- Andrew Carnegie
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Andrew Carnegie (Dunfermline (Écosse) 25 novembre 1835 - Lenox (Massachusetts) 11 août 1919) - fut un industriel et philanthrope britannique naturalisé américain.
Sommaire
Biographie
Andrew Carnegie est né le 25 novembre 1835 à Dunfermline, en Écosse, premier fils de l'union de Margaret et William Carnegie. Son père participe au chartisme, mouvement social dont le but est d'améliorer les conditions de vie des ouvriers en Grande-Bretagne[1].
Alors que le commerce de son père périclite, sa famille émigre aux États Unis d'Amérique en 1848 et, alors qu'il a treize ans, Andrew Carnegie emménage à Allegheny en Pennsylvanie[1].Après avoir commencé dans l'industrie textile comme simple ouvrier, il créa l'une des plus importantes aciéries américaines à Pittsburgh, entre la Guerre de Sécession et le début du XXe siècle.
Le succès de sa société, Carnegie Steel, est essentiellement lié à sa capacité de produire en grande quantité et à bas prix des rails de chemin de fer, dont la demande est forte à cette époque. Il participe également à la fabrication de matériel ferroviaire avec la Pittsburgh Locomotive and Car Works. En 1901, pour la somme de 480 millions de dollars, il vend ses propriétés industrielles à un groupe de financiers mené par J. P. Morgan, ce qui constitue à l'époque un record pour une cession commerciale. Il est surnommé : « l'homme le plus riche du monde » et devient l'incarnation parfaite du rêve américain.
Philanthropie
On se souvient surtout d'Andrew Carnegie en tant que bienfaiteur et philanthrope. À sa mort, en 1919, il laisse plus de 350 millions USD à diverses fondations, et 30 millions supplémentaires sont légués à diverses œuvres de charité.
Il a créé environ 2 500 bibliothèques publiques gratuites aux États-Unis[2] qui portent son nom, les Carnegie Libraries. Il finança 65 bibliothèques annexes dans la ville de New York[2]. Il aida également les institutions culturelles (musées, Carnegie Hall), les églises et les parcs publics.
Il fait construire la célèbre salle de spectacle Carnegie Hall à New York, inaugurée en 1891.
En 1891 également, le California Institute of Technology est créé en se servant des fonds qu'Andrew Carnegie a mis à la disposition de l'astronome George Ellery Hale.
Il construit en 1900 les Carnegie Technical Schools, rebaptisées en 1912 Carnegie Institute of Technology, et depuis 1967 l'université Carnegie Mellon. Celle-ci est destinée à apporter un enseignement technique de qualité aux enfants de travailleurs dépourvus de ressources.
Il fonde en 1910 la Fondation Carnegie pour la paix internationale, qui se définit aujourd'hui comme un think tank global.
En 1918, il crée The Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching, un fonds de pension pour les chercheurs et professeurs aujourd'hui "TIAA-CREF", une organisation reconnue d'utilité publique aux États-Unis.
En France, la donation Carnegie a permis la construction de la bibliothèque de Reims, inaugurée en 1928, de style art déco. Elle a également doté de 150 000 dollars la reconstruction des bâtiments publics de Fargniers dans l'Aisne (aujourd'hui commune associée à Tergnier) classés par les monuments historiques en 1998.
Idéologie
Andrew Carnegie est resté célèbre pour avoir fondé une philosophie de la philanthropie, plus connue sous le nom de "Gospel of Wealth" (littéralement "Evangile de la Richesse"). Sa pensée fut popularisée à travers les USA par la publication d'une série d'essais à caractère autobiographique titrée "Wealth" et qui parut pour la première fois dans The North American Review en Juin 1889[3]. La philosophie du "Gospel of Wealth" d'Andrew Carnegie se caractérise par un mélange d'idées puritaines et de Darwinisme social[4] où se dessine une société organisée selon le schéma des classes sociales. En effet, la recherche de l'accumulation du profit doit être ce qui anime le pauvre tandis qu'en haut de la hiérarchie, les hommes de richesse se doivent d'accumuler de l'argent pour en redistribuer les surplus durant leur vie à ceux qui s'aident eux-mêmes.
Citations
- « J’ai connu des millionnaires manquant cruellement d’une nourriture qui à elle seule peut entretenir tout ce qui est humain dans l’homme, et je connais des travailleurs, et nombre de ceux qu’on appelle pauvres, qui connaissent des plaisirs inatteignables par ces mêmes millionnaires. C’est l’esprit qui enrichit le corps. »
- « Il n’est pas de catégorie sociale plus misérable que celle qui possède uniquement l’argent. L’argent ne peut être qu'une bête de somme au service de quelque chose qui le dépasse infiniment. Elevé à un rang plus important, comme il l’est parfois, l’argent reste pourtant le Caliban qui ne peut quitter son rôle bestial. Mes aspirations me portent plus haut. »
- « Puissé-je avoir contribué à l’enrichissement et aux joies de l’esprit, à tout ce qui apporte aux vies des laborieux de Pittsburgh un peu de douceur et de lumière. C’est pour moi le meilleur usage que l’on puisse faire de la richesse. »
- « Pratiquement jamais personne n'a conservé une fortune faite en spéculant. »
- « Toute vie qui n'a pour but que de ramasser de l'argent est une piètre vie. »
- « Tout homme qui meurt riche meurt déshonoré. »
- « Le travail d'équipe permet à des personnes ordinaires de faire des choses extraordinaires. »
Voir aussi
Wikisource
- (en) The Gospel of Wealth (texte intégral)
Notes et références
- (en) Carnegie Corporation of New York: About Andrew Carnegie sur http://carnegie.org/. Consulté le 27 mars 2010
- Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, (ISBN 2070779319), p.291
- Laura Bufano Edge, Andrew Carnegie: Industrial Philanthropist (Minneapolis: Lerner Publication Company, 2004) 82.
- Carole Masseys-Bertonèche, Philanthropie et Grandes Universités Privées Américaines : Pouvoir et Réseaux d'Influence (Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2006) 94-96
Liens externes
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