- Lagarde-Viaur
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Montirat (Tarn)
Montirat Pays France Région Midi-Pyrénées Département Tarn Arrondissement Arrondissement d'Albi Canton Canton de Monestiés Code Insee 81180 Code postal 81190 Maire
Mandat en coursFrancis Bosc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Ségala-Carmausin Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne : 380 m
minimale : 170 m
maximale : 516 mSuperficie 27,78 km² (2 778 ha) Population sans
doubles comptes265 hab.
(2006)Densité 11 hab./km² Montirat est une commune française, située dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Tarn
Aveyron
Histoire
Des cathares aux guerres de religion
Lagarde-Viaur dans son décor théâtral à mi-flanc des pentes du Viaur a toujours été le village le plus peuplé de la commune de Montirat[1]. Dans cette commune, deux passages permettaient autrefois de traverser le Viaur et de communiquer avec le Rouergue voisin : la Vicasse dans la paroisse de Canezac et la Nicouse, près de Lagarde-Viaur. C’est ce rôle de poste-frontière à la limite de deux provinces qui explique sans doute le développement relativement important du village de Lagarde. Au XVIIIe siècle, il n'existait pas encore de pont et la traversée s’y faisait au moyen d'un bac. Après une passerelle de bois en 1860, un pont de pierre y sera construit en 1875.
La croisade des Albigeois au XIIIe siècle n'a pas épargné pas la région qui était atteinte en profondeur par le catharisme comme le montrent les registres de l'Inquisition qui sévit après le traité de Paris contre les Parfaits ou les sympathisants cathares de la région de Cordes et de Najac. Montirat et Lagarde subirent les conséquences de la croisade : le 11 mai 1232, une sentence arbitrale terminait un différend existant entre l'évêque d'Albi et le comte Raymond VII de Toulouse, au sujet de leurs droits respectifs sur les châteaux de Montirat, Monestiès et Virac. En échange de la renonciation de l'évêque à ses droits sur Virac, le comte lui cédait sous réserve de l'hommage le château et la terre de Montirat. Saure et Béatrix, les deux filles de Géraud de Cadoule qui possédait Lagarde-Viaur, avaient épousé respectivement vers 1230 Ozil de Morlhon et Pons de Saint-Privat. Ozil de Morlhon, déjà dépouillé de ses biens en 1214 par Simon de Montfort, les avait recouvrés après les victoires de Raymond VII mais, suspect d'hérésie, il dut se dessaisir d'une partie importante de ses terres en Rouergue au profit de l'évêque de Rodez et vit ses possessions de l'Albigeois, dont Lagarde-Viaur qui lui venait de son épouse, confisquées par l'évêque d'Albi pour crime d'hérésie. Suite à l'échange de 1232 et à cette confiscation, quasiment toute la communauté de Montirat se trouva relever du point de vue temporel de l'évêque d'Albi. Un accord intervint en 1282 entre ce dernier et le roi de France Philippe III le Hardi, confirmant pour l'évêque la possession de Montirat et de Lagarde-Viaur.
A partir de 1348, la terrible épidémie de peste noire fit plus que décimer la vallée du Viaur. En 1360, le traité de Brétigny donnait le Rouergue au roi d'Angleterre, l'Albigeois restant au roi de France. La vallée du Viaur devenait la frontière des possessions des deux souverains. Elle se couvrit alors de châteaux et de lieux fortifiés : Thuriès, Mirandol, Lagarde-Viaur, Laguépie entre autres. Au début du XVe siècle, ce sont les compagnies de routiers qui dévastent la région, attirées par un conflit mettant aux prises deux candidats à l'évêché d'Albi : Robert Dauphin et Bernard de Casilhac, ce dernier soutenu par les seigneurs locaux qui s'emparent en 1436 de Montirat et y placent comme capitaine Flotard de Bar. Robert Dauphin avait pris à son service le mercenaire Rodrigue de Villandrando qui, à titre de représailles, met à feu et à sang la terre de Bar et assiège Montirat mais en vain. Dès le début du XVIe siècle, la vallée est à nouveau entièrement repeuplée et c’est sans doute de cette époque de prospérité entre 1500 et 1550 que date la construction de l’église de Lagarde-Viaur. Mais la deuxième moitié du siècle voit à nouveau s'abattre les épreuves avec les guerres religieuses entre catholiques et protestants. Hormis quelques seigneurs locaux comme celui de Laguépie, la quasi-totalité de la vallée du Viaur reste catholique mais ceci ne l'empêche pas de servir de champ de bataille aux affrontements entre les bandes armées des deux camps. En 1570, Lagarde-Viaur possède une garnison de trente hommes d'armes commandée par le capitaine de Roquefeuil de la Salle. En 1581, les protestants s'emparent de la ville et le capitaine catholique La Valette de Cornusson vient y mettre le siège, la reprenant et passant au fil de l'épée tous ses défenseurs. En 1595, Montirat et Lagarde sont détachées de la Ligue et reçoivent une garnison royaliste. C’est l’Édit de Nantes en 1598 qui ramène la paix dans la vallée du Viaur comme dans le reste du pays.
