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Limes
Pour les articles homonymes, voir Limes (homonymie).Le limes est le nom donné par les historiens modernes aux systèmes de fortifications romains établis au long de certaines des frontières de l'empire.
Sommaire
Fonctions
Le limes matérialise physiquement la frontière entre l'empire romain et le monde barbare, tel qu'il était entendu par les Romains, à savoir les peuples ne parlant ni grec, ni latin.
Le limes consiste en routes de rocade le long de la frontière, desservant des postes de surveillance plus ou moins importants, et reliées aux villes de garnison. Localement, le limes peut être renforcé par des ouvrages tels que mur et/ou fossé. Il a un but défensif, mais aussi douanier.
Des limes plus ou moins élaborés ont ainsi été établis sur la plupart des frontières de l'Empire. Les plus célèbres sont ceux construits dans le nord de la province de Bretagne (actuelle île de Grande-Bretagne) : les murs d'Hadrien, d'Antonin. Le plus grand était établi le long du Rhin et du Danube, par une succession de tours de guet, de castella (fortins), de places fortes reliées par un réseau très dense de voies romaines. Un limes de ce type, mais moins profond et moins dense, était construit en Afrique du Nord.
Aujourd'hui, le limes romain en Allemagne est reconnu comme patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.
Le limes romain figure sur le Canon historique des Pays-Bas, liste officielle de 50 thèmes, initiative du gouvernement néerlandais, dont la première version date de 2006 et dont la deuxième version est officiellement acceptée le 3 juillet 2007.
limes de Germanie
En latin, limes signifie simplement chemin de patrouille à la frontière. Pour permettre une vue dégagée sur l'ennemi, les Romains avaient déboisé de grands pans de forêts. Nombre de ces sentiers existent encore aujourd'hui en Allemagne.
Le limes germanique protégeait les provinces de Germanie supérieure et de Rhétie, en avant des Champs Décumates.
Il était constitué de plus de soixante places fortifiées, espacées d'une dizaine de kilomètres. Elles défendaient la frontière de l'Empire romain. On peut citer celle de Saalburg près de Bad Homburg, qui est la seule à avoir été reconstruite.
Des cohortes de 500 légionnaires et cavaliers y étaient stationnées, pour empêcher les pillages des Germains dans la zone contrôlée par les Romains. Des voies romaines y conduisaient à partir de l'Italie ou de la Gaule.
Plus de neuf cents tours de guet se dressaient le long du limes rhénan, espacées les unes des autres de façon à pouvoir communiquer entre elles par signaux visuels ou sonores selon les conditions de visibilité, et ainsi avertir au plus vite la prochaine place fortifiée de tout mouvement germain. La tour de guet n° 1 se trouve à Rheinbrohl en Rhénanie-Palatinat (caput limitis).Cologne, Strasbourg et Vienne étaient des forts chargés de protéger le limes.
Le limes germanique fut détruit par les attaques des Alamans en 258, qui occupèrent l'espace compris entre le Rhin et le Danube. Une nouvelle ligne de défense fut organisée par Aurélien (270-275) le long du Rhin et de l’Iller, affluent du Danube, avec Brigantium (Bregenz) comme camp militaire.
Au IVe siècle, ce limes était défendu par des Lètes Francs et des Fédérés Saxons à Mayence, Alamans sur le Rhin supérieur (fondation dudit royaume alaman).
limes danubien
Le limes danubien s'articulait sur une série de places fortes, reliées par une route de rocade suivant le cours du Danube. Une flotte fluviale complétait le dispositif de surveillance.
limes d'Afrique du Nord
Article détaillé : systèmes défensifs de l'Afrique romaine.Murs sur l'île de Bretagne
Ils contiennent les Pictes et les Scots.
Articles détaillés : Mur d'Hadrien et Mur d'Antonin.Dans le même ordre d'idée se construit Offa's Dyke dans l'Essex longtemps après le départ des Romains, qui sépare Saxons et Gallois.
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