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Les Loges (Seine-Maritime)
Pour les articles homonymes, voir Les Loges.Les Loges Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Havre Canton Fécamp Code Insee 76390 Code postal 76790 Maire
Mandat en coursIntercommunalité Latitude
LongitudeAltitude 0 m (mini) – 121 m (maxi) Superficie 14,86 km² Population sans
doubles comptes1 036 hab.
(1999)Densité 69 hab./km² Les Loges est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Les Logeais y habitent.Sommaire
Géographie
Les Loges sont situées à 5 km d'Étretat, à 7 km de Criquetot-l'Esneval, à 10 km de Fécamp et de Goderville.
Depuis la fermeture de la gare des Loges, la gare de Fécamp, située à 11 km, est la plus proche du village.Histoire
Le nom de cette commune est d’origine germanique laubja, en français loge, au sens ancien de « cabane » ou « abri de feuillage ».
Elle est située presque à l’extrémité de la voie romaine reliant Lillebonne à Étretat. C’est pourquoi le manoir des Loges datant du haut Moyen Âge semble être un bâtiment défensif contre les agresseurs venant de la mer du Nord. À la suite de la pénible succession de Guillaume le Conquérant, sa petite-fille, l’impératrice Mathilde, donne ce domaine à Nicolas d'Estouteville au XIIe siècle. Le nom de cette célèbre famille, alliée aux Grimaldi de Monaco, est resté associé à ce lieu jusqu’au XXe siècle.
Le manoir appartient à la famille d’Estouteville pendant huit siècles. L’impératrice Mathilde donne ce domaine à Nicolas d’Estouteville pour le remercier de sa fidélité. À la fin du XIXe siècle, la famille Grimaldi, qui porte également le nom d’Estouteville, utilise la demeure comme résidence balnéaire. Le manoir porte alors le nom de château de Monaco. La robuste façade occidentale caractérise la maison forte du XIIe siècle. Elle fait sans doute partie d’un édifice autrefois plus important et cerné de douves profondes encore apparentes.
La tour d’angle octogonale est construite sur des fondations talutées et abrite un escalier à vis. On y aperçoit les meurtrières disposées alternativement. L’ensemble de la façade trahit des remaniements successifs, surtout dans les ouvertures. On retrouve, à l’extrémité sud, les traces de la grande arche où se trouvait sans doute un pont-levis, et au niveau supérieur la base d’une échauguette remplacée par une fenêtre.
La façade intérieure présente une galerie de bois du XVe siècle. C’est un exemple rare, encore intact, dans le pays de Caux. Elle est attribuée au cardinal Guillaume d'Estouteville, archevêque de Rouen en 1453. Surmontée d’une immense toiture en tuiles, cette galerie dessert les appartements au niveau supérieur. La façade elle-même est construite en pierre et brique disposées en appareil alterné, et percée d’ouvertures. Au rez-de-chaussée, une porte est surmontée d’un arc surbaissé, et une autre plus tardive s’ouvre par un arc en ogive.
L’église Notre-Dame date du XVIe siècle et fut remaniée plusieurs fois jusqu’au XIXe siècle. Le clocher est situé à la croisée du transept suivant la tradition normande des tours lanternes. Le retable en bois et de style baroque date du XVIIe siècle. Les quatre colonnes torses sont sculptées de nombreux motifs de pampres de vigne et d’oiseaux rehaussés d’or. L’autel en forme de tombeau romain s’intègre parfaitement au décor.
Le presbytère est du XVIIIe siècle, c’est un ancien relais de poste. Cette ample construction abritait de vastes chambres pouvant accueillir de nombreux voyageurs. La large porte s’ouvre sur un perron de pierre. À l’extrémité ouest, on peut encore distinguer la haute ouverture en plein cintre de l’entrée charretière aujourd’hui obstruée.
L’actuelle mairie, édifiée au milieu du XIXe siècle, est installée dans une ancienne maison bourgeoise construite dans le style néo-classique à la mode depuis le Directoire. Le fronton triangulaire percé d’un oculus et les hauts pilastres, régnant sur les deux niveaux, donnent à cette maison l’aspect d’un petit manoir. Elle fut construite pour M. Burgnet, important entrepositaire de vins et spiritueux pour toute la campagne avoisinante. Au XIXe siècle, c’était une profession prospère qui faisait commerce de la vente de la production locale de cidre et de calvados, et aussi celle des importants chargements d’alcools, de vins et de portos, ramenés par les terre-neuvas.
La gare, construite en brique à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, est sur la ligne des Ifs à Étretat. Elle connaît au début du XXe siècle, l’important trafic balnéaire des trains de plaisir. En automne, le trafic de betterave y est si intense qu’on a dû installer une bascule pour la sucrerie.
Pendant la Première Guerre mondiale, les trains sanitaires conduisent les blessés à l’hôpital anglais d’Étretat. Longtemps à l’abandon, la ligne entre Les Loges et Étretat a été réhabilitée il y a quelques années, au printemps et en été, un vélo-rail y attire de nombreux touristes venus découvrir la campagne.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 Gilbert Mabille Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 880 916 873 999 1015 1036 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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