- Jean Plantureux
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Plantu
Plantu, de son vrai nom Jean Plantureux, né le 23 mars 1951 à Paris, est un dessinateur satirique français.
Sommaire
Les études et son parcours
Jean Plantureux ne s’est jamais distingué dans le domaine scolaire. Introverti et rêveur (tout lui apparaît en image), il ne bénéficiait pas de la rigueur et de l’application nécessaires à la réussite scolaire. Alors qu’il était élève du Lycée Henri-IV, où il a redoublé sa seconde mais obtenu son baccalauréat en 1969, ses moyennes plafonnaient à 8, et son avenir semblait des plus incertains. Le jeune Jean était d’ailleurs une source d’inquiétude intarissable pour ses parents. Les études supérieures du jeune homme n’ont toutefois pas été plus glorieuses que ses années de lycée. Alors qu’il souhaitait étudier le théâtre ou la bande dessinée, ses parents l’ont contraint à s’inscrire dans une école de médecine, ce qui a été un échec total : après deux années difficiles, il s’est rendu à Bruxelles (en 1971) afin d’y suivre les cours de dessin de l'école Saint-Luc fondée par Hergé.
Le journalisme
Plantu revient à Paris et fait le tour des quotidiens en proposant ses dessins. Il est engagé au journal Le Monde et Bernard Lauzanne, rédacteur en chef du quotidien, publie son premier dessin le 1er octobre 1972, sur le thème de la guerre du Viêt Nam. En 1974, Claude Julien, alors directeur du Monde diplomatique, le sollicite également pour des dessins sur des sujets du Tiers-Monde.
Plantu entame en 1980 une collaboration avec le journal Phosphore, qui s'interrompra en 1986. André Laurens et Claude Lamotte, respectivement directeur et rédacteur en chef du Monde, lui demandent en 1982 un dessin en Une chaque samedi. Plantu participe également à l'émission de Michel Polac sur TF1, Droit de réponse.
En 1985, le directeur de la publication du Monde, André Fontaine, impose la quotidienneté des dessins de Plantu en Une pour, selon lui, « rendre sa place à la tradition française des dessins politiques ».
Reconnaissance internationale
Plantu obtient en 1988 le prix Mumm pour son dessin Gordji chez les juges, et le prix de l'humour noir en 1989. Il collabore depuis 1991 à l'hebdomadaire L'Express qui lui consacre chaque semaine l'intégralité de sa troisième page.
Plantu fait la rencontre de Yasser Arafat lors d'une exposition de ses dessins à Tunis, et le fait réagir à ses dessins. Ce dernier dessine lui même l'étoile de David du drapeau israélien sur un dessin de Plantu, le colorie et le signe. Plantu reçoit peu après le prix du document rare au festival du scoop d'Angers.
En 1992, Plantu se rend à Jérusalem et fait la rencontre du ministre des affaires étrangères israélien, Shimon Peres. Ce dernier signe un de ses dessins auparavant signé par le numéro 1 de l'OLP. Pour la première fois, les signatures des deux parties en conflit est apposée sur un même document, un an avant l'entérinement des Accords d'Oslo. À Amman, Plantu fait réagir le Président de la République française François Mitterrand et le roi Hussein de Jordanie lors d'une conférence de presse sur un de ses dessins sur le Proche-Orient.
Reconnaissance en France
En 1995, la nouvelle maquette du Monde empêche désormais d'avoir le choix du sujet de ses dessins. Il se soumet au choix du directeur de la rédaction, Edwy Plenel, en fonction de la Une.
Il fait exposer à la Cour de cassation de Paris ses originaux et sculptures sur la justice en 1996, et reçoit la même année le prix international Gat Perish de la caricature[1]. Une mise aux enchères de ses œuvres est organisée peu de temps après à l'Hôtel Drouot à Paris.
En 1998, La Poste émet un timbre illustré par Plantu en hommage à l'ONG Médecins sans frontières, tiré à 8 millions d'exemplaires et vendu trois francs. L'UNESCO publie la même année plusieurs dizaines de portfolios de dessins de Plantu en langues étrangères, en l'honneur du cinquantenaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. En 2005, La Poste fait à nouveau appel au dessinateur pour l'émission hors programme sur le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration, émis le 24 avril 2005, jour du souvenir des déportés en France.
Une polémique éclate en septembre 2000 au sujet de l'un de ses dessins avec le Président de la République française et Marianne, à l'occasion de la soirée du Référendum sur France 2. Le dessin[1] met en scène une Marianne assoupie, "prise en levrette" par le Président Jacques Chirac s'interrogeant « C'est pas vrai qu'elle dort ??? », dans un contexte judiciaire tendu : la Cour de cassation vient de statuer sur l'immunité d'un Président en exercice, en référence à l'affaire des malversations et emplois fictifs du RPR des années 1990.
Plantu doit quitter les locaux du Monde le 22 mai 2001, mais poursuit sa collaboration avec le quotidien. L'Express publie à Noël les dessins de l'année 2001, tirés à 600 000 exemplaires. Plantu fête en 2002 ses 15 000 dessins publiés et les 30 ans de sa collaboration avec Le Monde.
Devenu une institution, le dessin de Plantu se fixe trois objectifs : créer une 'excitation' graphique, donner le sourire au lecteur et provoquer la réflexion. Son œuvre fait l'objet de nombreuses expositions, en 2008 elle est présentée au Musée Yves Bayer (Musée de France) exposition Daumier Plantu aux Baux de Provence.
En 2009, une autre polémique éclata à propos d'un dessin de Plantu dans lequel le Christ distribue des préservatifs à une mer d'Africains. [2]
Ressources externes
- Le site officiel de Plantu ;
- Le site du quotidien Le Monde, avec les dessins quotidiens de Plantu.
Références
- Portail de la presse écrite
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