- Jean III De Sancerre
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Jean III de Sancerre
Jean III de Sancerre (1334 - mars 1402 ou 1403), comte de Sancerre (1346-1402), seigneur de Charenton, de Saint-Michel-sur-Loire et de Boisgibault (1383-1402), conseiller et chambellan du roi Charles VI, etc., fils du comte Louis II et de Béatrix de Roucy[1]
En 1346, Jean III devient comte de Sancerre après la mort de son père au cours de la bataille de Crécy. Il obtint, en 1348, du roi Philippe de Valois des lettres de dispense pour administrer ses domaines. Sa compagnie et Louis de Sancerre[2], son frère, firent montre devant Saint-Jean d'Angély, le 29 avril 1355. Jean III et ses vingt-deux écuyers[3] y firent le siège de Saint-Jean-d'Angély. Une ancienne chronique manuscrite, conservée à Saint-Victor, dit que cette même année, il fut battu par les Anglais en 1355, avec le comte de Joigny et le sire de Châtillon-sur-Marne. L'année suivante, il combattit[4] ou assista à la bataille de Poitiers[5] et y fut fait prisonnier[6]. En 1357, Jean III épouse Marguerite (vers 1335 - vers 1371), dame de Marmande, La Haye-Descartes, Cravant-les-Côteaux, La Roche-Clermault, Saint-Michel-sur-Loire, Chezelles, Savary, Faye-la-Vineuse et Bizay, fille unique de Pierre de Marmande, baron de la Haye, et Isabelle de la Haye-Passavant[7]. Le 8 mai 1360, Jean de Sancerre fait partie de la liste d'otages français prévue pour l'application du Traité de Brétigny[8]. En 1364, un capitaine anglais, nommé Aymeri, fut enlevé par des chevaliers sancerrois. Il ne retrouva la liberté qu'après le paiement d'une rançon de 3000 livres. Aussitôt libéré, il s'occupa à rassembler des forces à La Charité-sur-Loire pour se venger. Averti par un religieux de Saint-Thibaut, le comte Jean III envoya des messagers pour demander du secours aux châtelains du Berry et du Bourbonnais. Des chevaliers et d'écuyers accoururent en renfort et formèrent un corps de 400 lances, dont la moitié était commandée par ses frères cadets Louis et Robert. Le comte repoussa ainsi et détruisit une grande compagnie anglaise qui voulait s'emparer de Sancerre. Le capitaine Aymeri y fût mortellement blessé. Cette victoire amena la capitulation de la Charité et de toutes les garnisons des alentours.
Devenu veuf en 1370 ou 1371, il se marie en secondes noces avec Constance de Saluces (di Saluzzo) (1345 - morte entre 1417[9] et 1421[10], fille de Thomas II de Saluces (1304-15/8/1357) et de Richarde Visconti (1310-1361). Jean de Sancerre, servait dans la compagnie de son frère aîné, le Maréchal de Sancerre, et passa montre à Tours, le 5 septembre 1371, avec 3 chevaliers bach. et 21 écuyers[11] [12]. pour la guerre en Poitou[13]. En 1371, la montre de Jean était composée de quarante-trois écuyers dont Jean de la Croix[14]. Jean III acquit, le 14 octobre 1383, de Gaucher de Chatillon, seigneur de Troissy, la terre, le cens et les rentes du village et de la prévôté de Boisgibault. Cette seigneurie est alors rattachée au comté de Sancerre. La même année, il servit dans l'armée des Flandres, depuis le 1er août jusqu'au 1er octobre, à la tête de la compagnie des gendarmes du Duc de Berry, composé de 27 chevaliers-bacheliers et de 150 écuyers. Il fut également conseiller et chambellan du roi Charles VI[15].
En 1386-1387, il fallut 2959 journées d'hommes en 175 jours de travail pour faire près de 50 arpents (soit environ 25,5 ha) de vigne. Durant le mois de mars 1388, samedi et dimanche exceptés, il y eu entre 30 et 66 travailleurs présents dans les vignes seigneuriales. Pour tailler et piocher le seul Grand Clos, on paya 370 journées de travail. L'année suivante (1387-1388), il fallut 2867 journées de travail en 141 jours afin d'entretenir l'ensemble des vignes comtales[16]. Jean reconnait en 1387-89 avoir reçu l'hommage de Béraut, dauphin, pour les terres de Feux et de la Roche[17]. En 1390, les deux frères du Connétable de France passent en Afrique, avec Louis II, duc de Bourbon[6], combattre les Maures et soutenir une expédition militaire génoise officiellement contre les corsaires. Jean III et Étienne de Sancerre participèrent au siège de l'île de Comminières ou Coumières, Conigliera[18], ou de celle de l'île de Mahdia, place-forte de l' Ifriqiya [19], au sein d'un corps de seigneurs franco-anglais sous le commandement de Louis II de Bourbon [20]. Il aurait combattu à celle de Roosebeke.
Jean III eut 2 filles:- G1 Marguerite, comtesse de Sancerre, morte en 1419.
- G2 Jeanne, morte en 1398.
Notes et références
- ↑ The House of Blois 3
- ↑ Catalogue analytique des archives de m. le baron de Joursanvault -1838- p64
- ↑ Pierre II de Courtenay
- ↑ L'art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques et autres anciens monuments, depuis la naissance de Notre-Seigneur, par Maur-François Dantine, Charles Clémencet, Saint-Allais (Nicolas Viton), Ursin Durant, François Clément, Maurists Collaborateur Valade, publié par rue de la Vrillière, no. 10, pres̀ la banque; Valade, imprimeur du roi, rue Coquillière, 1818
- ↑ Oeuvres de Jean Froissart, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique - 1876 - p115
- ↑ a et b Dictionnaire encyclopédique par M. Ph. Le Bas, Tome douzième, p308
- ↑ Généalogie Famille de Carné
- ↑ Le temps des défaites
- ↑ http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?id=s0016383
- ↑ veuf, son second mari, Geoffroy, dit Boucicault, Le Meingre, frère du maréchal se remarie le 21 février 1421
- ↑ Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, publ. avec notes par ...de Tours - 1878 - p340
- ↑ http://books.google.fr/books?id=cTQOAAAAQAAJ&q=%22JEAN+de+sancerre%22&dq=%22JEAN+de+sancerre%22&pgis=1
- ↑ Oeuvres de Jean Froissart, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique - 1876 - p
- ↑ Armorial du Pays d'Oc - Généalogie Castries
- ↑ Origine du Moyen Age
- ↑ Vignerons des villes, vignerons des champs en Berry et Orléanais à la fin du Moyen-Age, François Michaud-Fréjaville, Bulletin du Centre Pierre Léon d'histoire économique et sociale, 3/4/1996
- ↑ Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, publ. avec notes par ... de Tours - 1878 - p99
- ↑ petite île près des côtes d'Afrique, auj. p.-ê. l'île de La Galite, en berbère. Jezīret, en ar. Jālita, île tunisienne de la Méditerranée, face au cap Serrat, entre Bizerte et Bône (approx. 37°31' N, 8°50' E)
- ↑ Conquêtes arabe, européenne et invasion ottomane de Tunisie - des Aghlabides aux Ottomans
- ↑ Louis de Mas Latrie, Aperçu des relations commerciales de l'Italie septentrionale avec l'Algérie au Moyen Âge, partie II, Imprimerie royale, Paris, 1845
- Histoire du Berry, Gaspard Thaumas de la Thaumassière (1689 avec Raynal)
- Archives du Cher/cote 6J34
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