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André Boutemy
André Boutemy Parlementaire français Naissance 21 décembre 1905 Décès 14 juillet 1959 Mandat Sénateur 1952-1959 Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Seine-et-Marne Groupe parlementaire CRARS IVe République - Ve République André Boutemy est un homme politique français, né le 21 décembre 1905 à Bécherel (Ille-et-Vilaine), décédé le 14 juillet 1959 à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne).
Biographie
Licencié en droit, il devient rédacteur au ministère des Finances puis est détaché à la commission des finances de la Chambre des Députés.
Il est nommé par le régime de Vichy sous-préfet de Thonon-les-Bains en 1940, puis directeur des Renseignements généraux en 1941. Il est écarté de ce poste à la demande des Allemands en 1943. Il est ensuite préfet de la Loire puis préfet régional de Lyon où il fait la connaissance de Georges Villiers, qui a été nommé maire en remplacement d'Édouard Herriot, révoqué. Boutemy bénéficie d’un non-lieu à la Libération en raison de son opposition aux requêtes des occupants pour s’assurer des otages. [1] . Il travaille ensuite aux côtés de Georges Villiers, président du Conseil national du patronat français (CNPF), qui le charge de lutter contre l’influence communiste. Depuis son bureau de la rue de Penthièvre, il est le dispensateur des fonds du patronat aux candidats soutenus par celui-ci.
Il est élu membre du Conseil de la République en 1952 en Seine-et-Marne et siège au groupe du Centre Républicain d’Action Rurale et Sociale.
Lorsque René Mayer, succédant à Antoine Pinay, forme le nouveau gouvernement, le 8 janvier 1953, André Boutemy devient ministre de la Santé publique et de la population.
Sa nomination déchaîne les passions. Le 21 janvier, le quotidien communiste Ce soir, dirigé par Louis Aragon, publie un véritable réquisitoire contre Boutemy, rappelant son passé de préfet sous Vichy, laissant entendre (ce qui est faux) qu'il porte la responsabilité d'un massacre de maquisards ; le quotidien souligne en outre que Boutemy est intimement lié au patronat et à "l'officine de corruption de la rue de Penthièvre".[2]. Le lendemain et les jours suivants, le relais est pris par les députés communistes à l'Assemblée nationale et l'ensemble la presse du parti. Le 9 février, lâché par René Mayer qui a tenté, en vain, de le défendre devant les députés, Boutemy est contraint de démissionner de ses fonctions ministérielles.
Il sera réélu en 1958 au Sénat et siègera dans la Haute Assemblée jusqu’à son décès. Il appartenait à la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation.
André Boutemy a fait partie de l’Assemblée parlementaire de la CECA.
Notes
- ↑ Sa révocation de l’administration sera levée en 1950.
- ↑ Pierre Assouline, Une éminence grise. Jean Jardin (1904-1976), Paris, Balland, 1986, p. 290.
Bibliographie
- Georgette Elgey relate l’affaire Boutemy dans La République des Contradictions, 1951-1954, pages 100 à 111 (114 à 127 dans l'édition de 1993).
- Jean Garrigues, Les Patrons et la Politique. De Schneider à Seillière, Perrin, 2004.
- Jean Garrigues, Les Scandales de la République. De Panama à l'affaire Elf, Robert Laffont, 2006.
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