- Ivan Konev
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Ivan Koniev
Ivan Stepanovitch Koniev Naissance 28 décembre 1897
Podosinovsky (oblast de Kirov)Décès 21 mai 1973 (à 75 ans) Origine Soviétique, Russe Allégeance Russie impériale (1916)
Union soviétique (1919)Arme Armée rouge Grade Maréchal Service 1916 - 1960 Conflits Première Guerre mondiale
Guerre civile russe
Seconde Guerre mondialeFaits d’armes Bataille de Koursk
Bataille du Dniepr
Bataille de BerlinDistinctions Héros de l'Union soviétique
Ordre de la VictoireImage : Ivan Stepanovich Konev Ivan Stepanovitch Koniev (en russe : Иван Степанович Конев) (28 décembre 1897 - 21 mai 1973), est un militaire soviétique, né dans une famille rurale près de Podosinovsky au centre de la Russie (maintenant dans l'oblast de Kirov). Il n'a pas fait de longues études, et travailla comme bûcheron avant d'être enrôlé dans l'armée russe en 1916.
Lors de la révolution russe en 1917, il fut démobilisé et retourna chez lui, mais en 1919, il entra au parti communiste et dans l'Armée rouge comme artilleur. Pendant la guerre civile russe, il servit dans l'Armée rouge en République russe d'Extrême-Orient. Son commandant fut Kliment Vorochilov, plus tard un proche collaborateur de Joseph Staline et commissaire du peuple pour les affaires militaires et navales. Cette alliance est la clef de la carrière de Koniev.
En 1926, Koniev suivit les cours de formation d'officier à l'académie militaire de Frounzé, et à partir de cette époque et jusqu'en 1941, il s'éleva dans la hiérarchie militaire, d'abord au Transbaïkal puis dans le District militaire du Nord-Caucase. En juillet 1938, il a été nommé un commandant de corps. La promotion était rapide pour les officiers survivant aux grandes purges de Staline de 1937-38.
Koniev a vraisemblablement dû sa survie et son avancement au patronage de Vorochilov. En 1937, il est devenu un député au Soviet suprême et en 1939 candidat au comité central du parti. Quand l'Allemagne attaqua l'Union soviétique en juin 1941, Koniev prit le commandement de la 19e Armée dans la région Vitebsk, et dirigea une série de batailles défensives pendant la retraite de l'Armée rouge, d'abord à Smolensk et puis à proximité de Moscou. Il commanda le front de Tver d'octobre 1941 jusqu'en août 1942, jouant un rôle essentiel dans les combats pour la défense de Moscou et dans la contre-offensive soviétique pendant l'hiver 1941-42. C'est pour son rôle dans la défense réussie de la capitale soviétique que Koniev a été promu colonel-général.
Koniev continua d'exercer des commandements importants au cours de la guerre. Il commanda le front occidental jusqu'en février 1943, de février à juillet 1943 le front occidental du nord, et le front ukrainien (qu'on appela plus tard le premier front ukrainien) à partir de juillet 1943 jusqu'en mai 1945. Pendant ce dernier commandement, il participa à la bataille de Koursk, commandant la partie nord de la contre-offensive soviétique qui réussit à envelopper l'armée d'Erich von Manstein.
Après la victoire à Koursk, l'armée de Koniev libéra Belgorod, Odessa, Kharkov et Kiev des Allemands, et avança jusqu'à la frontière roumaine. Pour son succès sur le front ukrainien, il fut promu au rang de maréchal de l'Union soviétique en février 1944.
En 1944, les armées de Koniev avancèrent à partir de l'Ukraine et de la Biélorussie en Pologne puis en Tchécoslovaquie. En juillet, il était sur les bords de la Vistule au centre de la Pologne, et reçu le titre de héros de l'Union soviétique. En septembre 1944, ses forces, formant maintenant le quatrième front ukrainien, avancèrent en Slovaquie et furent aidées par les partisans slovaques qui combattaient l'occupation allemande. En janvier 1945, Koniev commanda les forces soviétiques qui se lancèrent dans l'offensive hivernale massive en Pologne occidentale, repoussant les Allemands de la Vistule vers l'Oder. En Pologne méridionale, ses forces libérèrent Cracovie. En avril, ses forces, ainsi que le premier front biélorusse, forcèrent la ligne de l'Oder et avancèrent vers Berlin. L'honneur de prendre Berlin, cependant, revint à Georgui Joukov, et les forces de Koniev furent détournées au sud-ouest, pour faire leur jonction avec les forces américaines à Torgau, et libérèrent également Prague peu avant la reddition finale des forces allemandes.
Après la guerre, Koniev fut nommé à la tête des forces soviétiques d'occupation en Allemagne orientale et également au haut commissaire allié pour l'Autriche. En 1946, il fut nommé commandant des forces terrestres soviétiques et premier député ministre de la défense d'Union soviétique, remplaçant Joukov. Il occupa ce poste jusqu'en 1950, quand il fut nommé commandant de la zone militaire carpathienne. C'était clairement une mise à l'écart, et était en conformité avec la politique de Staline consistant à reléguer les commandants populaires de la guerre dans des postes obscurs afin qu'ils ne menacent pas sa position.
Cependant, après la mort de Staline, Koniev est revenu sur le devant de la scène. Il est devenu un des principaux alliés du nouveau chef du parti, Nikita Khrouchtchev, après l'arrestation et le procès du chef stalinien de la police, Lavrenti Beria en 1953. C'est du reste lui qui dirigea le tribunal qui allait condamner à mort le maître d'œuvre de la terreur stalinienne.
Il fut à nouveau nommé le premier député ministre de la défense d'Union soviétique et commandant des forces terrestres soviétiques, poste qu'il conserva jusqu'en 1956, quand il fut nommé commandant en chef des forces armées du pacte de Varsovie. Il occupa ce poste jusqu'en 1960, quand il retira du service actif. En 1961-62, cependant, il fut rappelé et à nouveau comme commandant des forces soviétiques en République démocratique allemande. Il a été alors nommé au poste en grande partie honorifique d'inspecteur-général du ministère de la Défense.
Koniev est resté l'un des militaires les plus admirés d'Union soviétique jusqu'à sa mort en 1973. Il s'est marié deux fois, et sa fille Nataliya est doyenne du département de la linguistique et de la littérature à l'université militaire russe.
Bibliographie
- Boris I. Nicolaevski, Les dirigeants soviétiques et la lutte pour le pouvoir : essai, Paris , Collection : Dossiers des Lettres Nouvelles, Denoël, 1969
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