- Jules Depaquit
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Jules Depaquit[1], né le 14 novembre 1869 à Sedan et mort le 11 juillet 1924 à Balan, est un illustrateur français.
Sommaire
Montmartre
Il débute comme dessinateur en 1893. Il présente jusqu'à la caricature tous les traits de l'artiste de Montmartre de 1900, fastueux et criblé de dettes, grandiloquent et amateur de canulars. Venu très jeune à Montmartre il fut accueilli par Rodolphe Salis au Chat noir et habita d’abord l’hôtel du Poirier avec son compatriote et ami Georges Delaw. À l’hôtel du Tertre, au-dessus du restaurant Bouscarat, il était le voisin d’Erik Satie et de son ami Pierre Mac Orlan. Il s’installa au 30, rue Saint-Vincent, derrière le Lapin Agile et devint locataire de Aristide Bruant. Ensuite, il prit pension chez la Belle Gabrielle, café tenu par Marie Vizier, en même temps que Maurice Utrillo et Tiret-Bognet
Illustrateur
Il collabore à de nombreux journaux satiriques dont le journal Le Rire de 1899, à 1905, Le Bon Vivant de 1903 à 1906, puis La Baïonnette entre 1916 et 1917. Il entre en 1916 au Canard enchaîné comme dessinateur. L'itinéraire de Depaquit est typique d'une évolution qui conduisait des journaux d'humour ou d'échos aux journaux politiques sans négliger la collaboration à la grande presse d'information. Il illustra à la demande de Lucien Vogel Matorel en Province de Max Jacob.
La Commune libre de Montmartre
Il fut le premier maire de la Commune libre de Montmartre fondée le 11 avril 1920, avec Pierre Labric, journaliste, le poète beauceron Maurice Hallé et Raoul Guérin, à la suite d’une réunion tenue dans la salle dite “réservée” du Lapin Agile. Depaquit, vêtu d’une redingote serrée à la taille, d’une écharpe rouge et verte, le chef surmonté d’un chapeau haut de forme et les pieds chaussés de sabots, présidait avec la plus grande dignité les cérémonies organisées sur le territoire de la Commune Libre : entre autres, la Corrida de la “Vache Enragée”, organe officiel de la Commune, le Critérium des Vieux Jetons, et la Foire aux Croûtes, inaugurée le 17 avril 1921. Cette Foire était plus qu’un canular, elle a permis à de nombreux et parfois excellents artistes d’exposer. Il mourut à Balan, le 11 juillet 1924, dans la maison familiale après qu’il eut été opéré d’une adénite cervicale, et fut enterré le 14 juillet.
Anecdotes
Jean-Paul Lacroix a rapporté quelques anecdotes sur Depaquit : Dans le but d'éviter ses créanciers, il écrivit en peinture rouge à la porte de son appartement : WC. « Quand un quidam heurtait à l'huis, il criait de l'intérieur "occupé !". Le visiteur repartait bredouille. Il ne lui restait plus qu'à écrire en marge de son assignation "Inconnu à l'adresse indiquée". » Une fois le concierge se permit d'insister déclarant « Je sais que vous êtes chez vous monsieur Depaquit ! Je vois vos souliers à la porte. » Il cria « Je suis en pantoufles ». Il menait joyeuse vie, buvait sec et, avec son partenaire Max Jacob, a été à l’origine de nombreux canulars conformes à la tradition locale.[réf. nécessaire]
Bibliographie
- Jacques Ferny, Chansons immobiles, illustrations de Jules Depaquit, Paris, E. Fromont, 1896.
- Vincent Hyspa, L’éponge en porcelaine : seize conférences fantaisistes, illustrations de Jules Depaquit, Paris, éditions de La Sirène, 1921.
- Histoire de France pour les mômes par Jules Depaquit, Paris, H. Jonquières, 1928.
Collections publiques
- Centre Pompidou - Musée national d’art moderne[2].
- Musée de Montmartre[3].
- Médiathèque municipale de Sedan[4]
Lien externe
Références
- Il signe parfois Dépaquit, avec un accent aigu sur le "e".
- Base des collections du Musée national d’art moderne
- Présentation des collections du musée de Montmartre sur Culture.fr
- Tapuscrit des poésies complètes et non-préfacées de Jules Depaquit (72 pages avec corrections autographes, inédit)
Catégories :- Illustrateur français
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