passé douze au placard [prison en argot]. Il faudrait en plus que je laisse des excuses ? Ces excuses, qu'ils se les mettent dans le cul ! Je n'ai pas d'excuses à donner. Ils m'ont condamné et j'ai payé. Qu'est-ce que vous voulez de plus ? Que je baisse mon pantalon ? »[10]
- « Quand on va chez Ardisson, on n'y va pas par plaisir, on y va parce que ça arrange tout le monde. C'est un business. »[10]
- « Elle [Catherine Breillat] m'a effectivement avancé 650 000 euros, cela correspondait notamment aux avances de mon engagement en tant qu'acteur pour le film. »
Bibliographie
- Moi, Christophe Rocancourt, Orphelin, Playboy, Taulard, éditions Michel Lafon, 2002 (ISBN 2840988267)
- Mes vies, éditions Michel Lafon, 2006 (ISBN 2749904315)
- Arnaques, éditions Michel Lafon, 2007 (ISBN 2749905931)
- L'évangile selon Max, éditions Flammarion, coll. « Thriller / Noir », 2010 (ISBN 9782081232211)
Notes et références
- (fr)www.lexpress.fr sur Christophe Rocancourt en garde à vue après une plainte de Catherine Breillat. Consulté le 31 août 2010.
- (fr)Site officiel sur www.rocancourt.com. Consulté le 31 août 2010.(Avis de recherche)
- (fr)"L'arnaqueur des stars" Christophe Rocancourt est en garde à vue sur tempsreel.nouvelobs.com. Consulté le 31 août 2010.
- (fr)Michel Polnareff, victime de Christophe Rocancourt : “Il n’est qu’un minable qui profite de la faiblesse” sur www.francesoir.fr. Consulté le 31 août 2010.
- «J’assume ce que je suis»
- (fr)Un coup de foudre improbable, une petite fille moins de deux ans plus tard… L'ex-Miss et le bad boy se séparent. Leur amour n'aura pas duré trois ans. sur www.gala.fr. Consulté le 31 août 2010.
- L'ex-couturier des stars trahi par le « menteur d'Hollywood », Le Parisien, 13 mars 2003
- (fr)Christophe Rocancourt mis en examen sur www.20minutes.fr. Consulté le 31 août 2010.
- (fr)Mauvaise séquence pour Christophe Rocancourt sur www.francesoir.fr. Consulté le 31 août 2010.
- (fr)Rocancourt et 113 - Princes de la Rue sur www.brain-magazine.com. Consulté le 31 août 2010.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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