La baronnie de Montirat
Les guerres religieuses avaient mis à forte contribution l'évêque d'Albi contraint d'entretenir une nombreuse armée pour combattre les protestants de son diocèse. Pour se procurer les ressources nécessaires à leur entretien, il dut vendre une partie de ces domaines. Et c'est ainsi qu'en 1565 et 1572 le cardinal Strozzi avait cédé - avec cependant une clause de rachat - les seigneuries de Lagarde-Viaur et de Montirat à un riche marchand du lieu, Guillaume Ginestel.
Grâce à cet achat, les Ginestel devinrent durant quelques années seigneurs de Montirat et Lagarde-Viaur, s'intitulant « barons de Montirat et vicomtes de Lagarde-Viaur ». Guillaume Ginestel s'attribua même la particule et devint Guillaume de Ginestel. Très riche, il possédait une dizaine de métairies dans la communauté de Montirat et dans celle voisine de Saint-André en Rouergue. Cependant, lorsque la situation financière de l'évêque d'Albi se fut rétablie, celui-ci voulut faire jouer la clause de rachat associée à l'acte de vente mais Guillaume de Ginestel fit des difficultés pour se dessaisir de ses acquisitions. En 1580, Jean Bories, procureur de l'évêque Julien de Médicis requiert Guillaume de remettre à l'évêque les deux seigneuries. Guillaume étant absent, son fils Bernard répond qu'il a toujours vu jouir son père de ces terres depuis sept ou huit ans. En 1581, les seigneuries sont officiellement réincorporées au domaine temporel de l'évêché d'Albi mais les Ginestel poursuivent la procédure et obtiennent un arrêt du Grand Conseil à Paris en leur faveur. L'affaire se complique par l'entrée en lice d'une autre famille, les du Maine, barons quercinois, qui en raison de dettes des Ginestel à leur égard se retrouvent possesseurs de droits sur ces seigneuries. En 1644, lors de l'établissement du nouveau cadastre de Montirat, François du Maine sera encore le propriétaire du moulin de Lagarde-Viaur. Les Ginestel semblent avoir définitivement renoncé à leurs prétentions sur Lagarde en 1609/1610. Il faut dire qu’avec le partage de la fortune de Guillaume de Ginestel à sa mort en 1589 entre ses six fils, la puissance de la famille s'était bien amoindrie. Les Ginestel continueront de porter des titres d’apparence nobiliaire, mais ce sera désormais du nom de leurs diverses métairies : pour la branche aînée sieurs de Granouillet, Narthoux et la Combarie, pour les branches cadettes sieurs de Caylusset, Laval, Brésil, Rougeyres ou Bournens. Au cours du XVIIe siècle, les seigneuries de Montirat et Lagarde-Viaur seront une nouvelle fois vendues sans doute vers 1645, cette fois au seigneur de Trévien, Bernard de Castelpers. Mais une nouvelle fois cette aliénation à un seigneur laïc fut éphémère : le fils de l'acquéreur, Charles de Castelpers, revendit le 8 décembre 1663 à l'évêque d'Albi Gaspard de Daillon du Lude les deux seigneuries. En 1688, un accord intervint entre Isabeau de Maran, veuve de Charles de Castelpers et Henri de Daillon du Lude, neveu et héritier de l'évêque, concernant les rentes qui grevaient les seigneuries vendues. Suite aux péripéties judiciaires consécutives au testament de l'évêque Gaspard de Daillon du Lude qui avait fait héritier son neveu Henri, les seigneuries de Montirat et Lagarde-Viaur restèrent unies au domaine temporel de l'archevêché d'Albi mais les fiefs de niveau inférieur demeurèrent entre les mains de l'héritier désigné, Henri de Daillon du Lude. De celui-ci grand-maître de l'Artillerie de France, ces fiefs passèrent à son légataire Gaspard Ducrot puis à l'héritière de ce dernier, Louise de Salvan, qui épousa Antoine de Montserrat, conseiller au Parlement de Toulouse. Sans enfant de son mariage, Louise de Salvan fit héritière sa cousine Catherine de Fonvieille en faveur de qui ces différents fiefs, furent reconnus en 1743 et 1744 devant Jean Ayme, notaire de Lagarde-Viaur.
