- Jeunesse étudiante chrétienne
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La Jeunesse étudiante chrétienne, plus communément appelée la JEC, est une association de jeunes chrétiens du monde étudiant, qui existe à travers le monde entier. Cependant on gardera ici une vision nationale du mouvement, en s'attachant à montrer l'histoire, la structure et l'organisation de la JEC France.
Sommaire
Histoire
Née en 1929, dans la mouvance du catholicisme social, la JEC est d'abord constituée par des étudiants issus de l'ACJF (Association Catholique de la Jeunesse Française) qui s'inspire de la Jeunesse ouvrière chrétienne [JOC] de l'abbé Joseph Cardijn, pour mettre en œuvre un apostolat mené « par les étudiants pour les étudiants ». Le mouvement s'organise en branches spécialisées. Il connaît une première crise en 1933 et dès 1935, la JEC, s'oppose au nazisme. Elle connaît un essor rapide : en 1936, sa première rencontre nationale accueille 4000 participants.
Après avoir été fortement impliqué dans la Résistance, la JEC a continué à jouer à un rôle considérable jusque dans les années 1960 dans la formation de responsables français. On compte ainsi parmi les anciens jécistes de nombreux résistants ainsi que de grandes figures du monde politique, syndical médiatique, universitaire ou associatif, parmi lesquelles :Pascal Lamy, Joseph Fontanet, Louis Bertagna, Gilbert Dru (mort en 1944), Maurice-René Simonnet, Louis Althusser, Francois Mitterrand, René Dosière, Pierre Alviset, René Rémond, Patrick Viveret, Pierre Rosanvallon, Geneviève Latreille, Robert Chapuis, Antoine Spire, Jean-Pierre Sueur, Georges Montaron, Christophe Hondelatte, Claude-François Jullien, Roger-Henri Guerrand, Renaud Sainsaulieu, Jean-Yves Le Drian, Jacques Bugnicourt, Jacques Duquesne ou Philippe Séguin et Cécile Duflot.
Dans les années 1960, alors qu'elle est très influente au sein de l'UNEF, la JEC prend position contre la guerre en Algérie. Pendant la Guerre d'Algérie, la JEC s'illustre en dénonçant la torture et en militant pour l'autodétermination du peuple algérien. Les prises de positions du mouvement et la politisation de la branche étudiante engendrent des tensions avec l'épiscopat qui en 1965 retire son mandat au mouvement.
La politisation de la JEC et Mai 68, donneront lieu à différentes « crises » de la JEC, c’est-à-dire à des conflits entre ses membres et la hiérarchie catholique. Entre 1955 et 1969, plusieurs branches se développent avec des dynamiques propres : lycées (JEC), classes préparatoires aux grandes écoles (JEC-prépas), universités (JEC-U). Nicolas Boulte, ancien secrétaire général de la JEC et secrétaire du Comité Viêtnam national, proche de la JCR, est arrêté le 22 mars 1968, peu après Xavier Langlade, responsable du service d'ordre de la JCR; leur libération fut revendiquée par le mouvement étudiant, et notamment par le Mouvement du 22-Mars de Nanterre.
Dans les années 1970, le mouvement redevient plutôt lycéen. Aujourd'hui la branche universitaire est à nouveau importante.
Les années 1980 constituent une époque de restructuration menée sous la houlette de Anne Ponce et Pierre Laurent. Le mouvement doit faire face aux mutations qui affecte la société française ces dernières décennies. Aujourd'hui, la JEC s'efforce de remplir au mieux sa mission de formation et d'évangélisation auprès des jeunes qu'elle rejoint.
Objectifs
La responsabilisation des jeunes en milieu scolaire et universitaire.
La sensibilisation aux questions sociales et à l'engagement.
L'accompagnement dans une démarche de foi.
Pédagogie
Les équipes fonctionnent à partir d'une démarche d'éducation populaire fondée sur le « Voir Juger Agir ». Les sujets abordés se rapportent à l'un des 4 "piliers" du mouvement : école, Église, société et international. La JEC pousse également les équipes à réfléchir à des actions de « transformation sociale » visant à améliorer les différents lieux de vie de chacun (écoles, quartier, université), tout en permettant de faire une expérience de « vivre ensemble ». Un thème de réflexion est proposé chaque année (en 2005-2006, « des hommes et des barreaux », réflexion sur le système pénitentiaire et la réalité carcérale ; en 2006-2007, « Engagement et politique »). Des temps forts sont par ailleurs organisés au niveau fédéral comme au niveau national.
La Campagne d'année 2007 – 2009 s'ouvre vers l'international et a pour thème : « Jeunes, en France ou ailleurs, quel est ton mode de vie ? »
La Campagne d'année 2010 – 2012 a pour thème : "La solidarité à l'étude"
Publication
Organisation
Association de jeunes, par et pour les jeunes : collégiens, lycéens pour l'essentiel, et étudiants répartis dans des équipes de base, qui sont regroupées en fédérations. Elles sont présentes à Cherbourg, Rouen, Metz, Arras, Boulogne, Béthune, Lille et Paris.
Elle trouve son unité dans l'équipe nationale, qui regroupe 9 membres bénévoles de différentes fédérations, épaulés par un accompagnateur national, Jean-Claude Mabille. Le bureau actuel se compose de : Claire Barbay, présidente ; Timothée Hermand, trésorier et Jean-françois Romain, secrétaire.
Collaborations
La JEC participe au groupe 18-25 du CCFD, qui réunit différents mouvements et services de jeunesse, membres du CCFD. Elle est aussi à l'initiative du Laboratoire Pédagogique, créé en 2004, qui a pour objectif de favoriser la rencontre des mouvements de jeunesse d'action catholique : JEC, JOC, MRJC, Service Jeunes de la Mission de France, CCFD, et de créer des outils d'animation communs pour les animateurs des équipes locales.
Liens externes
- Site de la JEC France
- Site de la JEC Internationale
- Site de la JEC Gabon
- Site de la JEC du Québec
- Site de la JEC de Côte d'Ivoire
Sources
Catégories :- Enseignement chrétien
- Action catholique
- Association religieuse étudiante française
- Éducation populaire
- Association fondée en 1929
- Association ou organisme chrétien
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