- Hotel Dubarry
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Hôtel Dubarry
Hotel Dubarry Présentation Période ou style Classique Type Hotel particulier Date de construction 1777 Destination initiale Hotel Particulier Propriétaire Ville de Toulouse Destination actuelle Lycée Saint Sernin Classement Monument historique (10 novembre 1984) Géographie Latitude
LongitudePays France Région Midi-Pyrénées Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Commune Toulouse Monument - Monuments par pays modifier L'hôtel Dubarry ou hôtel du Barry est un hôtel particulier se trouvant place Saint-Sernin, face à la basilique Saint-Sernin, à Toulouse.
L'hôtel fait de nos jours partie du lycée Saint-Sernin, et est classé au patrimoine de la ville.
Sommaire
Historique
C'est le 11 février 1776 que Jean-Baptiste Dubarry, indésirable à la cour après la mort de Louis XV, acheta là des terrains et des immeubles ainsi que l'ancien hôtel particulier du Maréchal Dejean de Roquemaure. Il fit démolir l'îlot pour édifier en 1777 un hôtel richement décoré et meublé. La fortune qui lui permit d'édifier l'immeuble lui venait des rentes que lui allouait le roi. En effet, Jean Dubarry avait procuré à Louis XV une nouvelle maitresse. sa propre maitresse, d'ailleurs, Jeanne Bécu qu'il avait faussement anoblie en comtesse du Barry, en lui faisant contracter un mariage blanc avec son frère Guillaume. Jean Dubarry "le Roué" fut arrêté comme suspect en 1793, il sera guillotiné le 17 janvier 1794, et l'inventaire de son mobilier prit sept jours. Les Bénédictines rachetèrent l'hôtel en 1817, et en firent une maison d'éducation pour jeunes filles. La pudeur leur fit masquer ou détruire les peintures mythologiques ou galantes. Quand elle furent chassées par la loi des congrégations, elles ce qu'elles purent: boiseries, portes, marbres de cheminées, colonnes, fer forgé, et le vendirent...
Décor intérieur
Le décor intérieur, au temps de sa splendeur peut se représenter par des descriptions du temps : l'une de Mme Cradock en 1785, et l'autre d'Arthur Young en 1787 : tapisseries de Gobelins, miroirs fabuleux, porcelaines de Sèvres et de Chine, profusion de marbres, d'albâtres, de bronzes antiques et de statues achetées en Italie, murs tendus de soie, tentures de velours d'Utrecht, de Damas cramoisis ou de taffetas. « Les appartements, assure Mme Cradock, dépassent en luxe et en munificence ceux de la reine à Versailles... Et le parc est à l'avenant, avec ses rochers et ses grottes artificielles, ses chaumières, ses moulins à vent, ses animaux familiers ou sauvages, ses bergères en plomb ou en pierre... » Le jardin, d'une surface d'environ un arpent avait été modelé avec de fausses collines, des montagnes de carton-pâte et de diverses figures ornementales. Des témoins décrivent l'ours placé à l'entrée d'une grotte de rocaille, creusée au flanc d'une « montagne », et qui gardait l'entrée. D'autres monuments complétaient le décor :
- une chapelle, avec la figure d'un abbé mécanique qui avançait pour ouvrir la porte aux visiteurs
- une copie du tombeau de Jean-Jacques Rousseau
- des cabinets de verdure gardés par des tigres, dans l'un, une boutique de perruquier, avec la figure d'un bailli se faisant raser, dans l'autre, la chaumière d'Annette et Lubin, avec des statues de terre cuite du berger et de la bergère.
Splendeur et décadence
Devenu lycée en 1884, restauré en 1933, l'hôtel Dubarry a beaucoup perdu d'une splendeur qui, au demeurant ne doit pas trop faire illusion : à côté de trésors réels sans doute, il devait y avoir beaucoup de pacotille dans cette demeure de parvenu tricheur et proxénète de haut vol. L'hôtel a conservé sa façade mais aussi la magnifique rampe en fer forgé de l'escalier, plusieurs parquets, et la décoration peinte du plafond et des murs du grand salon. On à pensé à François Boucher, Honoré Fragonard, François Watteau... Elle doit être plus modestement, du Toulousain François-César Derôme. C'est d'ailleurs un miracle qu'au plafond, Flore, Zéphyr et les petites nudités qui les entourent, aient échappée à la censure des Bénédictines, qui avaient installée là le dortoir des jeunes filles: elles s'étaient contentées de recouvrir le tout de papier peint, laissant juste un trou pour qu'on apercût la tête de Flore, car elles disaient aux pensionnaires que c'était celle de la Vierge...
L'avenir de l'hôtel
Des travaux de rénovations ont été demandés à nombreuses reprises par l'administration du lycée, mais les financements manquent.
La mairie de Toulouse souhaitait récupérer le bâtiment afin de le rénover, et d'y installer une extension du musée Saint-Raymond, dans le cadre de la candidature de la ville comme capitale européenne de la culture en 2013. Projet remis en cause depuis la choix de Marseille comme capitale en 2013.
Le personnel éducatif, les élèves et les parents d'élèves du lycée Saint-Sernin ont créé l'AHDUB, Association des amis de l'hôtel du Barry, afin de conserver le bâtiment au sein du lycée, de le restaurer, et d'en faire un espace culturel (en association avec d'autres organismes culturels de la ville).
Le futur de l'hôtel Du Barry est incertain, mais pourrait dépendre des décisions du nouveau conseil municipal.
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Catégorie : Hôtel toulousain
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