La viguerie de Lagarde-Viaur
Sur le plan judiciaire, le village de Lagarde-Viaur était le siège d'une viguerie et la résidence d'un viguier qui y rendait la justice au nom de l’évêque d’Albi, seigneur du lieu. La juridiction associée s'étendait sur l'ensemble de la communauté de Montirat, mais débordait également en Rouergue, car elle comprenait les hameaux de la Marsalarie, de la Nicouse et de la Capélanie situés dans la paroisse de Saint-André-de-Najac. Il s'agissait d'une justice créée par l'évêque d'Albi pour ces territoires excentrés à une époque que nous ignorons, bien avant la fin du XVIe siècle. Cette viguerie fit vivre dans le village de Lagarde-Viaur jusqu’à la fin du XVIIIe siècle un ensemble de professionnels de la justice : en dehors du viguier lui-même, appelé aussi parfois juge, on rencontrait un procureur juridictionnel, un greffier, un ou plusieurs avocats, un sergent, deux ou trois huissiers. Quelles étaient les principales affaires traitées devant le viguier de Lagarde-Viaur ? On relève dans les registres judiciaires conservés seulement à partir de 1771 : des injures parfois accompagnées de coups, des bruits nocturnes avec violences, des vols de châtaignes, de pommes de terre ou de fruits, des rebellions à des séquestres, des diffamations, des passages sur des propriétés privées, un incendie volontaire, une destruction de porte, un vol de pierres et enfin à plusieurs reprises le délit pour lequel fut poursuivi et emprisonné à Lagarde en 1766 Bernard-François Balssa, le père d’Honoré de Balzac, délit appelé gravidation, ingravidation ou défloration, c’est à dire la séduction d’une jeune fille devenue par la suite enceinte.
Le viguier de Lagarde-Viaur au début du XVIIIe siècle était Simon Tranier (1658-1728) d'abord avocat, marié deux fois dans la noblesse, avec la quercinoise Jeanne de Laborie de Bosredon d'abord, avec Anne de Bouzat, de Pampelonne ensuite. Il fut le grand-père d'un autre Simon Tranier, dit de Candour (1705-1786) qui, de son épouse Jeanne Balard, eut deux fils et deux filles. L'aîné des garçons, Jean-Louis Candour (1743-1816), sera un des premiers maires de la commune de Saint-André-de-Najac, durant la Révolution, sous le seul nom de Candour. Un fils de ce Jean-Louis Candour, Gabriel Marie Bernard Candour (1777-1860), jouera un rôle important dans l’affaire Balssa, affaire qui conduira à la guillotine en 1819 un oncle d’Honoré de Balzac sans doute innocent.
Le rôle judiciaire important de Lagarde-Viaur y favorisa sans doute l’installation d’études notariales. Nous connaissons depuis le XVIe siècle le nom de plusieurs de ces notaires, certains ayant instrumenté simultanément : Cabady, Desever, Blanc, Tranier, Miquel, Malier, Degua (avec trois notaires de ce nom : François à partir de 1630 environ, son fils Nicolas et son petit-fils Pierre, mort en 1731), Massotier, Ayme et à partir de 1770 environ et jusqu’à la fin du XIXe siècle la dynastie de notaires Gardès.
L’organisation religieuse
Au niveau religieux, la communauté de Montirat englobait le siège de six paroisses : Saint-Martin de Canezac, Saint-Jacques de Montirat, Saint-Michel-de-Darnis, Saint-Thomas de Lagarde-Viaur, Saint-Christophe et Saint-Dalmaze mais les limites de ces paroisses ne correspondaient pas exactement à celles de la communauté. Par exemple le village de la Borie de Lézan bien que rattaché à la communauté de Montirat dépendait de la paroisse de Notre-Dame des Infournats, dans la communauté de Jouqueviel. L'église de Saint-Martin de Canezac était l'église matrice et jouissait de la primauté vis-à-vis des trois paroisses de Saint-Michel, Montirat et Lagarde-Viaur. Ceci témoigne de l'antériorité du village de Canezac, fondation de l'époque gallo-romaine, sur ceux de Montirat et de Lagarde, datant de l'époque féodale. Le recteur des quatre paroisses était habituellement le même ecclésiastique, nommé par l'évêque d'Albi, le service étant assuré dans les paroisses annexes par un ou plusieurs vicaires. La décicace à Saint-Thomas de Canterbury (Thomas Becket) de l’église de Lagarde pourrait peut-être s’expliquer par le fait que ce saint fut la victime du roi Henri II d'Angleterre(1152-1190), le mari d’Alienor d’Aquitaine, et que Lagarde était devenue après le traité de Bretigny en 1360 une place forte du roi de France face au Rouergue devenu la possession du roi d’Angleterre. Il reste encore des témoignages de ce rôle défensif de Lagarde avec les vestiges des portes et des tours des anciennes fortifications ainsi qu’avec les meurtrières et les ouvertures pour arquebuses du clocher de l’église et les consoles permettant d’y placer des ouvrages de défense provisoires.
