- Jean Favard
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Jean Favard est un mathématicien français, né le 28 août 1902 à Peyrat-la-Nonière et mort le 21 janvier 1965 à La Tronche[1].
Sommaire
Biographie
De souche paysanne, il fait ses études au lycée de Guéret (1915-1920) puis au lycée Janson-de-Sailly et entre à l'École normale supérieure (1921-1924). Agrégé des sciences mathématiques (1924) après son service militaire, boursier Rockefeller, il séjourne un an à Copenhague chez le mathématicien Harald Bohr, frère du physicien Niels Bohr (prix Nobel 1922). Rentré en France, il soutient, à 24 ans, une brillante thèse de doctorat sur Les Fonctions harmoniques presque périodiques, qui est publiée par le Journal de mathématiques (1927).
Après un bref passage au lycée d'Amiens, il est chargé de cours à la faculté des sciences de Grenoble (1927), tout en donnant, des cours au Collège de France (Fondation Peccot, 1929). Nommé maître de conférences à la Faculté d'Alger, il reste détaché à celle de Grenoble (1933) et y est nommé professeur de mathématiques générales (1935). Il est mobilisé en septembre 1939 comme officier d'artillerie. Fait prisonnier en juin 1940, il est envoyé à l'oflag XVIII, à Lienz (Autriche), où il crée une faculté des Sciences dont il est le doyen. Des mathématiciens autrichiens veulent le faire libérer s'il consent à enseigner à Vienne ; il refuse. Dès 1941, il a été nommé professeur à la faculté des sciences de Paris, mais il ne prend ses fonctions à la Sorbonne qu'à sa libération en 1945 et y enseigne les mathématiques générales, puis le calcul différentiel et intégral et l'analyse supérieure. Il y est nommé à la chaire de géométrie supérieure en 1958. Entre temps, il est devenu maître de conférences puis professeur d'analyse mathématique à l'École polytechnique (1954), il y enseigne à une promotion sur deux, la Rouge en alternance avec Laurent Schwartz.
Le 2 décembre 1957, il présida le jury de la soutenance in absentia de la thèse de doctorat d'État de mathématiques de Maurice Audin, « sur les équations linéaires dans un espace vectoriel »[2].
Son fils Pierre Favard (né le 12 novembre 1931 à Bourges, décédé le 13 octobre 1988), agrégé de sciences naturelles, docteur ès sciences, a enseigné à l´université de Paris VI ; il fut directeur du centre de cytologie expérimentale du CNRS de 1969 à 1985, auteur de La Cellule (1974) et Biologie et Physiologie cellulaire (1977). Maire de Pontlevoy de 1983 à 1988. Lauréat de l´Académie des sciences (1962) et chevalier de l´ordre national du Mérite et des Palmes académiques.
Postérité
À Guéret, le lycée à proximité du lac de Courtille porte son nom.
Bibliographie
- Leçons sur les fonctions presque périodiques, Gauthier-Villars, « Cahiers scient. Julia »,1933.
- Les Théorèmes de la moyenne pour les polynômes, Hermann, « Actual. Scient. et Ind. », 1935.
- Cours d'analyse mathématique par Édouard Goursat, 7e éd. rev. et augm. P. J. Favard. T. 2 Théorie des fonctions analytiques, équations différentielles, équations aux dérivées partielles du premier ordre, Gauthier-Villars, 1949.
- Cours de géométrie différentielle locale, Gauthier-Villars, 1957.
- Cours d'analyse de l'École polytechnique, Gauthier-Villars, 3 vol.
- T 1 Introduction. Opérations. 1960,
- T 2. Représentation. Fonctions analytiques, 1960,
- T. 3 Théorie des équations.
- Fasc. 1. Équations différentielles, 1962,
- Fasc. 2. Équations aux dérivés partielles. Équations intégrales. Calcul des variations, 1963.
- Théorie de l'information. Langage. Codage. Cryptage, Serv. de la Présid. du Conseil, 1960.
Notes et références
- Olympiades de mathématiques, 26 mai 2009, ANNEXE 1 Jean Favard – Biographie et bibliographie in
- Commémoration de la thèse de Maurice Audin. Assassiné pendant la guerre d’Algérie Laurent Schwartz,
Catégories :- Mathématicien français
- Élève du lycée Janson-de-Sailly
- Élève de l'École normale supérieure (rue d'Ulm)
- Naissance en 1902
- Naissance dans la Creuse
- Décès en 1965
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