- John Paul Jones (marin)
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John Paul Jones, né à Kirkcudbright (Écosse) le 6 juillet 1749 et mort à Paris le 18 juillet 1792, est un marin américain, héros de la Guerre d'indépendance des États-Unis.
Sommaire
Ses débuts
Il entre à 12 ans dans la marine marchande britannique. Il navigue sur des navires transportant esclaves et marchandises. Il reçoit le commandement de son premier navire en 1769. En 1773, il tue un marin lors d’une mutinerie et s’enfuit alors en Amérique du Nord, avant le jugement, dans l’espoir d’éviter la prison. Il est dès lors considéré comme un pirate par les Britanniques.
Selon d'autres sources, il serait né dans la presqu'île de Sainte-Marie sur les côtes de Galloway vers 1736. Son père était jardinier du comte de Selkirk. Jeune encore, il servait comme contremaître sur un navire marchand du petit port de Kirkcudbright. Au retour d'un voyage, il fut accusé d'avoir tué son charpentier et mis en prison, d'où il ne sortit qu'après avoir subi les traitements les plus cruels. Il aurait juré de se venger.[réf. nécessaire]
La Guerre d’Indépendance des États-Unis
Suite à la déclaration d’indépendance des États-Unis, il s’engage auprès des insurgés et devient 1er lieutenant dans la Continental Navy (ancêtre de l’US Navy). Il obtient en 1776 le commandement du sloop La Providence, navire avec lequel il partira combattre la flotte de pêche britannique de Nouvelle-Écosse.
Il part en 1778 pour la France, d’où il attaque avec succès les côtes écossaises et anglaises. À bord de son navire le Ranger, il attaque le port côtier de Whitehaven et capture le navire britannique Drake.
Le Bonhomme Richard
En 1778, avec l’appui de Benjamin Franklin, il obtient de la France un navire, le Bonhomme Richard, qu’il équipe et arme à ses frais. Il prend ensuite la tête d’une flotte franco-américaine de cinq navires (Bonhomme Richard (42 canons), Pallas (32 canons), Alliance (32 canons), Vengeance (12 canons), et Le Cerf. La petite flottille quitte Lorient en août 1779. Le 14 de ce même mois, elle rencontre un convoi venant de la Baltique escorté par le Countess of Scarborough (20 canons) et le Serapis (50 canons).
Alors que son navire est en feu, John Paul Jones refuse la demande de reddition britannique en répondant : « I have not yet begun to fight » (« Je n’ai pas encore commencé à me battre »). Bien que son navire soit plus petit que le Serapis, il lance l’abordage et capture le vaisseau britannique, sur lequel il transfère son équipage, et rejoints l'ile de Texel, en Hollande[1].
Considéré comme un héros tant en France (Louis XVI lui accorde le titre de chevalier) qu’aux États-Unis (une médaille à son honneur est fabriquée), il n’obtient néanmoins pas de nouveau commandement dans la marine américaine. Le Royaume-Uni ne voit en lui qu’un simple pirate.
Au service de la Russie
En 1788, il est nommé amiral de la marine impériale russe par Catherine II et participe à une campagne en Mer Noire contre les Turcs. N’entretenant toutefois pas de bons rapports avec les officiers russes, il est peu à peu mis à l’écart et finit par rentrer à Paris en 1790.
Fin de vie à Paris
En 1792, il est nommé consul des États-Unis à Alger, mais sa nomination ne lui parviendra pas avant sa mort, survenue le 18 juillet 1792 à Paris, dans une petite chambre du 42 (Aujourd'hui le 19) de la rue de Tournon[2]. Il est tout d’abord enterré dans un cimetière protestant de Paris.
Retrouver le corps de John Paul Jones
Une mission américaine est envoyée à Paris en 1899 pour retrouver les restes de John Paul Jones, les identifier et les rapatrier[3]. Après 6 ans de recherches, l'ambassadeur américain en France, le général Horace Porter, ancien aide de camp d'Ulysses Grant[4], retrouve le lieu de l'ancien cimetière Saint-Louis des protestants étrangers de Paris, qui est devenu avec les années un terrain vague, puis le sous sol d'immeuble, de cours, de laveries et de baraques de la rue de la Grange-aux-Belles[5]. Lorsque les américains contactent les propriétaires, ceux-ci ne veulent céder le terrain qu'à des prix astronomiques qui dissuadent d'abord l'entreprise. Finalement, un accord est conclu et en février 1905, les recherches sont organisées dans les sous-sols et on a recours a des travaux d'excavation pour accéder à son cercueil de plomb[6]. L'identification est réalisée par une autopsie, un recoupement d'informations sur son enterrement et une comparaison de son visage avec son buste réalisé par Jean-Antoine Houdon en 1781[7][8].
Retour posthume aux Etats-Unis
Il accompagne ses restes qui sont transférés dans la crypte de la chapelle de l’Académie Navale d’Annapolis, et accueilli par le président Théodore Roosevelt, son cabinet, une partie du congrès et du corps diplomatique, le 24 avril 1906[9]. Plus tard, on batira un sarcophage de marbre au style rappelant celui du tombeau de Napoléon Bonaparte, inauguré le 26 janvier 1913[10].
Anecdotes
- Le 6 février 1778 la France reconnaît l’indépendance des États-Unis, et le 14 John Paul Jones reçoit le salut de l’amiral La Motte-Picquet (qui fait tirer une salve de 9 canons) : c’est le premier salut au drapeau américain donné par un navire étranger.
- John Paul Jones, était membre de la loge maçonique des neuf sœurs à Paris, tout comme Benjamin Franklin, Jean-Antoine Houdon, et Voltaire[8].
- Alexandre Dumas, dans son roman Capitaine Paul, décrit un héros en utilisant quelques faits réels de la vie de John Paul Jones.
Notes et références
- http://www.history.navy.mil/library/online/johnpauljones.htm
- http://seacoastnh.com/jpj/apt.html
- http://seacoastnh.com/jpj/burial.html#paris
- http://www.smithsonianmag.com/history-archaeology/points-apr06.html
- http://seacoastnh.com/jpj/paris.html
- http://seacoastnh.com/jpj/dig.html
- http://seacoastnh.com/jpj/corpse2.html
- http://www.metmuseum.org/toah/works-of-art/14.58.133
- http://www.smithsonianmag.com/history-archaeology/points-apr06.html?c=y&page=4
- http://www.usna.edu/PAO/facts/faqjpj.htm
Voir aussi
- USS Bonhomme Richard (1765) • USS Ranger
- Mémorial John Paul Jones sur le National Mall de Washington, DC
- Crypte de John Paul Jones à l'Académie navale d'Annapolis
- Continental Navy • United States Navy
Liens externes
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