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Jacques Séguéla
Jacques Séguéla Naissance 23 février 1934
ParisNationalité France Profession(s) Publicitaire, co-fondateur d'RSCG (Havas) Jacques Séguéla est un publicitaire français, né à Paris le 23 février 1934, cofondateur de l'agence de communication RSCG en 1970 (absorbée par le Groupe Havas en 1996).
Sommaire
Biographie
Issu d'une vieille famille d'Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), après une enfance à Perpignan et des études de pharmacie, il décide de se lancer dans la publicité en 1970 et fonde l'agence de communication RSCG avec Bernard Roux, Alain Cayzac et Jean-Michel Goudard.
C'est en 1979 que le grand public le découvre à travers son livre : « Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité… elle me croit pianiste dans un bordel » chez Flammarion. Cet ouvrage est la synthèse d'une douzaine d'années d'expérience dans la publicité après un temps comme reporter de France Soir puis comme rédacteur en chef de Paris Match.
RSCG fusionne avec Eurocom en 1991 pour former Euro RSCG et devient Havas-Advertising en 1996. Jacques Séguéla en est actuellement le vice-président (avec Vincent Bolloré actionnaire de 20% du capital d'Havas).
Réalisations remarquées
Campagnes politiques
Aussi bien en France qu'à l'étranger, Jacques Séguéla s'est impliqué dans la communication de nombreuses personnalités politiques :
En France, les campagnes de François Mitterrand et de Lionel Jospin, ont été orchestrées par Jacques Séguéla avec les formules : « La force tranquille » en 1981 (slogan puisé dans un célèbre discours de Léon Blum daté de juin 1936), puis, en 1988, « Génération Mitterrand », inspiré de la campagne Génération Pepsi de 1984 ou « D'abord l'emploi ».
Il a travaillé pour le président camerounais Paul Biya en 1992[1]. Il a aidé les présidents Omar Bongo Ondimba au Gabon et Gnassingbé Eyadema au Togo en 1997[2]. Au Sénégal, il a été recruté par le président Abdou Diouf en 2000[3].
Il a participé à la campagne du premier ministre israélien Ehud Barak en 1999[1],[4]. En Pologne, a travaillé pour le président polonais Aleksander Kwasniewski en 1995.
Marques commerciales
Pour Citroën, il conçoit la campagne « révolutionnaire ! » pour l'AX. On lui doit aussi le positionnement publicitaire de Carte Noire.
Anecdotes
Parmi ses détracteurs, il faut compter Pierre Desproges, qui, lors du réquisitoire qu'il prononça lors du passage de Jacques Séguéla au Tribunal des flagrants délires, se demandait :
« Jacques Séguéla est-il un con ? De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup ! »À l'approche de l'élection présidentielle française de 2007, il publie avec Thierry Saussez La Prise de l'Élysée, ouvrage sur les campagnes présidentielles de la Ve république. Prenant fait et cause pour la candidate socialiste Ségolène Royal, Jacques Séguéla se montre particulièrement virulent contre la « trahison » d'Éric Besson, ancien secrétaire national à l'économie du PS ayant rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy : « Besson si tu étais là je te foutrais ma main dans la figure. Je ne sais pas quelle aigreur t'a pris, je ne sais pas qui t'a fait du mal dans la vie, je ne sais pas si c'est une course à la gloriole, comment peut-on trahir à ce niveau-là, avec autant de vilenie ? ».[5]
Moins de deux semaines plus tard, le 1er mai 2007, il annonce officiellement qu'il votera, lui aussi, pour le candidat Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle 2007, après avoir voté pour Ségolène Royal au premier tour.
Il affirme être à l'origine de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni.
En février 2009, invité au Télématin de France 2, il est à l'origine d'une controverse en déclarant à propos de l'image « bling-bling » de Nicolas Sarkozy :
Il a, par la suite, lors d'une émission au Grand Journal, regretté avoir tenu ses propos
« J'ai dit une immense connerie. Ce n'est pas la première ![7] »Pour rattraper son erreur, il achètera une Rolex qu'il vendra aux enchères, versant le produit de la vente à trois associations caritatives (« La Chaîne de l'Espoir », les services hospitaliers pour enfants malades et l'association « Handichiens »).
Bibliographie
- 1960 : La Terre en rond (en collaboration avec Jean-Claude Baudot), Flammarion
- 1979 : Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité elle me croit pianiste dans un bordel, Flammarion
- 1982 : Hollywood lave plus blanc, Flammarion
- 1984 : Fils de pub, Flammarion
- 1990 : C'est gai, la pub !, Hoebeke
- 2000 : 80 ans de publicité Citroën et toujours 20 ans, Éditions Hoëbeke
- 2005 : Tous Ego (Havas, moi et les autres), Éditions Gawsewitch
- 2006 : Sœur Courage - La rencontre inattendue d'un fils de pub et d'une fille de Dieu, Presses de la Renaissance
- 2007 : La Prise de l'Élysée : Les campagnes présidentielles de la Ve République, Plon
- 2008: "Autobiographie non-autorisée", Plon
- 2009: "Génération QE" (en collaboration avec Christophe Haag), Pearson
Décoration
- Officier de la Légion d'honneur en 2008[8]
Voir aussi
Notes et références
- ↑ a et b Christophe Champin, Thierry Vincent, « Agence française vend président africain », dans Le Monde Diplomatique, janvier 2000
- ↑ Serge Halimi, « Faiseurs d'élections made in USA », dans Le Monde Diplomatique, août 1999 ; « Spécial Élections togolaises », dans Billets d'Afrique, no 59, juin 1998
- ↑ Vincent Hugeux, « Conseillers en communication : Le dossier noir des sorciers blancs », dans L'Express, 20 juin 2002
- ↑ Alain Delcayre, « Stéphane Fouks : Génération OPA », dans Stratégies, no 1095, 2 avril 1999, p. 10
- ↑ Thomas Legrand, « Séguéla pris à son propre piège », RTL. Mis en ligne le 2 mai 2007
- ↑ LePost.fr
- ↑ [1]
- ↑ Décret du 11 juillet 2008 publié au JORF du 13 juillet 2008.
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