Jean Biondi

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Jean Biondi
Parlementaire français
Date de naissance	9 mai 1900
Date de décès	10 novembre 1950
Mandat	Député de l'Oise (1936-1941) Député de l'Oise (1944-1950)
IIIe République et IVe République
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Jean Biondi est un homme politique français né le 9 mai 1900 à Sari-d'Orcino (Corse) et mort le 10 novembre 1950 à Groslay (Seine-et-Oise).

Le militant et l'élu (jusqu'en 1940)

Après des études secondaires à Ajaccio, il poursuit ses études à Paris. Licencié ès sciences, il enseigne au lycée Condorcet. Il adhère à la SFIO en 1925 et rejoint la fédération de l'Oise cinq ans plus tard. Il devient l'un des principaux rédacteurs du Cri populaire de l'Oise, journal socialiste local. Se situant dans l'aile modérée du Parti socialiste, il défend les parlementaires SFIO qui soutiennent le gouvernement d'Édouard Daladier, lors du congrès de la fédération, en avril 1933. Lors du congrès national, en juillet de cette année, il représente l'Oise et soutient la motion de Vincent Auriol.

En 1934, il est élu conseiller général de Neuilly-en-Thelle, puis en 1935, maire de Creil. En février 1936, il devient député lors d'une élection partielle. Il est réélu lors des élections générales de juin. En 1937, il entre au comité de rédaction du Populaire.

De la Résistance aux ministères (1940-1950)

Le 10 juillet 1940, il est l'un des quatre-vingt parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le régime de Vichy le destitue de ses mandats locaux. Il sera déchu de son mandat de maire en avril 1941 pour « avoir manifesté de l’hostilité à l’œuvre de redressement national ». La même année, Jean Biondi adhère au Comité d'action socialiste et participe à la lutte clandestine. Il est arrêté en 1942, puis relâché. Il rejoint alors le réseau Brutus, dont il devient responsable régional. Il est arrêté une deuxième fois, avec des conséquences beaucoup plus grave. Il est emprisonné à Fresnes, puis à Compiègne. Il est torturé et déporté, à Mauthausen, puis à Ebensee.

De retour en France en 1945, il reprend aussitôt ses activités politiques, retrouve ses mandats (dont celui de maire de Creil en 1945), devient directeur politique de L'Oise socialiste, président du conseil général de l'Oise et membre du comité directeur de la SFIO.

Réélu député en 1945 et 1946, il est sous-secrétaire d'État dans le dernier gouvernement provisoire, celui dirigé par Léon Blum (décembre 1946-janvier 1947), comme sous-secrétaire d'État à l'Intérieur. De novembre 1947 à février 1950, il est secrétaire d'État à la Fonction publique et à la Réforme administrative. Quand il ne détient pas un portefeuille, Jean Biondi est membre des commissions de l'Intérieur, de la Défense nationale et du Suffrage universel à l'Assemblée nationale. Il est rapporteur de nombreuses lois, notamment celle sur la nouvelle Constitution, celle du reclassement de la fonction publique, et celle sur les budgets des collectivités locales.

Il meurt dans un accident de voiture.

Source

• Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, cédérom, éd. de l'Atelier, 1997, article « Biondi (Jean) »
• L'Oise, septembre 1940-septembre 1944 / Jean-Pierre Besse, Creil, Jean-Pierre Besse, 2004.
• Site de l'Assemblée Nationale