Au XVIIIe siècle, la cure de Canezac faisait partie du district de Pampelonne et comprenait trois annexes : Saint-Jacques de Montirat, Saint-Thomas de Lagarde-Viaur et Saint-Michel-de-Darnis. Le collateur de la cure de Canezac était l'archevêque d'Albi; c'est lui qui en désignait le prêtre bénéficiaire. Pour la plupart des églises du district de Pampelonne, l'archevêque était aussi le décimateur : c'est lui qui percevait les revenus de la dîme, impôt qui frappait toutes les terres. Le revenu annuel de la dîme de la cure de Canezac était en 1775 de 1200 livres.
Depuis le début du XVIe siècle au moins, les cures de Canezac et Lagarde-Viaur étaient quasiment le domaine réservé de la famille Ciron, famille de notaires originaire de Carmaux devenus conseillers au parlement de Toulouse et seigneurs de Carmaux. En 1599, les revenus de la cure de Canezac furent arrentés par le procureur de Jean de Ciron, chanoine de Sainte-Cécile d'Albi et recteur de Canezac à Jean Ciron, prêtre de Lagarde-Viaur. Il s'agissait d'un cousin, une branche cadette des Ciron de Carmaux s'étant établie dans la juridiction de Lagarde-Viaur vers 1570, au moulin de la Marsalarie, de l'autre côté du Viaur, dans la paroisse de Saint-André-de-Najac. Quant à la branche aînée des Ciron, seigneurs de Carmaux, elle s'éteignit dans la première moitié du XVIIIe siècle et ses biens passèrent à la famille de Solages, par le double mariage de François-Paul de Solages avec Marie de Ciron en 1724 et d'Antoine-Paulin de Solages avec une fille de Charlotte de Ciron en 1737. Les Ciron puis les Solages de Carmaux demeurèrent les « patrons » de plusieurs chapellenies créées par leurs ancêtres dans la communauté de Montirat, en particulier celle du Saint-Sépulcre établie en 1504 par Pierre de Ciron dans l'église de Lagarde-Viaur et celle de Saint-Eutrope dans l'église de Canezac fondée par Guillaume de Ciron vers 1530.
L’église de Lagarde-Viaur
L’église de Lagarde est en majeure partie gothique et date sans doute de la première moitié du XVIe siècle. Elle comprend une nef à trois travées voûtées en croisées d’ogives, un chevet plat et six chapelles. Le clocher rustique s’élève à vingt-cinq mètres : très massif, il s’en dégage, comme l’a écrit Victor Allegre « un aspect à la fois sévère et fruste par son appareil de schiste irrégulier, ses rares et simples baies en plein cintre sous le toit (deux par face), ses pierres de bourdage, ses meurtrières et ses orifices pour arquebuses ». Les peintures du retable sont du XIXe siècle. A signaler également une croix de pierre sculptée mais endommagée avec une Piéta et un Christ en croix. Un bail à prix fait pour l’horloge de la Garde-Viaur fut conclu le 30 septembre 1691 avec Matthieu Négrier, armurier de Lédergues devant Moulis, notaire du Ségur.
L’église de Lagarde-Viaur renferme une croix processionnelle du XVe siècle constituée par des lames d’argent repoussé recouvrant une croix de bois, haute de 75 cm, large de 44. Les extrémités en sont décorées de fleurs de lys précédées de quatre lobes au milieu desquels s’inscrit une croix. Au XVIIIe siècle ont été apposées deux effigies : l’une du Christ et l’ autre de la Vierge à l’Enfant.
