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René Dosière
René Dosière Parlementaire français Naissance 3 août 1941 Décès Mandat Député Début du mandat juin 1988 Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Aisne (1e) Groupe parlementaire Apparenté Socialiste, radical, citoyen et divers gauche Ve République René Dosière, né le 3 août 1941 à Origny-Sainte-Benoite (Aisne), est un homme politique et universitaire français, spécialiste de la gestion des finances publiques et surtout locales. Il s'est notamment illustré dans le contrôle des dépenses de la présidence de la République française.
Sommaire
Biographie
René Dosière nait le 3 août 1941 à Origny-Sainte-Benoîte, dans l'Aisne. Second d'une famille de quatre garçons et fils d'un instituteur communal devenu plus tard directeur de l'école, il est interne au lycée Henri Martin de Saint-Quentin, où il obtient un baccalauréat de philosophie. Puis il s'inscrit à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il passe une licence d'histoire et de géographie, et un diplôme d’étude supérieur de géographie avec un mémoire consacré à « la vie rurale dans le canton de Ribemont »[1]. Il milite alors à la JEC, dont il est secrétaire départemental de l'Aisne en 1959, puis membre du secrétariat national de 1960 à 1962 en tant que responsable de la branche lycées.
À partir de 1967, il travaille au service départemental d’aménagement rural de l’Aisne. Il enseigne les finances locales à l'université de Reims à partir de 1978. Il entre au Parti socialiste en 1977[1].
Tout au long de la période 1986 à 2002, René Dosière est opposé à Jean-Claude Lamant (RPR, divers droite puis UMP) à chaque élection : municipales de Laon, cantonales de Laon-Sud, législatives. En dehors de la ville de Laon, que René Dosière perd en 1989 face à Jean-Claude Lamant, les deux candidats se succèdent à l'Assemblée nationale comme élus de la 1re circonscription de l'Aisne, suivant en cela le rythme des grandes alternances nationales. Cependant, René Dosière l'emporte finalement sur son rival à partir de 1997. De la même façon, il s'impose dans le canton de Laon-Sud de 1993 à 2001. Jean-Claude Lamant disparaît d'ailleurs peu à peu de la vie politique locale après ces échecs. René Dosière a également été élu conseiller régional de Picardie de 1986 à 1988.
Au cours de la XIe législature (1997-2002), il est secrétaire de l'Assemblée nationale du 1er octobre 1999 au 18 juin 2002.
Il est réélu député le 16 juin 2002. Au cours de la XIIe législature (2002-2007), il fait partie du groupe socialiste. Il est vice-président de l'Assemblée nationale du 9 juin 2005 au 19 juin 2007.
Lors des élections primaires organisées au sein du Parti socialiste pour désigner le candidat à la présidentielle de 2007, René Dosière apporte son soutien à Dominique Strauss-Kahn.
Député sortant en 2007, renommé pour son regard scrupuleux sur la gestion des finances publiques, les militants lui préfèrent cependant d'une voix Fawaz Karimet, conseiller municipal de Laon, vice-président du Conseil général. Mais René Dosière se maintient, ce qui conduit le bureau national du PS à l'exclure. Au premier tour, il devance largement Fawaz Karimet. Il est réélu député au deuxième tour, le 17 juin 2007, en battant facilement Gaëdic Blanchard-Douchain (UMP) avec 56,28 % des suffrages et rejoint le groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée.
Finances présidentielles
René Dosière a mené pendant cinq ans une longue enquête dont la persévérance a été saluée par les spécialistes[2], et a abouti à la publication de L'argent caché de l'Élysée. Il y dénonce l'opacité du budget de la présidence[3], plusieurs mécanismes en dissimulant la dotation effective, et sa forte progression sous la présidence de Jacques Chirac.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, René Dosière s'est également fait remarquer. À la suite de l'attribution d'une carte bancaire, rendue rapidement par l'intéressée, à Cécilia Sarkozy, René Dosière interpelle le gouvernement[4] et demande une clarification du statut du conjoint du chef de l'État[5].
René Dosière s'est interrogé sur le coût du séjour de vacances aux États-Unis (21 800 € par semaine pour la location de la résidence de Wolfeboro) du couple présidentiel, qui excède sa rémunération annuelle[6].
René Dosière s'est par ailleurs prononcé en faveur de l'augmentation du salaire du président de la République décidée par Nicolas Sarkozy en novembre 2007, au motif que cette augmentation s'accompagnerait d'une diminution du budget global de l'Élysée et d'une plus grande transparence dans l'utilisation des fonds publics[7].
Mis en cause, en réaction, suite à l'audit de la Cour des comptes remis en 2008, qui signale que les dépenses de l'Assemblée nationale ont augmenté de 47 % en 10 ans[8], il a répondu en expliquant qu'« il faut faire la transparence sur les fonds publics et lutter contre l'opacité », mais qu'au contraire de l'Élysée les comptes de l'Assemblée sont publics depuis 15 ans, effort de transparence auquel il précise avoir contribué[9]. En effet, candidat à la présidence de la commission de vérification et d'apurement des comptes de l'Assemblée, il avait rédigé en 1997 une étude sur la gestion du Palais-Bourbon[10].
