- IEEE 1003
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POSIX
POSIX est le nom d'une famille de standards définie depuis 1988 par l'IEEE et formellement désignée IEEE 1003. Ces standards ont émergé d'un projet de standardisation des API des logiciels destinés à fonctionner sur des variantes du système d'exploitation UNIX. Le terme POSIX a été suggéré par Richard Stallman en réponse à la demande de l'IEEE d'un nom facilement mémorisable[1]. C'est un acronyme de Portable Operating System Interface, dont le X exprime l'héritage UNIX de l'Interface de programmation.
POSIX spécifie dans 17 documents[2] différents les interfaces utilisateurs et les interfaces logicielles. La ligne de commande standard et l'interface de script est le Korn shell. Les autres commandes, services et utilitaires comprennent awk, echo, ed, et des centaines d'autres. Les services d'entrées/sorties de base (fichiers, terminaux, réseau) doivent être présents (pour les spécifications POSIX sur les attributs de fichiers, voir Spécifications POSIX sur les attributs de fichiers). POSIX définit aussi une API standard pour les bibliothèques de threading qui est pris en charge par la plupart des systèmes d'exploitation récents.
Une suite de tests pour POSIX accompagne le standard. Il est appelé PCTS (POSIX Conformance Test Suite, 'Suite de tests pour la conformité POSIX').
Comme l'IEEE vend très cher la documentation POSIX et ne permet pas sa publication sur Internet, certains se sont tournés vers le standard Single UNIX Specification (en). En effet, ce dernier est ouvert, accepte les propositions de quiconque veut y contribuer, et est disponible gratuitement sur Internet. Ce travail remonte au début de 1998, lorsqu'un groupe de travail commun, l'Austin Group (en), a commencé à développer un standard qui est devenu la Single UNIX Specification Version 3.
Bien qu'il soit principalement implémenté sur des systèmes de type UNIX, le standard POSIX peut être utilisé par n'importe quel autre système d'exploitation. Par exemple, Microsoft Windows NT est conforme à POSIX.1, ce qui est suffisant pour des programmes POSIX relativement simples. Cependant, des programmes plus complexes ont besoin d'une compatibilité plus grande. Des logiciels supplémentaires tels que Microsoft Windows Services for UNIX (en) ou Cygwin peuvent apporter à Windows ce niveau de compatibilité.
Le consortium Linux Standard Base publie plusieurs extensions et des standards de fait pour les systèmes d'exploitation basés sur Linux. Malheureusement, elles sont peu susceptibles d'être reprises par les autres systèmes de type UNIX, qui respectent d'autres standards plus anciens, bien que dans de nombreux cas la Linux Standard Base reprenne ces derniers.
Une grande partie des API de POSIX ont été définies à une époque où l'adressage des machines se faisait sur 32 bits au maximum. Pour cette raison, les fichiers POSIX ne pouvaient dépasser 2 Go. En effet, le standard précisait que la position d'un octet de fichier par rapport à la position courante était contenue dans un entier signé de 32 bits.
Sommaire
Organisation
Actuellement, la documentation de POSIX est divisée en trois parties :
- les API (permet de définir la manière dont un composant informatique peut communiquer avec un autre) de base (qui comprennent des extensions à POSIX.1, les services temps réel, les processus légers, les extensions temps réel, l'interface de sécurité, l'accès aux fichiers par le réseau, et les communications inter-processus par le réseau) ;
- les commandes et utilitaires POSIX (extensions de portabilité des utilisateurs, corrections et extensions, utilitaire de protection et de contrôle, utilitaires pour le traitement par lots) ;
- test de conformité à POSIX.
