- Le Tintoret
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Le Tintoret Détail d’un autoportrait exposé au Musée du Louvre. Nom de naissance Jacopo Robusti Naissance 29 septembre 1518
Venise, République de VeniseDécès 31 mai 1594
Venise, République de VeniseNationalité Vénitien Activité(s) Peintre Maître Titien Élèves Marietta Robusti, Paolo Fiammingo, Ludovic Toeput, Martin de Vos, l’Aliense Mouvement artistique École vénitienne modifier Jacopo Robusti, dit Tintoretto, en français Le Tintoret, (né le 29 septembre 1518 à Venise, alors capitale de la République de Venise, où il est mort le 31 mai 1594) est un peintre italien de la Renaissance, que l’on associe au courant maniériste de l’école vénitienne.
Sommaire
Biographie
Le Tintoret, de son vrai nom Jacopo Comin[1] est né à Venise et doit son surnom (« le petit teinturier ») à son père, Battista Robusti, qui travaillait dans une teinturerie (tintorìa en italien). Élève de Titien, il est réputé pour avoir dépassé son professeur dans la maîtrise des couleurs et des ombres, du rendu de la matière, s’inscrivant ainsi parmi les grands du style vénitien. Avant d’être admis à participer à une œuvre nouvelle, tout élève apprend le métier en copiant le travail du maître. Le garçon est-il trop impatient d’affirmer sa personnalité ? Ou bien le patron a-t-il surpris quelques dessins de lui et l’a-t-il renvoyé de crainte que de pareils débuts ne révèlent un concurrent potentiel ? Toujours est-il que Jacopo ne reste que quelques mois chez Titien. Il s’intéresse aux courants maniéristes toscan, romain et émilien, diffusés à Venise par des artistes comme Sansovino, Salviati et Schiavone. Il avait une grande admiration pour Michel-Ange qui l’a influencé dans sa technique du dessin. Le Tintoret avait une passion pour les effets de lumière : il réalisait des statues de cire de ses modèles et expérimentait l’orientation des sources de lumière avant de les peindre. En conséquence, certains visages réapparaissent dans différents travaux, sous différents angles et sous un éclairage différent.
Les œuvres les plus connues de Tintoretto sont une série de peintures de scènes de la vie de Jésus et de la Vierge Marie dans la Scuola Grande di San Rocco, dont il est nommé décorateur officiel en 1564. Dans ces œuvres de dimensions impressionnantes, le Tintoret réalise des compositions aux « espaces vertigineux et dynamiques » et aux « torsions exacerbées » où domine « un clair-obscur fantomatique et dramatique »[2].
Une comparaison de l’œuvre de Tintoretto La Cène (Ultima cena) avec l’œuvre de Léonard de Vinci qui porte le même nom permet de visualiser l’évolution des styles artistiques à la renaissance. Le traitement par Léonard est très classique. Les disciples sont disposés autour du Christ dans une symétrie presque mathématique. Entre les mains de Tintoretto, le même événement devient dramatiquement torturé. Les silhouettes humaines sont écrasées par l’apparition d’êtres fantomatiques. La scène se passe dans une sombre taverne populaire, où les auréoles des saints apportent une étrange lumière qui souligne des détails incongrus. Le ton est résolument baroque.
Entre 1578 et 1580 il se rend à Mantoue pour travailler au service du duc Guillaume Gonzague[3]. À cause de son immense popularité, Tintoretto dut souvent recourir à l’assistance de ses enfants, Domenico et Marietta Robusti, qui étaient tous deux des artistes confirmés, très influencés par le style de leur père. Dans son atelier ont aussi travaillé Paolo Fiammingo, Ludovic Toeput, Martin de Vos et l’Aliense[3].
Il meurt le 31 mai 1594 à Venise[4].
Œuvres
L’œuvre du Tintoret est immense. En plus des tableaux il a laissé de nombreux dessins préparatoires. On peut citer les œuvres principales suivantes :
- Le siège de Asola (L'assedio di Asola), 1544-1545, huile sur toile, 197 X 467,5 cm. Poznań, Musée National (Fondation Barbare Piasecka Johnson)
- La Vierge et l'Enfant avec sainte Catherine, saint Augustin, saint Marc et saint Jean-Baptiste, vers 1545-1546, huile sur toile, 193 x 314 cm, Musée des beaux-arts de Lyon.
