- Kana (caractères)
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Pour les articles homonymes, voir Kana.
Article principal :
Écritures du japonaiskanji (漢字) : - tōyō kanji (当用漢字) ;
- jōyō kanji (常用漢字) ;
- kyōiku kanji (教育漢字),
- jinmeiyō kanji (人名用漢字).
kana (仮名) : - man'yōgana (万葉仮名) :
- hiragana (平仮名),
- katakana (片仮名),
- hentaigana (変体仮名).
Emplois spécifiques :
- furigana (振り仮名) ;
- okurigana (送り仮名).
- rekishiteki kanazukai (歴史的仮名遣)
rōmaji : - Hepburn ;
- kunrei-shiki ;
- nippon-shiki ;
- JSL ;
- wāpuro rōmaji.
Aide à l’affichage Les kanas[1] (仮名, kana?, le mot kana devient souvent le suffixe -gana dans un mot composé) sont des caractères de l’écriture japonaise qui notent chacun une more (unité de rythme différente de la syllabe). Ils ne sont donc pas similaires aux lettres de l’alphabet latin qui, elles, notent théoriquement des phonèmes. Les kanas s’utilisent conjointement aux kanjis (les caractères d'origine chinoise). Ils permettent de noter phonétiquement la langue, ce qui n’est pas possible avec les kanjis.
Sommaire
Description
Il existe deux types principaux de kana en japonais moderne :
- les hiragana, pour l'écriture des morphèmes grammaticaux et pour l'écriture (ou la transcription) de certains mots japonais ;
- les katakana, pour la transcription des termes étrangers et d’un grand nombre d’emprunts lexicaux non chinois.
Les kanas peuvent être utilisés pour aider à la lecture de kanji : on les appelle alors furigana.
Les kanas, bien que visuellement différents des kanjis (consulter l’article sur l’extension géographique et linguistique des sinogrammes pour un exemple en image), proviennent bien, comme le bopomofo, de simplifications du tracé de quelques sinogrammes appelés man'yōgana (simplifications qui n'ont rien à voir avec celle des caractères dits « simplifiés », qu’ils soient chinois ou japonais).
Ils ont conservé de cette origine une caractéristique importante : ils se tracent eux aussi dans un carré virtuel de format invariant (voir Composition d'un sinogramme pour plus de détails).
Table
Chaque case contient à gauche l’hiragana (écriture syllabique cursive) et à droite le katakana (écriture syllabique « carrée », principalement pour les emprunts, transcriptions étrangères et toponymes), et au dessus la romanisation rōmaji selon la méthode Hepburn. Pour connaître la prononciation, croiser la colonne de la voyelle avec la ligne de la consonne : par exemple, ka s'écrit [か] en hiragana.
Voyelles
d’allongement〈ぁ〉 〈ァ〉 〈ぃ〉 〈ィ〉 〈ぅ〉 〈ゥ〉 〈ぇ〉 〈ェ〉 〈ぉ〉 〈ォ〉 Voyelles
initialesあ ア い イ う ウ え エ お オ Syllabes
consonnantiquesか カ き キ きゃ キャ きゅ キュ きょ キョ く ク け ケ こ コ が ガ ぎ ギ ぎゃ ギャ ぎゅ ギュ ぎょ ギョ ぐ グ げ ゲ ご ゴ さ サ し シ しゃ シャ しゅ シュ しょ ショ す ス せ セ そ ソ ざ ザ じ ジ じゃ ジャ じゅ ジュ じょ ジョ ず ズ ぜ ゼ ぞ ゾ た タ ち チ ちゃ チャ ちゅ チュ ちょ チョ つ ツ て テ と ト だ ダ ぢ ヂ 〈ぢゃ〉 〈ヂャ〉 〈ぢゅ〉 〈ヂュ〉 〈ぢょ〉 〈ヂョ〉 づ ヅ で デ ど ド な ナ に ニ にゃ ニャ にゅ ニュ にょ ニョ ぬ ヌ ね ネ の ノ は ハ ひ ヒ ひゃ ヒャ ひゅ ヒュ ひょ ヒョ ふ フ へ ヘ ほ ホ ば バ び ビ びゃ ビャ びゅ ビュ びょ ビョ ぶ ブ べ ベ ぼ ボ ぱ パ ぴ ピ ぴゃ ピャ ぴゅ ピュ ぴょ ピョ ぷ プ ぺ ペ ぽ ポ ま マ み ミ みゃ ミャ みゅ ミュ みょ ミョ む ム め メ も モ »»» * ««« * ««« ゃ ャ ゅ ュ ょ ョ や ヤ ゆ ユ よ ヨ ら ラ り リ りゃ リャ りゅ リュ りょ リョ る ル れ レ ろ ロ * わ ワ (ゐ) (ヰ) (ゑ) (ヱ) を ヲ ん ン Notes :
- Certaines combinaisons rares ou anciennes (hors de l’écriture de base la plus courante) sont marquées entre ‹chevrons› (et sur fond bleu pour les kanas correspondants) dans la table ci-dessus.
- Le syllabaire comprend aussi certaines mores sous deux variantes : normale ou minuscule (les variantes normales sont toujours en attaque de syllabe ou constituent la syllabe entière ; les minuscules sont de même forme, seulement réduites en hauteur, et servent à allonger une autre syllabe d’attaque pour en former une autre plus complexe).
