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Histadrout
La Histadrout (ההסתדרות הכללית של העובדים בארץ ישראל) (Hahistadrout haklalit shel ha'ovdim be'Eretz Yisra'el) (Association générale des travailleurs de la Terre d'Israël) est le principal syndicat de travailleurs israéliens. Elle est affiliée à la Confédération syndicale internationale.
Sous l'impulsion de plusieurs personnalités dont David Ben Gourion et l'écrivain Joseph Haïm Brenner[1], la Histadrout fut créé en décembre 1920 à Haïfa en tant que syndicat juif qui fournissait des services à ses membres : changement d'emploi, congés maladie payés, et d'autres avantages. Ses objectifs initiaux étaient de fédérer l'ensemble des travailleurs juifs de la Palestine sous mandat britannique, de favoriser leur installation dans le pays, de défendre les droits des salariés auprès des employeurs et de favoriser l'emploi d'une main d'œuvre juive par rapport à la main d'œuvre arabe bon marché. La Histadrout avait également son système de santé.
Son premier secrétaire général est David Ben Gourion, élu en 1921(il occupa ce poste jusqu'en 1935). Sous sa présidence, la Histadrout a fortement privilégie le nationalisme par rapport au projet de transformation socialiste (à l'époque l'association se nommait Organisation générale des travailleurs hébreux de la Terre d'Israël). Il s'opposera toujours à ce que des travailleurs non juifs (arabes) puissent être organisés au sein de la Histadrout. Il déclarait par exemple[2]:
« Le régime socialiste et la commune ne peuvent avoir aucun intérêt pour nous dans ce pays si ceux qui les appliquent ne sont pas des travailleurs juifs. Nous ne sommes pas venus ici pour organiser qui que ce soit, et nous ne sommes pas ici pour répandre l'idée socialiste auprès de qui que ce soit. Nous sommes ici pour établir une patrie de travail pour le peuple juif »En effet, ce n'est qu'à partir de 1962 que les Arabes ont eu droit de devenir membre de l'organisation[2].
En 1925, la Histadrout publie le quotidien Davar[1].
En 1930, la Histadrout toujours dirigée par David Ben Gourion joue un rôle déterminant dans la fusion des deux grands partis de la gauche sioniste, le Achdut Ha'avoda et le Hapo'el Hatza'ir donnant naissance au Mapaï, l'actuel parti travailliste israélien.
De 1969 à 1973, le secrétaire général de la Histadrout sera Yitzhak Ben-Aharon. Sous sa houlette, l'organisation va s’émanciper et se lancer dans une action sociale indépendante du parti travailliste israélien[3].
La Histadrout comptait 4 400 membres en 1920, puis rapidement 8.394 membres en 1922. En 1927, elle revendiquait près de 25 000 membres, soit 75 % des travailleurs juifs de Palestine. La Histadrout devint rapidement l'une des institutions les plus puissantes de l'État d'Israël, un vivier pour le mouvement travailliste sioniste et un pilier de la construction nationale. Enfin, un grand nombre d'entreprises et d'usines étaient sa propriété et elle devint le premier employeur du pays par le biais de sa branche économique, "Hevrat Ha'ovdim" (חברת האובים)(Société des Travailleurs) qui possédait entre autres les plus importants conglomérats de l'industrie israélienne et la deuxième banque du pays, la "Bank Hapo'alim" (בנק הפועלים) (Banque des Ouvriers).
En 1983, la Histadrout comptait 1 600 000 membres, ce qui représentait un tiers de la population israélienne et 85 % des actifs. 170 000 membres étaient d'origine arabe.
Toutefois, l'importance de la Histadrout commença à décroître dans les années 1980 avec la libéralisation grandissante de l'économie israélienne. Elle reste toujours un acteur majeur de l'économie du pays.
En 2005, le dirigeant de la Histadrout Amir Peretz, est élu chef du Parti travailliste.
Notes
Voir aussi
- la Fédération nationale des travailleurs d'Erets Israel, autre syndicat israélien
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