- Khamsa (symbole)
-
La khamsa ou khomsa, nom provenant des mots arabe (خمسة) et hébreu (חמשה) désignant le chiffre cinq, est un symbole utilisé comme amulette, talisman et bijou par les habitants du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord de toutes confessions (musulmans, chrétiens et juifs séfarades) pour se protéger contre le mauvais œil[1].
Ce symbole n'a rien d'islamique, il est même contraire aux préceptes musulmans. Une autre appellation juive est celle de main de Myriam, en référence à Myriam.
Sommaire
Le symbole
La khamsa est une sorte de « main protectrice » ou de « main de Dieu ». Certains associent la signification des cinq doigts aux cinq livres de la Torah pour les Juifs, aux cinq piliers de l'islam pour les sunnites ou aux cinq du manteau (Ahl al-Kisa) pour les chiites. Cette symbolique a sans doute évolué dans le temps au regard des preuves archéologiques suggérant que la khamsa a précédé la naissance des deux religions. En effet, ce symbole pourrait être originaire de la religion punique où il était associé à la déesse Tanit. Récemment, des activistes pour la paix au Moyen-Orient ont choisi de porter la khamsa comme symbole des similarités d'origines et de traditions entre les croyances islamiques et juives.
Les doigts peuvent pointer vers le haut ou vers le bas selon les goûts ou la décoration qui y est associée.
Tradition nord africaine
La khamsa est essentiellement répandue dans le monde nord africain et se voit vendue sous différentes formes, en particulier en Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie. Elle est souvent peinte sur les façades des maisons et des plaques, souvent réalisées en céramique de couleur turquoise, sont très communes dans l'Égypte moderne. Toutefois, beaucoup de nord africains, chrétiens ou musulmans, la considèrent comme un symbole de superstition : ils pensent que seul Dieu les protège et que la khamsa est donc un totem lié à de l'idolâtrie, ce qui est un péché majeur dans l'islam.
Aspect islamique
L'usage de la khamsa est une tradition étrangère à l'islam orthodoxe. Le sunnisme ne reconnaît pas son utilisation et a fortiori la protection qui en découlerait. Selon cette école de pensée, seul Allah protège les croyants et c'est à lui que toute personne doit demander de l'aide : le faire par le biais de la khamsa relèverait d'une forme de polythéisme car toute personne croyant que la khamsa elle-même apporterait seule une quelconque protection reviendrait à la diviniser. Cette personne[réf. nécessaire] ne pourrait donc être considérée comme musulmane selon la croyance islamique orthodoxe.
En revanche, contrairement au sunnisme, le chiisme accorde une grande place à ce talisman. Les doigts de la khamsa y sont fréquemment gravés des cinq noms sacrés : Mahomet, Ali, Fatima, Hassan et Hussein.
Israël
La khamsa est populaire en Israël auprès des Juifs comme des Musulmans. Les Juifs ne la considèrent pas comme ayant des attaches islamiques autres que le nom partagé avec la langue arabe. Parmi les juifs, le poisson est considéré comme un symbole de chance, c'est pourquoi beaucoup de khamsas y sont complétées par des figures de poissons. Les khamsas sont également incorporées dans des plaques murales, des trousseaux et des colliers. Parfois, elles portent une inscription de prières juives comme la Chema Israël, la Birkat habayit (bénédiction du foyer) ou la Tefilat haderekh (prière du voyage).
Comparaison possible avec d'autres symboles
Une comparaison est possible avec d'autres symboles porte-bonheur :
Notes et références
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hamsa » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.