- Les kanas entre parenthèses pour wi et we ne sont pratiquement plus utilisés aujourd’hui (ces combinaisons sont montrées dans la table ci-dessus sur fond rouge).
- Certaines consonnes peuvent être modifiées avec un signe diacritique supplémentaire (commun aux hiragana et katakana) de voisement [゛] (dakuten) ou de dévoisement [゜] (handakuten), placé dans l’angle supérieur droit, pour former des consonnes supplémentaires ; ces combinaisons sont montrées dans la table ci-dessus (sur fond vert).
- Les syllabes avec une consonne « mouillée » s’obtiennent avec un kana du deuxième groupe de colonnes (kana en -i, éventuellement modifiés par un diacritique) suivi d'un kana de la ligne en y- (normalement dans sa forme minuscule).
- Les syllabes avec voyelles longues sont allongées en ajoutant après le kana de la syllabe d’attaque (avec la voyelle courte) le kana de la voyelle u (normalement dans sa version minuscule), sauf pour le kana de la voyelle initiale o qui est parfois redoublé (car son allongement moderne en ō traduit en fait un ancien ‹owo›).
- Les autres diphtongues sont représentées en complétant le kana d’attaque, avec soit des voyelles 'katakana supplémentaires (dans leur variante minuscule), soit les syllabes en y- (ces dernières aussi en minuscule, comme montré dans le tableau ci-dessus dans les colonnes -ya, -yu, -yo) ou en ou w-.
- (*) Le japonais n’a pas de kana pour représenter les sons:
- yi (remplacé le kanas pour les voyelles i et -i, la seconde en minuscule, principalement dans les emprunts hors du japonais),
- ye (remplacé par les kanas pour les voyelles i et -e, la seconde en minuscule, principalement dans les emprunts hors du japonais) et
- wu (remplacé par les kanas pour les voyelles u et -u, la seconde en minuscule, principalement dans les emprunts hors du japonais).
- Les autres voyelles ou consonnes non japonaises sont normalement (le plus souvent) exprimées par une des lettres du syllabaire katakana.
- Toutefois le syllabaire katakana contient en plus :
- la syllabe supplémentaire [ヴ] (vu) non représentée en hiragana, qui s’écrit comme la voyelle u avec le diacritique de voisement [゛] (dakuten),
- et les mores minuscules [ヵ] (-ka) et [ヶ] (-ke) elles aussi destinées à former des syllabes complexes après un autre kana'normal en -a (mais dont le a ne se prononce normalement pas).
- Le kana -n est une ancienne syllabe mu et n’est employé qu’en finale d’un mot ; devenue une simple more (et non une syllabe complète), il prolonge la syllabe de base (qui peut être elle-même composée de plusieurs mores dont la more initiale dans le syllabaire normal).
- Les syllabes ha, he et wo se transcrivent en rōmaji respectivement a, e et o (et non ō ou oo selon la méthode Hepburn, car ce dernier s’écrit en kana avec une syllabe en -o et la voyelle u, donc transcrite ou en wāpuro rōmaji standard.) quand elles sont employées en tant que particules clitiques, conformément à leur prononciation (et alors se détachent du mot dans la romanisation Hepburn, avec un trait d’union pour les distinguer de la voyelle initiale associée).
Codification
Le code ISO 15924 des kanas est
Hrkt
. Ce code concerne uniquement les deux écritures syllabiques du japonais (qui chacune leur code ISO 15924,Hira
etKata
pour hiragana et katakana), mais pas les textes usuels transcrits contenant aussi des kanjis (qui ont eux-mêmes leur propre code ISO 15924Hani
unifié avec les autres présentations des sinogrammes : chinoise traditionnelle, chinoise simplifiée, coréenne et ancienne écriture sinographique vietnamienne). Dans ce cas, le code ISO 15924 d’un texte contenant les trois écritures japonaises estJpan
.Les caractères des deux écritures syllabaires japonaises sont encodés séparément dans Unicode, puisqu’en dépit de leur similiture et leur utilisation dans la même langue, ils permettent distinguer certains mots, morphèmes ou usages qui en réalité ne se prononcent pas nécessairement de la même façon, les kanas dans une seule des deux écritures ne suffisant pas à les transcrire complètement.
Notes et références
- Le mot kana est mentionné dans au moins deux dictionnaires usuels francophones et s'accorde donc comme tous les noms communs français.
Voir aussi
Articles connexes
Blocs de caractères Unicode pour les syllabaires japonais
- Table des caractères Unicode - symboles et ponctuation CJC
- Table des caractères Unicode - hiragana
- Table des caractères Unicode - katakana
- Table des caractères Unicode - supplément phonétique katakana
- Table des caractères Unicode - lettres et mois CJC cerclés
- Table des caractères Unicode - compatibilité CJC
- Table des caractères Unicode - formes de demi et pleine chasse
- Table des caractères Unicode - supplément kana
- Table des caractères Unicode - supplément idéographique cerclé
Liens externes
- (fr) La calligraphie japonaise : page concernant la calligraphie des kanas.
- (fr) Kana no quiz : solution logicielle libre pour la mémorisation de la prononciation/transcription des kanas.
- (en) Convertisseur rōmaji-kana : pour transformer les 'rōmaji en kana.
- (en) Kana : un livre d’exercice (PDF).
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