Koumans

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Coumans

Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne le peuple couman. Pour la langue coumane, voir Couman.

Les Coumans (ou Cumans, Comans, Koumans), sont les turcs kiptchaks (Kaptchak, Kiptchak ou Qiptchaq) de la région du fleuve Kouban et étaient appelés en russe : Polovtses (« de couleur fauve »), peuple turcophone semi-nomade. En 888, on voit les Coumans établis entre le Volga et l'Oural, pays dont ils avaient chassé les Petchenègues. Au XIe siècle, ils se répandirent entre le Dniepr, le Don (Tanaïs), la Volga et l'Oural (Iaïk), puis ils ont occupé une partie de l'Ukraine actuelle au XIIe siècle. La plus grande-partie d'entre eux passa en Hongrie, où ils s'établirent dans le pays appelé depuis Coumanie.

Sommaire

Étymologie

Ce peuple était probablement une tribu alliée aux Alains (peuple indo-iranien) et tirait son nom du Cuma ou Kouma, un fleuve qui se jette dans la mer Caspienne.

Histoire

Les Coumans dans la Chronique de Radzivill

Les Coumans ont longtemps cohabité avec les Russes pendant l'époque du morcellement féodal de la Russie, tantôt comme envahisseurs, ce qui a causé de nombreuses guerres comme celle lancée par Igor, prince de Novgorod-Severski en 1185, qui fut un échec mais qui servit de canevas à la première œuvre littéraire russe connue, Le dit de la campagne d'Igor, ou celles, victorieuses, du prince Vladimir II Monomaque qui repoussèrent les Coumans au-delà du fleuve Don ; tantôt comme alliés, intervenant dans les guerres féodales en soutenant l'un des deux camps. Les Coumans et les Russes s'allièrent pour faire face à la menace de l'invasion mongole, en 1223 une armée alliée livrera bataille aux Mongols de Gengis Khan sur la Kalka bien que l'invasion n'avait pas touché les terres russes.

Ils s'établirent aussi au Ţara Bârsei (Burzenland) où ils furent combattus par les Chevaliers Teutoniques envoyé par le roi André II de Hongrie.

Ils donnèrent leur nom au khanat mongol de la Horde d'Or, aussi appelé khanat de Kiptchak, sur lequel régnèrent aux XIIIe siècle et XIVe siècles les descendants de Djötchi, fils aîné de Gengis Khan et qui, outre leur domaine d'origine, englobait une bonne partie du Kazakhstan et du sud-ouest de la Sibérie. C'est le résidu de ce même khanat qui est devenu le Kazakhstan, créé par l'Union Soviétique dans la plaine colonisée précédemment par l'empire russe et appelée jusqu'en 1920 "steppe des kiptchaks".

La langue kiptchak fut une lingua franca, une sorte de turc « moyen », dans les relations avec les marchands de Gênes et de Venise installés dans les comptoirs de Crimée. Un document d'un intérêt tout particulier, le Codex cumanicus, qui se trouve à la Biblioteca Marciana de Venise, donne des lexiques dans cette langue.

Le peuple couman se dispersa après la conquête de son territoire par les Mongols de Batou en 1239, se mêlant à de nombreux autres peuples, donnant naissance aux ethnies des Tatars de Crimée, des Nogaïs, des Bachkirs, des Kazakhs, des Gagaouzes, etc.

Influences socio-culturelles

Leur influence a laissé un certain nombre de toponymes ou de noms de famille dans les pays de l'Est. Par exemple, en hongrois Kun signifie Couman et en roumain il existe des noms de famille assez répandus, Coman, Comaniciu, Comăneci[1], ainsi que des noms de localités: Comana, Comăna de Jos, Comăna de Sus, Comăneşti, ainsi de suite.

En musique, ils sont associés aux célèbres Danses polovtsiennes de l'opéra Le Prince Igor d'Alexandre Borodine. L'œuvre a été inspirée sans nul doute par Le dit de la campagne d'Igor.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

  • (en) Codex cumanicus [1]

Sources

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