- Alphonse Merrheim
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Alphonse Adolphe Merrheim (1871 à La Madeleine (Nord) - 1925) est un syndicaliste révolutionnaire français. Il est à partir de 1915 un des premiers syndicalistes français à animer le mouvement de refus de la guerre.
Sommaire
Le syndicaliste
Ouvrier chaudronnier en cuivre, il adhère à la CGT et est secrétaire de la Fédération du Cuivre de 1904 à 1909 puis de la Fédération des ouvriers en métaux et similaires de France. Il se montre hostile à toute collaboration avec le Parti socialiste (SFIO), et en 1906 il est l'un des artisans de la charte d'Amiens avec Victor Griffuelhes.
Lors du Congrès de Marseille en octobre 1908, il défend le Bureau dont la majorité des membres sont emprisonnés depuis les grèves de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges.
Il fait partie du "noyau" de militants syndicaux qui après 1909 anime la revue la Vie ouvrière et cherchent des voies nouvelles pour le syndicalisme[1] .Pendant la guerre
Après l'adhésion de la CGT à l'Union sacrée le 4 août 1914, il est l'un des premiers syndicaliste à critiquer cette politique. Il est a l'origine, en 1915, de la première manifestation pacifiste française pour réclamer la fin de la guerre. Il participe à la conférence de Zimmerwald en 1915 où il apparaît comme l'un des principaux leaders de la majorité contre le courant représenté par Lénine.
Mais à partir de 1916, il adhère aux idées de Wilson. Après deux années encore où il est considéré comme le meneur de la minorité pacifiste il se rallie à Léon Jouhaux en juillet 1918 et devient un adversaire résolu de la révolution russe par refus de la violence. révolutionnaire. Son réalisme syndical, contesté avant 1914 dans sa propre fédération de la Métallurgie, se mue en refus des grèves de juin 1919. Il devient un des portes-parole les plus en vue de la majorité confédérale, hostile à la montée en influence de la minorité "révolutionnaire", approbateur du réformisme économique de Léon Jouhaux.
Cessant son activité syndicale à partir de 1923, mort en 1925, il laisse de lui une mémoire contradictoire. Plutôt que de diaboliser son évolution vers un réformisme affiché, les syndicalistes de la CGT retiennent qu'il fut l'un des promoteurs du courant hostile à la guerre, à l'union sacrée en un temps où le pacifisme n'était pas une posture intellectuelle mais un combat risqué.
Notes et références
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 14, les éditions de l'atelier, Paris, 1976. Notice Alphonse Merrheim,
Source
- le Grand Larousse universel (édition 1989)
- Marxists.org, consulté le 11 novembre 2006 <http://marxists.org/francais/bios/merrheim.htm>
Catégories :- Syndicaliste CGT
- Syndicaliste révolutionnaire
- Participant à la conférence de Zimmerwald
- Naissance en 1871
- Décès en 1925
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