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Le Chaffaut-Saint-Jurson
Le Chaffaut-Saint-Jurson
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Digne-les-Bains-Ouest Code Insee abr. 04046 Code postal 04510 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Feraud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Duyes et Bléone Démographie Population 711 hab. (2006) Densité 20 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 470 m — maxi. 960 m Superficie 36,2 km² Le Chaffaut-Saint-Jurson est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Chaffaudiers.
Sommaire
Géographie
Le village est situé à 584 m d’altitude[1], dans la vallée de la Bléone.
Économie
La commune vit de l’agriculture, de ses installations éducatives (lycée agricole de Carmejane et centre de formation professionnelle agricole).
Histoire
D’assez nombreuses traces d’occupation préhistoriques ont été retrouvées sur le territoire de Saint-Jurson, jusqu’à l’époque néolithique[2], ainsi que des anneaux de bronze de l’époque de Hallstatt au col de Saint-Jurson[3].
La commune se forme par la fusion de Le Chaffaut et de Lagremuse en 1887 (Le Chaffaut-Lagremuse), puis de cette nouvelle commune avec Saint-Jurson en 1962 (sous son nom actuel), puis enfin avec Espinouse en 1973.
La seigneurie revint à la ville de Digne au XVe siècle.
Durant la Révolution, le Chaffaut et Lagremuse comptent toutes deux une société patriotique, toutes deux créées après la fin de 1792[4], de même qu’Espinouse.
Toponymie
La localité du Chaffaut apparaît pour la première fois dans les textes vers 1064-1079 (in Kadalfucho). Le terme vient d’un terme nord-occitan traduisant cadalfac, désignant une maison à escalier extérieur et balcon[5]. Saint-Jurson et Espinouse n’apparaissent qu’au XIIIe siècle[1].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D'azur à une tour d'or sur quatre piliers du même.[6]Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélu en 2008[7] Jean-Pierre Feraud Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[8])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 193 196 229 346 510 674 711<[9] Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Résidences civiles
Château de Chaffaut
Le château du Chaffaut, encadré de trois grosses tours carrées (quatre à l’origine), de style Louis XIII, est achevé en 1634[10]. Il est classé monument historique[11].
Le « château » de Carmejane est une bastide attestée[12].
Aux Chaffaut, deux maisons sont datées de 1681 et 1717[13]. Une ferme ancienne possède un séchoir à prunes (fabrication des pistoles)[14].
On peut encore apercevoir les ruines de châteaux à Espinouse et à Lagremuse (ce dernier perché sur trois sommets).
Château de Gremuse
Le château de Gremuse ou Lagremuse a été construit au XVe siècle, dont il a gardé une magnifique porte “cloutée”. Il appartient aujourd’hui à un membre de la noblesse qui accepte les visiteurs quand il est présent au village.
Art religieux
L’église paroissiale Saint-Barthélemy, au Chaffaut, est datée en partie de 1671. Elle est cependant reconstruite en 1864 en appareil limousin : la nef est plafonnée, les fonts baptismaux sont placés dans une chapelle latérale. Les cloches sont placées dans une tour[15].
L’église Saint-Jacques (milieu ou fin du XVIIe siècle) à Espinouse : le portail est encadré de bossages à refends. Les trois travées sont voûtées d’ogives, que Raymond Collier considère comme plaquées sur des voûtes d’arêtes[16]. Elle abrite deux bustes de saint Mathieu et saint Jacques, en bois du XVIIe[17].
Dans la chapelle Saint-Georges (XIIe) à Saint-Jurson, se trouvent trois objets classés monuments historiques :
- une croix de procession en cuivre argenté, de la fin du XVIIIe siècle[18] ;
- un ostensoir d’argent, de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe[19] ;
- une toile représentant la Vierge à l’enfant et saint Georges, avec le donateur, datant du XVIIe siècle[20]
Le pont de Débaste-Saume
Sur le territoire de l’ancienne Saint-Jurson, se trouve un pont franchissant le ravin de Débaste-Saume, en ruines mais assez exceptionnel. Ce nom, venant du provençal "debasto saumo" signifierait « endroit où l’on débâte le chargement de l’ânesse" (sans doute à cause de la difficulté du terrain), ou encore serait le rappel d’un accident. Sur certaines cartes on trouve l'indication "ravin du pas de l'ânesse" ce qui est partiellement juste et faux, le mot "pas" semblant une déformation de "bât". Un petit pont existait déjà plus en aval[21].
Il est construit pour que la route royale de Digne à Aix par le col de l'Orme franchisse le ravin du bât de l’ânesse (entre Digne-les-Bains et Châteauredon).
La construction est commencée en 1670 (les moitié des travaux prévus ayant déjà été exécutés à cette date[22]). Il est achevé en 1780[23].
Il franchit le ravin en son point le plus étroit, grâce à plusieurs niveaux d’arches (cas unique dans le département), atteignant une hauteur de douze mètres[24]. Le premier niveau comporte une seule arche, le niveau supérieur en compte trois de 5 à 6 m, pour un tablier long de 50 m. La pierre de taille n’a été utilisée que pour le radier et les voussoirs de tête, tout le reste est construit en moellons [25]. Du côté aval, il est soutenu par de puissants contreforts.
Des réparations sont nécessaires en 1712, 1745, 1762, 1771, et 1795 (le radier ayant été emporté par une crue qui emporte aussi la route sur 50 mètres de long, et son soubassement sur deux mètres d’épaisseur[26]. D’autres réparations ont lieu en 1801[27]. Il est interdit à la circulation des voitures en 1810, et des tirants sont posé en 1812 pour le stabiliser[28],[29]. Enfin, il est définitivement fermé en 1844, lorsque la route royale 85 change de tracé (passage par la clue de Chabrières)[30],[31]. En 1894, la propriété est transférée aux Eaux et forêts[32].
Les contreforts avals s’effondrent au début du XXe siècle[33].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Ville fantôme
Liens externes
Sources
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p.
- Roger Zérubia, « L’ancienne route départementale 2 de Braïsse à Châteauredon et le pont de Débaste-Saume », in Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, tome LIII, no 295, 1983
Notes
- ↑ a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 7-8
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 11
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 25670, p 1402
- ↑ name=armorialProvence
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ Le Chaffaut-Saint-Jurson sur le site de l'Insee
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 255
- ↑ Arrêté du 13 août 1990, notice de la Base Mérimée, consultée le 29 octobre 2008
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 272
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 369
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 372
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 386
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 187
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 470
- ↑ Arrêté du 22 février 1979, notice de la Base Palissy, consultée le 29 octobre 2008
- ↑ Arrêté du, notice de la Base Palissy, consultée le 29 octobre 2008
- ↑ Arrêté du 22 février 1979, notice de la Base Palissy, consultée le 29 octobre 2008
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 152
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 422
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 422
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 145 et 150
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 150
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 152
- ↑ Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 88-89
- ↑ Guy Barruol, D’une rive à l’autre, op. cit.
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 151
- ↑ Guy Barruol, D’une rive à l’autre, op. cit.
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 145
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 146
- ↑ Roger Zérubia, L’ancienne route, op. cit., p 151
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