Une maison religieuse rattachée au couvent de Bor fut créée à Lagarde en 1858 grâce au soutien de Mlle Victoire Tranier qui prêta un local à deux religieuses de Bor (commune de Bor-et-Bar) permettant d’y ouvrir une école de jeunes filles. Ce fut là que mourut la sœur Ste Marie Hournarette, supérieure de ce vicariat. Cette institution subsista jusqu’à la séparation de l’église et de l’état. Plus tard, l’école devint communale. Après la mort de Victoire Tranier, l’école libre avait été installée dans une maison du village léguée par testament par l’abbé Cathala, curé de Mirandol-Bourgnounac. A la paroisse de Lagarde-Viaur, était rattaché avant la Révolution un couvent de moines capucins appelé l'Ermitage Saint-Joseph de la forêt, cité dès 1660 avec deux frères ermites: Michel-Emmanuel de Nantilly et Alexis Guittard. Il fut supprimé en 1790. Ses biens vendus devinrent plus tard la propriété de la famille Cazelles.
Les faits marquants de l’histoire de Montirat et Lagarde-Viaur
En 1709, la population de la communauté de Montirat était de 1400 habitants; en 1790 elle s'élevait à 1785 habitants. Dans la communauté elle-même, les villages ou hameaux les plus peuplés d'après le cadastre de 1644 étaient celui de Lagarde-Viaur (64 propriétaires pour le village et 21 pour les faubourgs) suivi de celui de Montirat (34 propriétaires).
Parmi les évènements associés à l’histoire de Montirat et Lagarde-Viaur et qui méritent d’être signalés, il faut noter l’emprisonnement au « château » de Lagarde (sans doute la grande maison à quatre étages au cœur du village) en 1766 de Bernard-François Balssa pour avoir séduit et mise enceinte une jeune fille de la paroisse de Canezac, Marianne Mouychoux qu’il refusa d’épouser ; ce fut cet événement qui entraîna son départ définitif de la terre natale vers Albi et Toulouse puis Paris où il se maria en 1797 à l’âge de 51 ans. Il deviendra en 1799 le père du romancier Honoré de Balzac qui a situé l’action d’un de ses romans de jeunesse Clotilde de Lusignan dans un village provençal nommé Montyrat !
La tradition orale a conservé aussi le souvenir du passage à Lagarde-Viaur de Jean Jaurès durant ses campagnes électorales dans la circonscription de Carmaux où il affrontait le marquis de Solages. Le célèbre tribun socialiste y avait à plusieurs reprises prononcé un discours depuis le balcon d’une des maisons du centre du village.
De la famille Ginestel, la plus riche du village au XVIe siècle descendent le célèbre navigateur albigeois Lapérouse et Emilie de Rodat, la sainte du Rouergue. A noter que les famille paternelles de Lapérouse et de Sainte Emilie de Rodat, les Galaup et les Rodat, étaient elles aussi originaires de la vallée du Viaur, entre Mirandol et Tanus.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1989 juin 1995 Louis Blanc juin 1995 mai 1998 Louis Blanc mars 2001 mars 2008 Francis Bosc mars 2008 Francis Bosc[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 461 555 462 386 336 319 265 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Au lieu-dit Canezac, stèle édifiée en 1932 à l'initiative du Conseil général du Tarn, dédiée "aux ancêtres d'Honoré de Balzac". A proximité, à La Nougayrié, se trouve en effet la maison natale de Bernard-François Balssa, père de l'écrivain.
- Eglise de Lagarde-Viaur : croix processionnelle du XVème siècle et rétable[4]
Personnalités liées à la commune
- Bernard-François Balssa[5], né à Montirat le 22 juillet 1746, père d'Honoré de Balzac.
Voir aussi
Bibliographie
- Edmond Cabié, Les Gorges du Viaur, Albi, 1890, réédition Vent Terral, 2002
Notes et références
- ↑ Notes pour servir à l'histoire de Montirat et de Lagarde-Viaur, par Jean-Louis Dega (inédit)
- ↑ Site de l'association des maires du Tarn consulté le 24 décembre 2008
- ↑ Montirat sur le site de l'Insee (les populations légales en vigueur le 1er janvier 2009) [1]
- ↑ La Dépêche du Midi, 17 juillet 2009 [2]
- ↑ Voir La vie prodigieuse de Bernard-François Balssa. Aux sources historiques de "La Comédie humaine", par Jean-Louis Dega, éditions Subervie, Rodez, 1998.
Liens externes
- Montirat sur le site de l'Institut géographique national
- Blog personnel sur Montirat
- Site du Comité des fêtes de Montirat
Catégorie : Commune du Tarn
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