- Le Gentleman d'Epsom
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Le Gentleman d'Epsom est un film français de Gilles Grangier, sorti en 1962.
Sommaire
Résumé
Richard Briand-Charmery est connu sur tous les champs de course où on l'appelle "Le Commandant". À Longchamp avec Charly, un garçon d'écurie, il escroque ceux auxquels il vend des tuyaux. Un boucher, un patron de boîte de nuit, Arthur son ami... puis le restaurateur Gaspard Ripeux. Les jours de vaches maigres, il va déjeuner chez sa sœur Thérèse, subissant stoïquement les sarcasmes de son beau-frère Hubert, riche industriel. Richard retrouve par hasard Maud, une femme qui l'a aimé autrefois et a fait un très riche mariage. Il l'invite au "Schéhérazade" et paye sans sourciller une fastueuse addition avec son dernier chèque... sans provision (mais le danger n'est pas immédiat: les banques sont en grève !). Il réussit, en le charmant, à obtenir du riche restaurateur Ripeux une grosse somme qu'il prétend miser sur un "crack" qui n'est en réalité qu'un tocard. Mais le cheval gagne, sur lequel il n'a évidemment rien misé ! Aux abois, il convainc alors le restaurateur de remettre tout ce qu'il croit avoir gagné sur "Minotaure", un cheval qui ne peut que rapporter des millions. Bien entendu, le cheval perd, et Ripeux, venu pour la première fois de sa vie sur le champ de courses, s'écroule victime d'une crise cardiaque. Dans la même course, on donne par erreur au Commandant des tickets pour un autre partant. Il les jette, furieux, mais heureusement sans les déchirer. C'est "son" cheval qui gagne, Richard retrouve les tickets et encaisse la forte somme mais se heurte à ses habituelles victimes furieuses de lui voir "toucher" un vainqueur alors qu'il ne leur a recommandé que des perdants. Il trouvera bien sûr moyen de les amadouer à nouveau mais... rentrera à pied de Longchamp à l'heure où... la grève des banques s'achève.
Fiche technique
- Réalisation : Gilles Grangier
- Scénario : Albert Simonin
- Adaptation : Albert Simonin, Gilles Grangier, Michel Audiard
- Dialogue : Michel Audiard
- Assistant réalisateur : Jacques Rouffio, et Claude Clément pour la seconde équipe
- Images : Louis Page
- Opérateur : André Dumaine, assisté de Pierre Charveyet Maurice Kaminsky et Albert Militon (pour la seconde équipe)
- Son : Jean Rieul
- Recorder : Gabriel Salagnac
- Perchman : Marcel Corvaisier
- Décors : Jacques Colombier, assisté de Olivier Girard, Georges Richard
- Montage : Lucien Desagneaux, assisté de Roger Cacheux
- Musique : Francis Lemarque, Michel Legrand; (Éditions France Mélodie) – "La valse triste" de Jean Sibelius (Éditions Breitkopf et Martel Wiesbaden)
- Régisseur général : René Fargeas
- Régisseur adjoint : Jean Drouin
- Ensemblier : Albert Volper
- Maquillage : Yvonne Gasperina, Marcel Bordenave
- Costumes : J.Gabin est habillé par Opelka
- Photographe de plateau : Marcel Dole
- Accessoiriste : René Albouze
- Script-girl : Martine Guillou
- Effets spéciaux : LAX
- Pellicule 35 mm – noir et blanc
- Tirage : C.T.M, studios "Franstudio" de Saint-Maurice
- Enregistrement Poste Parisien, Westrex Recording
- Tournage dans les studios de "Franstudio"
- Production : Cité Films – Cipra Films – (Paris), Compagnia Cinématografica Mondiale (Rome) – Franco-Italienne
- Chef de production : Jacques Bar
- Directeur de production : Jacques Juranville
- Première présentation le 3 octobre 1962
- Durée : 82 minutes (1h22)
- Genre : Comédie
Distribution
- Jean Gabin : Richard Briand-Charmery, dit "le Commandant"
- Louis de Funès : Gaspard Ripeux, le restaurateur
