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André Le Troquer
André Le Troquer Parlementaire français Naissance 27 octobre 1884 Décès 11 novembre 1963 Mandat Député 1936-1940
puis 1945-1958Début du mandat Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Seine Groupe parlementaire SFIO IIIe République-IVe République André Le Troquer, né à Andilly le 27 octobre 1884 et décédé le 11 novembre 1963 à Enghien-les-Bains. Homme politique français, il fut avocat socialiste, président de l'Assemblée nationale du 12 janvier 1954 au 10 janvier 1955 et du 24 janvier 1956 au 4 octobre 1958.
Élu député de Paris en 1936, il siège à l'Assemblée nationale de 1945 à 1958. André Le Troquer se prononce contre la demande d’armistice en juin 1940. En 1942, avec Félix Gouin, il défend Léon Blum lors du procès de Riom. Il siège à l'Assemblée consultative d'Alger avant d'être nommé commissaire à la Guerre et à l'Air puis commissaire délégué à l'administration des territoires métropolitains libérés. Il est aux côtés du Général de Gaulle à la libération de Paris et descend à ses côtés les Champs-Élysées en août 1944. Au printemps 1945, avant même l'ouverture du procès du Maréchal Pétain (le 23 juillet 1945), il suggère que la condamnation à mort soit suivie d'une cérémonie solennelle à l'Arc de Triomphe au cours de laquelle un simple troupier dégraderait le Maréchal et briserait son bâton. L'idée n'est pas retenue[1]. En 1946, il devient ministre de l’Intérieur du 23 janvier 1946 au 2 juin 1946 dans le gouvernement Félix Gouin et ministre de la Défense nationale dans le 3e gouvernement de Léon Blum du 13 décembre 1946 au 13 janvier 1947. Vice-président de l'Assemblée nationale, il est président par intérim du Congrès à Versailles lors de l'élection de René Coty à la présidence de la République en décembre 1953.
En tant que président de l'Assemblée nationale, il joue un rôle important lors des événements de mai-juin 1958 qui marquent le retour du général de Gaulle au pouvoir - auquel il tente en vain de s'opposer. Il se rend avec Gaston Monnerville, président du Conseil de la République, à Saint-Cloud pour un entretien décisif avec de Gaulle et s'assure que son retour s'effectuera conformément aux pratiques constitutionnelles. Il lit aux députés le message de René Coty - qu'il désapprouve - annonçant qu'il a fait appel au plus illustre des Français et préside les séances du 1er au 3 juin 1958 (investiture de De Gaulle et pouvoirs pour élaborer une nouvelle Constitution). Battu aux élections législatives de novembre 1958, il quitte la vie politique en 1960 non sans avoir appelé les électeurs à dire « non » lors du référendum du 8 janvier 1961 sur l'Algérie.
Il fut sanctionné d'une condamnation d'un an d'emprisonnement avec sursis et d'une modeste amende (3 000 francs) en relation avec l'affaire dite des « Ballets roses ».
André Le Troquer a été président du conseil municipal de Paris.
Il a été décoré de la Croix de guerre pour sa participation à la Première Guerre mondiale d’où il était revenu mutilé (amputation du bras droit). Il faut rendre cette justice aux caricaturistes et aux journalistes qu'ils semblent être toujours restés extrêmement discrets sur cette infirmité, même lors de l'affaire des « Ballets roses ». À l'époque, se moquer d'un ancien combattant aurait fait scandale.
Précédé par André Le Troquer Suivi par Édouard Herriot Président de l'Assemblée nationale 12 janvier 1954 - 10 janvier 1955 Pierre Schneiter Pierre Schneiter Président de l'Assemblée nationale 24 janvier 1956 - 4 octobre 1958 Jacques Chaban-Delmas Adrien Tixier Ministre de l'Intérieur Édouard Depreux - Portail de la politique
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Notes et références
- ↑ Henri Amouroux, La grande histoire des Français après l'Occupation, Les règlements de comptes, 1999, Bouquins / R. Laffont, p. 985
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