Jean Huber

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Jean Huber, (13 février 1721 Genève^[1]- 1786 Lausanne), est un peintre et silhouettiste suisse.

Biographie

Né dans une famille originaire de Schaffhouse admise à la bourgeoisie de Genève en 1654 , il est le fils de Jacob Huber, membre du Conseil des Deux-Cents, et de Catherine Vasserot de Vincy.

Il entre, en 1738, au service de Hesse-Cassel, dans le régiment des grenadiers du prince Frédéric puis en 1741 au service du Piémont où il combat avec le rang de capitaine pendant la Guerre de Succession d'Autriche.

Il se marie en 1747 avec Marie-Louise Alléon-Guainieret le couple a deux fils François Huber (1750-1831) , célèbre auteur de l'ouvrage sur les abeilles, Jean-Daniel paysagiste et graveur amateur, et une fille, nommée Madelaine.

En 1752, il est nommé membre au Conseil des Deux-Cents.

Le peintre et le silhouettiste

Il se met à peindre sans avoir suivi aucun cours. Doué d’un talent d’observation ces premiers tableaux représentent des chevaux, des scènes de chasse notamment des chasses à l'oiseau. En 1783, il publie dans le Mercure de France une Note sur la manière de diriger les ballons, fondée sur le vol des oiseaux de proie, puis en 1784 il publie : Observations sur le vol des oiseaux de proie, Genève, 1784, avec 7 planches qu'il a dessinées. Il travaillait à une Histoire des oiseaux de proie, lorsqu'il mourut.

Il possède également des talents de caricaturistes qu’il exerce à de nombreuses reprises et en particulier au détriment de Liotard

Il visite Voltaire, aux Délices en 1756 et fera partie de la coterie de Ferney.Il peint de nombreux tableaux représentant le philosophe, et adresse à Catherine II de Russie une collection de ses portraits.

«La reproduction des traits de Voltaire était si familière à Huber, qu'il découpait son profil sans avoir les yeux fixés sur le papier, ou ayant les mains derrière le dos, et même sans ciseaux, en déchirant une carte. La plaisanterie de faire faire à son chien le profil de Voltaire, en lui présentant à mordre une croûte de pain, a valu à Huber presque autant de célébrité que ses productions sérieuses»^[2].

Il restera vingt ans auprès de Voltaire et sera surnommé Huber-Voltaire. Ce dernier écrira en 1772 à Madame du Deffand : « Puisque vous avez vu Monsieur Huber, il fera votre portrait, il vous peindra en pastel, à l'huile, en mezzotinto. Il vous dessinera sur une carte avec des ciseaux le tout en caricature. C'est ainsi qu'il m'a rendu ridicule d'un bout de l'Europe à l'autre ».

À Genève, il popularise l’art de la Silhouette, et œuvre sans dessin préalable. Son talent de la découpure lui permettaient de créer les scènes les plus compliquées de combats, de chasses ; quelquefois il reproduisait d'épaisses forêts laissant deviner des lointains de plaine, de montagnes ; ses figures montraient des raccourcis inimitables. La plupart de ces découpures sont en Angleterre, dans les cabinets des curieux^[2]. Ses « tableaux en  » l'ont rendu célèbre, de même que ses caricatures irrévérencieuses de Voltaire.

Huber a fait quelques ouvrages au pastel dont son autoportrait conservée au musée de Lausanne.

Notes

Correction Note 1 : Pour certains à Chambésy, près de Genève (Voltaire sera propriétaire du comté de Tournay-Pregny-Chambésy en 1758).

Bibliographie

• J.J. Rigaud, Mémoires et documents, Vol. 5 par Société d'histoire et d'archéologie de Genève 1846
• Florian Rodari, Jean Huber: tableaux en découpures, exposition, Vevey, musée Jenisch, 6 septembre-5 novembre 1989.

Liens externes

• autoportrait d'Huber avec portrait de Voltaire
• Diner des philosophes

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