Le Journal de Montréal

Le Journal de Montréal
Le Journal de Montréal
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Pays Drapeau du Canada Canada
Langue Français
Périodicité Quotidien
Genre Généraliste
Diffusion 267 191 ex. (2004)
Date de fondation 1964
Éditeur Montréal

Propriétaire Sun Media (Quebecor Media)
ISSN 0839-5179
Site web lejournaldemontreal.canoe.ca

Le Journal de Montréal est un quotidien tabloïd matinal québécois publié à Montréal par Sun Media, une division du groupe Quebecor Media. Il s'agit du plus grand quotidien francophone en Amérique[1] en termes de tirage. Son principal compétiteur est La Presse.

Sommaire

Description

Il s'agit d'un quotidien de format tabloïd traitant surtout de l'actualité provinciale et locale, notamment l'actualité sportive, artistique et judiciaire.

Contrairement à ses principaux compétiteurs, son ton est plus populaire. Il se démarque aussi par des enquêtes à sensation et des infiltrations. En 2003, l'une de ses journalistes, Brigitte McCann, avait infiltré pendant neuf mois la secte de Raël avant de publier une série de reportages-choc et, finalement, un livre. Suite à une série d'enquêtes sur les Hell's Angels, le journaliste Michel Auger est victime d'une tentative d'assassinat d'individus associés à ce groupe de motards criminalisés.

Depuis plusieurs années, il est le quotidien québécois au plus fort tirage. En 2004, ses ventes atteignent 320 658 exemplaires les samedis, précédant son plus proche compétiteur, La Presse, par plus de 40 000 exemplaires[2].

Son siège social est situé au 4545 rue Frontenac à Montréal.

Historique

Siège social de Journal de Montréal sur la rue Frontenac à Montréal

Profitant d'un conflit de travail à La Presse, principal quotidien de Montréal du moment, l'homme d'affaires Pierre Péladeau lance un nouveau journal de format tabloïd. Le premier numéro est lancé en kiosque le 15 juin 1964. Bien que Péladeau mûrissait ce projet depuis plusieurs années, la première édition est montée en une fin de semaine[3].

Au fil des ans, le journal s'est approprié une part de plus en plus importante du marché, allant jusqu'à expédier une quantité appréciable de copies en Floride. Cet état était le lieu de prédilection de ceux qui sont surnommés les Snowbirds, c'est-à-dire les Québécois qui y demeurent pour une longue période chaque année pendant l'hiver. On compte aussi comme reporter photo, Monsieur Toto Gingras. Dans la foulée de son expansion, ce journal s'adjoint les services de plusieurs journalistes prestigieux travaillant pour des compétiteurs, dont Jacques Beauchamp et André Rufiange. Mais l'un des éléments clé de ce tabloïd fut sans contredit M. Gérard Cellier, un Français d'origine débarqué au Québec en 1956. Au moment de lancer le Journal de Montréal, Pierre Péladeau pouvait compter sur ses services afin de mener à bien la destinée du tabloïd. Nommé directeur dès 1964, M. Cellier est resté en poste jusqu'en 1985, devenant éventuellement directeur de l'information et de la production. Pendant 21 ans, il a donné l'impulsion nécessaire à la réussite de ce journal, et à bien des égards, fut l'un des fers de lance de l'empire Quebecor. Il est décédé en 1997 d'un cancer, mais a contribué au riche héritage que représente maintenant cette entreprise spécialisée dans le domaine des médias écrits et électroniques.

Le Courrier du cœur est tenu par Réjeanne Desrameaux, une personnalité bien en vue dans le monde artistique québécois. Puis, à la suite du décès de Mme Desrameaux, Mme Solange Harvey prend la relève en intitulant la chronique Le courrier de Solange pendant 25 années. Elle fut engagée par M. Beauchamp en 1976.

Le Journal de Montréal s'est surtout taillé une réputation de journal de sports et de faits divers jusqu'au début des années 2000. S'inspirant de la presse populaire britannique, il s'est petit à petit spécialisé dans les enquêtes-choc, les infiltrations et autres coups d'éclat. La place des faits divers a nettement diminué et des pages d'opinion ont même fait leur apparition.

En septembre 2005, le journal a subi une importante refonte graphique qui le rend plus moderne et plus aéré. Ce changement a été accompagné par l'ajout de plusieurs nouveaux chroniqueurs de renom, dont le journaliste et animateur de télévision Richard Martineau, les ex-ministres québécois Yves Séguin et Joseph Facal, l'ex-ministre canadienne Sheila Copps, l'ex-joueur de hockey Guy Lafleur et l'ex-cyberpirate Mafiaboy.

Le 24 janvier 2009, un lock-out des 253 employés fut décrété par le propriétaire du journal Quebecor Média. Au cœur du litige, on retrouve la convergence entre les médias du groupe, les suppressions de postes aux annonces classées et à la comptabilité, et l'allongement de la semaine de travail. Trois jours après le début du conflit, un mandat de grève fut voté par les employés touchés[4]. Les salariés en lock-out ont mis sur pied un média électronique nommé ruefrontenac.com. Il s'agit du plus long conflit de l'histoire de la presse écrite au Canada[réf. nécessaire]. Au bout de 25 mois de lutte, les syndiqués ont accepté à 64 % une proposition de règlement soumise par le médiateur au dossier[5].

Notes et références

  1. Québec lance une grande enquête sur les médias sur Cyberpresse, Gesca, 13 novembre 2009. Consulté le 18 novembre 2009.
  2. Daniel Groulx, Vue d'ensemble des médias québécois, dans L'annuaire du Québec 2006, Fides, Montréal, 2005, p. 422.
  3. Quebecor Inc., Journal de Montréal, historique
  4. La Presse Canadienne Vote de grève à 99 pour cent au Journal de Montréal, après le lock-out
  5. Stéphane Baillargeon, « L’offre patronale est acceptée à 64 % au Journal de Montréal : La rédaction perd plus de la moitié de ses effectifs », dans Le Devoir, 27 février 2011 [texte intégral] 

Voir aussi

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Liens externes


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