Versions
La norme POSIX a connu plusieurs versions :
- POSIX.1, Services centraux (inclut le standard ANSI C) (IEEE Std 1003.1-1988) porte sur :
- la création et le contrôle des processus
- les gestions des signaux inter-processus[3]
- les exceptions des nombres flottants (gestion du FPU)
- les violations de segmentation
- les instructions illégales
- les erreurs de bus
- les timers
- les opérations sur les fichiers et les dossiers
- les tubes
- la librairie standard de C
- les entrées-sorties et le contrôle des ports
- POSIX.1b, extension pour le temps réel (IEEE Std 1003.1b-1993) :
- l'ordonnancement
- les signaux en temps réel
- les horloges et les timers
- les sémaphores
- le passage de messages
- la mémoire partagée
- les entrées-sorties synchrones et les entrées-sorties asynchrones (en)
- les outils de verrouillage de la mémoire
- POSIX.1c, extension sur les processus légers (les threads) (IEEE Std 1003.1c-1995) :
- la création, le contrôle et la suppression des thread
- l'ordonnancement des thread
- la synchronisation des thread
- l'interception des signaux (Signal Handling)
Linux et Posix
Variable d'environnement POSIXLY_CORRECT
La variable d'environnement POSIXLY_CORRECT permet d'indiquer si une commande doit se conformer à POSIX ou non. Les commandes d'administration ne sont pas concernées par cette variable.
Plusieurs dizaines de commandes adaptent leur fonctionnement en fonction de la valeur de POSIXLY_CORRECT ; les exemples les plus typiques sont les commandes grep et find, mais il en existe bien d'autres : apropos, at[4], df[5], ..., rgrep, setfacl, etc.
Cette variable d'environnement sert par exemple à définir si une commande doit utiliser le format de donnée conforme à POSIX ou celui qui est utilisé par défaut par cette commande.
Certification POSIX de Linux
Unifix Linux 2.0 de la société allemande Unifix et Linux-FT de Lasermoon sont certifiés POSIX.1 FIPS 151-2[6],[7] [8] (Federal Information Processing Standard[9]). Noyau 1.2.13[10]
Le site Debian explique « les normes de POSIX ne sont pas gratuites et la certification POSIX.1 (et FIPS 151-2) est très chère »[11].
Programmation
Les include
L'include "unistd.h"[12] est utilisé pour programmer en langage C des exécutables qui seront conformes à POSIX. Par exemple, pour le célèbre programme Hello world, il faut utiliser "unistd.h" à la place de "stdio.h"[13] (voir Hello world en langage C).
Références
- ↑ (en) POSIX® 1003.1 Frequently Asked Questions (FAQ Version 1.12)
- ↑ 1) Posix.1 ; 2) Posix.1a ; 3) Posix.2 ; 4) Posix.3 ; 5) Posix.4 ; 6) Posix.4a ; 7) Posix.4b ; 8) Posix.5 ; 9) Posix.6 ; 10) Posix.7 ; 11) Posix.8 ; 12) Posix.9 ; 13) Posix.10 ; 14) Posix.11 ; 15) Posix.12 ;16) Posix.13 ; 16) Posix.15 ;17) Posix.17 ; Source
- ↑ (en) Linux Signals
- ↑ La commande at permet de lancer une commande Unix à la date et l'heure spécifiées, voir (en) at (Unix)
- ↑ df : voir l'occupation du disque sur un système de fichier, voir (en) df (Unix)
- ↑ Page Debian parlant d'Unifix et de son dérivé LINUX-FT
- ↑ [http://www.linuxjournal.com/article/0131 Unifix a été réalisé en Allemagne et la certification a été faite aux USA (Article d'août 1996)
- ↑ (en)POSIX.1 (FIPS 151-2) Certification de LINUX-FT
- ↑ Federal Information Processing Standard
- ↑ (en) The 1.2.13 kernel certified POSIX.1 Kernel 1.3.59 passed certification tests
- ↑ Page du site Debian parlant de la certification POSIX
- ↑ unistd.h
- ↑ (en) stdio.h
Liens externes
- (en) IEEE Std 1003.1,2004 Edition
- (en) Single UNIX Specification, publié sur internet et proche de POSIX
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