- Jean Lefebvre : Charly
- Paul Frankeur : Arthur, le croupier du cercle de jeux
- Franck Villard : Lucien, le tenancier d'une boîte de nuit
- Madeleine Robinson : Maud, femme du monde
- Joëlle Bernard : Ginette, la femme de Lucien
- Josée Steiner : Béatrice, la nièce de Richard
- Marie-Hélène Dasté : la tante Berthe
- Aline Bertrand : la patronne du bar
- Camille Fournier : Thérèse, la sœur de Richard
- Georgette Peyron : la joueuse
- Jean Martinelli : Hubert, le mari de Thérèse
- Paul Mercey : Oscar Robineau, le provincial
- Alexandre Rignault : Charlot
- Albert Dinan : Léon, le bonneteur
- Jacques Marin : Raoul, le boucher turfiste
- Léonce Corne : M. Freedman, un joueur
- Albert Michel : un joueur
- Marcel Bernier : un joueur
- Edouard Francomme : un joueur
- René Hell : un joueur
- Robert Blome : un joueur
- Léon Zitrone : lui-même
- Raymond Oliver : lui-même
- Catherine Langeais : elle-même (avec Raymond Oliver dans "Art et magie de la cuisine" à la télévision)
- Paul Faivre : le guichetier du champ de courses
- Roger Dutoit : un spectateur du jeu de boule
- Charles Millot : le maître d'hôtel
- Pierre Collet : un parieur à jumelles
- Michel Thomass : le chanteur russe
- Pierre Durou : un joueur
- Jean Bérard : un joueur
- Edith Ker : la dame du vestiaire au restaurant
- Marc Arian : un serveur du restaurant
- Claude Joseph : un client de la boîte de nuit
- Simone Landry
- François Nadal
- Jean-Claude Remoleux
- Louis Saintève
- Marcel Bertheau
- Jean Degrave
- Pierre Vernet
Note
- Il s'agit d'un film curieusement à part dans la carrière du Gabin d'après-guerre. Il a incarné des représentants de l'ordre (Razzia sur la chnouf, Deux hommes dans la ville, Le Pacha, deux Maigret), des truands "sérieux" (Touchez pas au grisbi, Mélodie en sous-sol, Le Clan des Siciliens) ou amusants (Le Cave se rebiffe), de hauts personnages (Les Grandes Familles, Le Président), des grandes gueules hautes en couleurs (Archimède le clochard, Le Tonnerre de Dieu, Le Tatoué ou des personnages décalés et doux-amers (Le Baron de l'écluse, Un singe en hiver). Mais, dans Le Gentleman d'Epsom, il n'est guère autre chose qu'une vielle crapule assez sordide qui, malgré ou à cause d'un passé que l'on suppose brillant sinon glorieux, se contente de vivre d'expédients minables, "tapant" tour à tour sa tante et sa sœur, escroquant d'autres joueurs et s'abaissant¹ jusqu'à faire le "baron" (compère/complice) d'un bonneteur de champ de courses. Son heure de gloire, c'est payer d'esbroufe — avec un chèque sans provision — dans une soirée de luxe pour éblouir encore une fois une ancienne maîtresse devenue richissime. Il est difficile d'éprouver la moindre sympathie pour ce personnage et c'est bien cela qui est rare chez Gabin qui, méchant ou pathétique, flic ou truand, inspirait une certaine tendresse dans les personnages les plus en marge, même le très cynique Grandgil de La Traversée de Paris n'y faisant pas exception.
Oui, ce film mérite d'être examiné comme "en dehors" de la seconde carrière de Jean Gabin.
¹Il ne s'agit pas d'un avis personnel, le regard qu'échangent Gabin et Lefèvre est significatif.
Autour du film
- Le Gentleman d'Epsom est le deuxième des trois films dans lesquels Jean Gabin et Louis de Funès se donnent la réplique après La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara en 1956 et avant Le Tatoué de Denys de la Patellière en 1968.
Lien externe
Catégories :- Film français
- Film sorti en 1962
- Comédie (film)
- Film en noir et blanc
- Film français de sport
- Film sur les chevaux
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