- La Péri (Dukas)
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La Péri Genre Ballet Musique Paul Dukas Durée approximative env. 20 min Dates de composition 1911 Création 22 avril 1912
Théâtre du Châtelet, Paris
La Péri ou La Fleur d'Immortalité est un poème dansé (un ballet) en un tableau composé par Paul Dukas en 1911, dédié à la ballerine Natalia Trouhanova et représenté pour la première fois le 22 avril 1912 au Théâtre du Châtelet, à Paris, sur une chorégraphie d'Ivan Clustine. L'histoire est celle d'un homme, Iskender, recherchant l'immortalité et qui rencontre une péri.Sommaire
Orchestration
Instrumentation de La Péri Cordes premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 2 harpes Bois 3 flûtes (la troisième joue le piccolo), cor anglais, 2 hautbois, 2 clarinettes (en la), clarinette basse (en si bémol), 3 bassons Cuivres 4 cors, 3 trompettes en ut, 3 trombones (deux ténors et un basse), tuba Percussions 3 timbales, cymbales, grosse caisse, caisse claire, tambour de basque, triangle, xylophone, célesta Argument
La PériIl advint qu’à la fin des jours de sa jeunesse, les Mages ayant observé que son astre pâlissait, Iskender parcourut l’Iran, cherchant la Fleur d’immortalité.
Le soleil séjourna trois fois dans ses douze demeures sans qu’il la trouvât, jusqu’à ce qu’il parvînt enfin aux extrémités de la Terre, au point où elle ne fait plus qu’un avec la mer et les nuages.
Et là, sur les degrés qui conduisent aux parvis d’Ormuzd, une Péri était étendue, dormant dans sa robe de pierreries. Une étoile scintillait au-dessus de sa tête, son luth reposait sur son sein et dans sa main la Fleur brillait.
Et c’était un lotus pareil à l’émeraude, ondoyant comme la mer au soleil du matin.
Iskender se pencha sans bruit vers la Dormeuse et, sans l’éveiller, lui ravit la Fleur.
Qui devint soudain, entre ses doigts, comme le ciel de midi sur les foréts du Ghilan.
Mais la Péri, ouvrant les yeux, frappa les paumes de ses mains l’une contre l’autre et poussa un grand cri.
Car elle ne pouvait, à présent, remonter vers la lumière d’Ormuzd.
Cependant Iskender, la considérant, admira son visage qui surpassait en délices celui même de Gurdaferrid.
Et il la convoita dans son cœur.
De sorte que la Péri connut la pensée du Roi ;
Car dans la droite d’Iskender, le lotus s’empourpra et devint comme la face du désir.
Ainsi, la servante des Purs sut que cette fleur de Vie ne lui était pas destinée.
Et pour la ressaisir s’élança, légère comme l’abeille.
Pendant que le Seigneur Invincible éloignait d’elle le Lotus, partagé entre sa soif d‘îmmortalité et la délectation de ses yeux.
Mais la Péri dansa la danse des Péris.
S’approchant toujours davantage, jusqu’à ce que son visage touchât le visage d’Iskender.
Et qu’à la fin il lui rendît la fleur sans regret.
Alors le lotus sembla de neige et d’or comme la cime de l’Elbourz au soleil du soir.
Puis la forme de la Péri parut se fondre dans la lumière émanée du calice et bientôt plus rien n’en fut visible, si ce n’est une main, élevant la fleur de flamme, qui s’effaçait dans la région supérieure.
Iskender la vit disparaître.
Et comprenant que, par là, lui était signifiée sa fin prochaine,
Il sentit l’ombre l’entourer.Alors que les mages lui prédisent une fin proche, Iskender part rechercher la Fleur d'Immortalité. Aux confins de la Terre, il rencontre une péri endormie qui détient la Fleur. Il la lui dérobe, et ce faisant, il réveille la Péri malencontreusement. Sans cette Fleur, elle ne peut rejoindre le ciel et trouver sa place dans la lumière d'Ormuzd. Alors la Péri envoûte son voleur par une danse séductrice et reprend son bien. Iskender comprend qu'il doit mourir.
Genèse et création
La Péri fut composée à la demande de Serge Diaghilev pour les Ballets russes, avec le décor et les costumes de Léon Bakst, Natalia Trouhanova dans le rôle de la Péri et Vaslav Nijinsky dans celui d'Iskender. Mais Diaghilev ne trouvait pas que Trouhanova fût une partenaire assez talentueuse pour danser avec Nijinsky, et la production fut annulée. Néanmoins, Trouhanova demanda à Ivan Clustine de réaliser la chorégraphie, et le ballet fut représenté pour la première fois le 22 avril 1912 au Théâtre du Châtelet à Paris, avec Alfred Bekefi dans le rôle d'Iskender, et le décor et les costumes de René Piot.
Musique
En 1912, Dukas composa une Fanfare pour précéder La Péri, pour les cuivres seulement. En effet, les premières pages de La Péri sont très calmes, et l'intérêt d'une telle fanfare était de permettre à l'audience habituellement bruyante de s'installer dans la salle avant que ne commence le ballet à proprement parler. La fanfare est aujourd'hui souvent jouée seule en concert. L'exécution du ballet avec sa fanfare dure approximativement 20 minutes.
La Péri est la dernière partition publiée de Dukas. Bien qu'elle soit beaucoup moins connue que L'Apprenti Sorcier, elle est considérée beaucoup plus mûre et sophistiquée que toutes ses autres œuvres. Le style musical est un mélange d'harmonie tonale romantique et de techniques d'orchestration impressionnistes. C'est une œuvre importante dans l'histoire de la musique symphonique. Très sévère dans l'évaluation de ses propres œuvres, Dukas avait failli jeter sa partition au feu avant la première représentation du ballet, mais ses proches l'en empêchèrent.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Lien externe
- La partition du ballet : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
- La partition de la fanfare : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
Catégories :- Poème symphonique
- Œuvre de Paul Dukas
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