- Konstantin Tchernenko
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Konstantin Tchernenko
Константи́н Черне́нкоTchernenko, en 1982.Mandats Secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique 13 février 1984 – 10 mars 1985 Président Vassili Kouznetsov (1984)
lui-même (1984-1985)Président du Conseil Nikolaï Tikhonov (1980-1985) Prédécesseur Iouri Andropov Successeur Mikhaïl Gorbatchev Président du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS 11 avril 1984 – 10 mars 1985 Prédécesseur Vassili Kouznetsov Successeur Vassili Kouznetsov Biographie Date de naissance 11 septembre 1911 (calendrier julien)
24 septembre 1911Lieu de naissance Bolchaïa Tes,
Empire russeDate de décès 10 mars 1985 (à 73 ans) Lieu de décès Moscou, RSFSR
Union soviétiqueNationalité Russe (de 1911 à 1917)
Russe (de 1917 à 1922)
Soviétique (de 1922 à 1985)Parti politique PCP(b) (1931-1952)
PCUS (1952-1985)Conjoint Faina V. Tchernenko (dates inconnues)
Anna Dmitrievna (née en 1913, mariés de 1944 à 1985)Enfants Albert (fils, avec Faina, né en 1935 et décédé en 2009)
Vladimir (fils, avec Anna, né en 1936 et décédé en 2006)
Elena (fille, avec Anna, dates inconnues)
Vera (fille, avec Anna, dates inconnues)Religion Aucune (athéisme) Signature
_Présidents du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS
Dirigeants du Parti communiste de l'Union soviétiquemodifier Konstantin Oustinovitch Tchernenko (en russe : Константин Устинович Черненко), né à Bolchaïa Tes le 24 septembre 1911 (correspond au 11 septembre du calendrier julien) et décédé à Moscou le 10 mars 1985, est un homme politique soviétique, secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique, et donc principal dirigeant de l'URSS de 1984 à 1985, fonction qu'il cumula avec la présidence du Præsidium du Soviet suprême (fonction honorifique de chef de l’État).
Après la parenthèse « libérale » (toutes proportions gardées) de son prédécesseur, Iouri Andropov, Tchernenko représente un retour au communisme orthodoxe des années Brejnev.
Sommaire
Carrière
Il fait son service militaire dans les troupes de la GPOU. Avant la Seconde Guerre mondiale, il fait ses débuts comme fonctionnaire régional.
Sa rencontre avec Brejnev en 1950 en Moldavie transforma sa carrière. Il devint son secrétaire personnel, le suivant dans tous ses postes à partir de 1956, d'abord dans l'appareil du Comité central, puis dans celui du Soviet suprême en 1960 et enfin de nouveau au Comité Central où il prit la tête du département général en 1965.
À partir de 1976, en devenant successivement secrétaire du Comité Central, membre suppléant du Politburo 1977, puis titulaire 1978, il passa du rôle de simple exécutant à celui d'acteur politique principal et fut désigné comme dauphin par Leonid Brejnev. Mais en novembre 1982, à la mort de Brejnev, c’est Iouri Andropov qui est choisi comme premier secrétaire du parti. Tchernenko doit attendre la mort brutale d’Andropov, en février 1984 pour lui succéder[1].
En avril 1984, il devint chef de l'État. Tchernenko passa l'essentiel de son court règne à la tête de l'Etat à l'hôpital et donna ainsi de lui l'image d'un « fantôme à l'article de la mort »[2]. Il décéda à Moscou le 10 mars 1985.
À la tête de l'Union soviétique
Andropov mourut en février 1984, n'étant resté en fonction que 15 mois. Tchernenko fut alors élu pour le remplacer, malgré les inquiétudes pour sa santé et contre les vœux d'Andropov (il avait déclaré vouloir Gorbatchev pour successeur). Yegor Ligatchev écrit dans ses mémoires que Tchernenko fut élu secrétaire général sans problème. À la session plénière du Comité central, le 13 février 1984, quatre jours après la mort d'Andropov, le président du Conseil des ministres de l'URSS et membre du Politburo Nikolai Tikhonov proposa que Tchernenko fût élu secrétaire général et le Comité vota pour lui dans les règles.