- Saint Marc sauvant l’esclave, 1548 , Venise, Gallerie dell'Accademia,.
- Adam et Eva Martin, (v.1550), huile sur toile, 150 x 220 cm, Venise, Gallerie dell'Accademia.
- Saint Roch guérissant les pestiférés, 1549, Venise, église San Rocco.
- 56 compositions pour la décoration de la Scuola Grande de San Rocco à Venise, 1546 à 1587, dont :
- La crucifixion, 1565 ;
- Saint Georges et le dragon, vers 1555-1558, huile sur toile, 157,5 x 100,3 cm, Londres, National Gallery.
- Le Christ chez Marthe et Marie[5], v. 1560, huile sur toile, 197 x 129 cm, Alte Pinakothek, Munich.
- Mars et Vénus surpris par Vulcain, 1550, Alte Pinakothek, Munich.
- La Descente de croix, 1556-1558, huile sur toile, 135,6 x 102, Caen, Musée des beaux-arts.
- La découverte du corps de Saint Marc, vers 1562, huile sur toile, 405 X 405 cm. Milan, Pinacoteca di Brera.
- Esquisse pour le Paradis, 1564, modifié en 1582, huile sur toile, 148 x 362 cm, Paris, Musée du Louvre.
- La Cène, 1564-1566, huile sur toile, 90 x 121, Caen, Musée des beaux-arts.
- Quatre Allégories à la gloire des doges de Venise, 1577, Venise, palais des Doges.
- Danaé, vers 1570, huile sur toile, 142 x 182 cm, Lyon, Musée des beaux-arts.
- Autoportrait, Paris, 1588, 63 × 52 cm, Paris, Musée du Louvre.
- Le Paradis, 1588, Venise, palais des Doges.
- Portrait d’homme en buste, huile sur toile, 55 x 44,5 cm, Strasbourg, Musée des beaux-arts.
- Ariane, Vénus et Bacchus, Venise, palais des Doges.
- La Dernière Cène (Ultima cena), Basilique San Giorgio Maggiore de Venise.
- Le Christ lavant les pieds des disciples, Madrid, musée du Prado.
- Vierge à l’Enfant avec des saints, Narbonne, musée d'art et d'histoire.
- Portrait de gentilhomme, Besançon, Musée des beaux-arts et d'archéologie.
- L’Origine de la Voie lactée.
- La source du rocher.
Galerie
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Le siège de Asola (1544-45), Musée National, Poznan
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Le Christ chez Marthe et Marie (ca. 1560), Alte Pinakothek, Munich
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Le Paradis (1588), Musée du Louvre, Paris
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La Cène (1594), San Giorgio Maggiore, Venise
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Ariane, Vénus et Bacchus (1576-77) Palais des Doges, Venise
Bibliographie
- Traduction des articles anglais et italien le 19/03/2005
- Inventaire du département des arts graphiques. Musée du Louvre www.louvre.fr
- Hervé Loilier, Histoire de l’art, SPADEM, 1994
- Michel Hochmann, Venise et Rome, Droz, 2004
- Guillaume Cassegrain, Tintoret, Éditions Fernand Hazan, 2010 (ISBN 9782754102865)
Expositions
- Tintoretto, Museo Nacional del Prado, Madrid, 30 janvier - 15 mai 2007
Notes et références
- L'identité du Tintoret a été révélé lors de l'exposition Tintoretto en 2007 au Prado 2007, voir le Catalogue de l'exposition sous la direction de Michel Falomir, Tintoretto, Madrid, Museo nacional del Prado, 472 p, 2007 Madrid
- Hervé Loilier, professeur d’histoire de l’art à l’École polytechnique. Critique de
- Note biographique du musée du Louvre.
- Texte sans droit d'auteur provenant du site www.monsieur-biographie.com
- Jean-Louis Chrétien, Guy Lafon, Étienne Jolet, Marthe et Marie, Paris, Desclée de Brouwer, 2002 (ISBN 2-220-05060-2) Cf.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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