Le 16 juin 2009, René Dosière rend public son nouveau rapport relatif à l'évolution, entre 2007 et 2008, du budget et des dépenses de l'Élysée[11]. Dans ce document, le député PS pointe une augmentation de 18,5%, entre 2007 et 2008, du budget de la Présidence de la République, qui s'établit dorénavant à 113,182 millions d'euros[11]. Outre cette augmentation en elle-même contestable car supérieure de sept fois à celle du budget global de l'administration, René Dosière relève que le budget 2008 de la Présidence de la République tel que voté par le Parlement était de 110 millions d'euros. En conséquence, le surplus de 3,182 millions d'euros constaté dans le rapport vaudrait caractérisation de l'insincérité de ce budget. M.Dosière dénonce d'ailleurs des « manipulations budgétaires »[11]. L'Élysée a démenti ces informations, assurant que le budget de la Présidence est sincère, transparent et resté dans les limites de l'enveloppe budgétaire allouée par le Parlement[11].
Autres activités parlementaires
Il s'est également occupé, comme rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République, de l'utilisation des fonds publics en Polynésie française et de la gestion des services publics relevant de ce territoire[12].
De même, lors l'examen du budget de l'Outre-mer à l'Assemblée nationale en 2008, il a signalé les risques inhérents à l'absence d'« un état civil fiable » alors qu'un référendum prévu en mars 2009 doit statuer sur la départementalisation de Mayotte[13]. Ancien président d'une mission sur Mayotte, il estime que les clandestins d'Anjouan représentent « en gros un tiers de la population » de la collectivité territoriale.[14]
Mandats
- Député :
- Conseiller régional :
- Conseiller général :
- Conseiller municipal / Maire :
Bibliographie
- L'argent caché de l'Élysée, préface de Guy Carcassonne, Paris, Le Seuil, 2007, 176 p. (ISBN 978-2020908573)
- La fiscalité locale, Paris, PUF, coll. Que sais-je?, 1998, 127 p.
- La Commune et ses finances : guide pratique, de René Dosière, Paris, Éditions locales de France, 1995 (rééd. avec Dominique Hoorens et une préface de Jean-Pierre Fourcade, Imprimerie Nationale, 2001; puis rééd. avec Dominique Hoorens et Bruno Anantharaman, et une préface de Gilles Carrez, Paris, Éditions du Moniteur, 2008), 445 p. (ISBN 2-911065-00-X)
- Le conseil général, de René Dosière, Jean-Claude Fortier, Jean Mastias, Paris, Éditions de l'Atelier, 1994, 288 p. (ISBN 2-7082-3065-4)
- Le Nouveau Conseil général, de René Dosière, Jean-Claude Fortier, Jean Mastias, Paris, Éditions ouvrières, 1985, 243 p.
- La Commune, son budget, ses comptes : guide pratique d'analyse financière, de René Dosière, François Giquel, Paris, Éditions ouvrières, 1982 (huitième édition refondue), 269 p. (ISBN 2-7082-0133-6)
- Mieux connaître le conseil général, de René Dosière, Jean Mastias, Paris, Éditions ouvrières, 1978, 258 p. (ISBN 2-7082-1996-0)
- Connaissance de l'Aisne, de René Dosière, Jean Mathieu, Laon, Service départemental d'aménagement rural, 1968, 416 p.
Voir aussi
Liens internes
- Députés de la treizième législature par circonscription
- Députés de la XIIIe législature
- Conseil général de l'Aisne
Liens externes
- Blog de René Dosière
- Rapport d'activité de la section française de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (1er janvier-31 décembre 2003). Communication de M. René Dosière relative au « contrôle budgétaire, avenir du Parlement »
Sources
- Fiche d'identité sur le site de l'Assemblée nationale
- Le Monde des 12 et 19 juin 2007
Yahoo inc, du 03.08.2007
Notes
- ↑ a et b courte autobiographie sur le blog de René Dosière
- ↑ « De "l'argent caché de l'Élysée" à l'argent déniché de l'Élysée », Raymond Muzellec, in Les Petites Affiches, 3 octobre 2007.
- ↑ René Dosière (PS) épingle le budget de l'Elysée
- ↑ Question écrite de René Dosière sur la carte bancaire de Cécilia Sarkozy
- ↑ Le Figaro – Actualité en direct et informations en continu
- ↑ « Le député René Dosière s'interroge sur le coût des vacances de Nicolas Sarkozy aux États-Unis », Christophe Jakubyszyn, Le Monde, 4 août 2007
- ↑ « Rémunération de l'Élysée. "Une bonne mesure, même si elle n'est pas très opportune" », entretien accordé à Nicolas Buzdugan, Le Nouvel Observateur, 31 octobre 2007.
- ↑ Marie-Christine Tabet, « La cour des Comptes épingle la gestion de l'Assemblée », Le Journal du dimanche, 2 novembre 2008.
- ↑ « La vie à l'assemblée : René Dosière réagit », L'Union, 8 novembre 2008
- ↑ Voir Christophe Deloire, « Dosière, comptable de l'Elysée », Le Point, n° 1812, 7 juin 2007, et Romain Rosso, « 3 milliards. Le bas de laine des députés », L'Express, 2 novembre 2000.
- ↑ a , b , c et d « Budget de l'Elysée: Dosière (PS) dénonce les "promesses non tenues" de Sarkozy », Le Nouvel Observateur, 16 juin 2009.
- ↑ Rapport n° 1923 distribué le 22 novembre 2004
- ↑ « Mayotte: les députés soulignent la nécessité d'un état civil fiable », Le Point, 8 novembre 2008.
- ↑ « Une barque de clandestins fait naufrage à Mayotte: 14 morts, 7 disparus », Le Point, 21 novembre 2008.
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