Arkady Volsky, un adjoint d'Andropov et d'autres secrétaires généraux racontent un épisode qui se produisit après une réunion du Politburo, le jour qui suivit la disparition d'Andropov : comme les membres du Politburo sortaient de la salle de conférence, Andreï Gromyko, (d'autres dirent par la suite Dmitri Oustinov) aurait passé son bras autour des épaules de Nikolai Tikhonov et lui aurait dit : « C'est parfait, Kostya est le gars qu'il nous faut (pokladisty muzhik), avec lui on peut faire des affaires... » Bien plus gênante était la difficulté pour le Politburo de prendre lui-même la décision de se réunir en l'absence de Tchernenko, qui comme on pouvait le prévoir commença à faire faux bond à ces réunions avec une fréquence croissante. Nikolai Ryzhkov en parle dans ses mémoires : « Tous les jeudis matin, Mikhaïl Gorbatchev s'asseyait dans son bureau comme un petit orphelin – j'ai souvent assisté à ce triste spectacle – il attendait nerveusement un appel téléphonique de Tchernenko malade : viendrait-il au Politburo ou demanderait-il à Gorbatchev de le remplacer encore une fois ? "
Lors des funérailles d'Andropov, c'est à peine s'il put lire son éloge funèbre. Ceux qui étaient présents devaient faire un effort pour saisir le sens de ce qu'il voulait dire. Il parlait vite, avalait ses mots, toussait continuellement et il dut s'arrêter à plusieurs reprises pour s'essuyer les lèvres et le front. Il monta au Mausolée de Lénine grâce à un escalier mécanique qu'on venait d'installer et en descendit avec l'aide de deux gardes du corps. Tchernenko représenta un retour à la politique de la fin de l'ère Brejnev. Il apporta tout de même son appui à un rôle accru pour les syndicats, et à la réforme de l'éducation et de la propagande. Le plus grand changement dans le personnel que fit Tchernenko fut la disgrâce du commandant en chef de l'Etat-major, Nikolaï Ogarkov, qui avait recommandé qu'on dépensât moins pour les biens de consommation et davantage pour la recherche et le développement des armes.
En politique étrangère, il négocia un accord commercial avec la République populaire de Chine. En dépit des appels pour revenir à la détente, Tchernenko fit peu pour empêcher l'escalade de la guerre froide avec les États-Unis. Par exemple, en 1984, l'Union soviétique empêcha Erich Honecker, leader de l'Allemagne de l'Est, de se rendre en Allemagne de l'Ouest. Toutefois, à la fin de l'automne 1984, les États-Unis et l'Union soviétique convinrent de reprendre les discussions sur le contrôle des armements au début de 1985. En novembre 1984 Tchernenko rencontra le chef du Parti travailliste de Grande-Bretagne, Neil Kinnock.
Comme les États-Unis en 1980 avaient boycotté les Jeux olympiques d'été qui avaient eu lieu à Moscou, l'URSS, sous la présidence de Tchernenko, boycotta les Jeux olympiques d'été 1984 à Los Angeles. Elle entraîna dans son boycott 14 pays de l'Est et des alliés, y compris Cuba et l'Allemagne de l'Est (mais non la Roumanie). C'est le 8 mai 1984 que l'URSS fit savoir son intention de ne pas participer, invoquant des soucis de sécurité et précisant que « les sentiments chauvins et l'hystérie anti-soviétique sont en train de balayer les États-Unis »[3], mais certains y voyaient une vengeance pour le boycott des Jeux de Moscou. Parmi les personnes qui souscrivaient à cette hypothèse figurait Peter Ueberroth, l'organisateur en chef des Jeux : il donna cette explication à la conférence de presse qui suivit l'annonce du boycott.
Précédé par Konstantin Tchernenko Suivi par Iouri Andropov Secrétaire général du PCUS 1984-1985 Mikhaïl Gorbatchev Vassili Kouznetsov (homme politique) Président du Præsidium du Soviet suprême 1984-1985 Vassili Kouznetsov (homme politique) Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Konstantin Chernenko » (voir la liste des auteurs)
Notes et références
- www.sciences-sociales.ens.fr document (.RTF) consulté le 28/11/2007
- Site encarta consulté le 28/11/2007
- Deutsche Welle-World.de « chauvinistic sentiments and an anti-Soviet hysteria being whipped up in the United States » in
Annexes
Articles connexes
Catégories :- Naissance en 1911
- Décès en 1985
- Premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique
- Chef de l'État de l'URSS
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