- Hells Angels
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Hells Angels
Le QG des Hells Angels de N.Y.CDate de fondation 17 mars 1948 Fondé par Otto Friedli Lieu Californie, États-Unis Territoire 230 Chapitres, 27 pays et 5 continents Année active 1948 - présent Éthnies présentes Prédominance blanche Nombre de membres 2 000 - 2 500 Activités criminelles Trafic de stupéfiant
Trafic d'armes
Racket
Recel
Proxénétisme
meurtreAlliés Aryan Brotherhood
Warlocks
Cartel de CaliRivaux Bandidos
Mongols
Outlaws
Pagansmodifier Le Hells Angels Motorcycle Club (littéralement « Club de moto des anges des enfers »)[1] est un groupe de motards, groupe souvent considéré comme criminel dans certains pays[1]. Actif dans le monde entier, Ils sont regroupés autour de 230 « chapitres » (chapter), dans 27 pays et sur 5 continents.
Sommaire
Doctrine
La force originelle du christianisme repose sur les notions de paradis et d'enfer. Les Hells Angels réfutent ces concepts ; l'enfer n'est pas un lieu où ceux qui ont commis des crimes et des péchés graves dans leur vie terrestre seront enfermés après la vie : l'enfer est sur terre. De là, l'idée d'un salut par la vitesse, de cette capacité d'échapper à cette vie (d'enfer) par la moto ou par des produits stupéfiants.
Le choix du nom et de l'emblème du club ont surtout été dictés par une admiration certaine des aviateurs de l'escadrille du même nom de la Deuxieme Guerre mondiale, et dont la réputation d'irréductibles et de têtes brûlées était loin d'être une légende. Howard Hughes a d'ailleurs tourné de nombreuses scènes de son film Hell's Angels sur l'aéroport d'Oakland en 1949.
Particularités
Sont appelées « couleurs », les emblèmes et noms des pays, visibles au dos des blousons de cuirs qu'ils portent. Ce club est régi par des règles strictes observées par tous les membres, ceci paradoxalement[Pourquoi ?], de façon à garantir la liberté individuelle de chacun. Les postulants passent par différentes étapes destinées à former pour une part le novice, qui passera par les stades de hangaround (littéralement qui tourne autour) puis prospect (pour une durée indéterminée), et d'autre part à faire connaissance au plus intime du nouveau venu afin de déterminer s'il pourra faire l'unanimité des membres du club qui va l'accueillir. Le nouveau venu sera le « suiveur » d'un membre du groupe auquel il devra allégeance et effectuer sur ordre les tâches des plus ingrates aux plus illégales.Pour leurs recrutements ils utilisent aussi leurs présences médiatisées aux différents "runs" et parfois choisissent de "coopter" ou "distraire" une association déjà existente. L'ancienne association se voit conférer , dans son entier, le grade de Prospect.
Le mouvement se fait également appeler « rouges et blancs » en référence à la couleur de leur logo ou « 81 » (Le H étant la huitième lettre de l'alphabet et A la première). ils utilisent aussi le symbole chiffre 13 comme treizieme lettre de l'alphabet.
L'une des particularités de la conduite des membres de la « famille » (le HAMC ou Hells Angels Motorcycle Club est ainsi dénommé par ses membres) est la prise de position aux côtés de leurs frères (c'est comme cela qu'ils s'appellent entre eux) en toutes circonstances, qu'ils aient tort ou raison.
De même, toute atteinte à l'intégrité du clan est réprimée de manière violente s'il le faut. C'est en partie cette attitude de défense agressive qui explique la mauvaise réputation du club. Comme pour tous les groupes de personnes, la proportion de marginaux est représentative d'une micro-société.Ils revendiquent le monopole de la violence et le dispute aux états qui les hébergent. Ils se dénomment eux-mêmes MC 1 %, le 1 % représentant le pourcentage de motards « hors la loi » se livrant à des activités illégales.(rackets ,vente et usage de produits illicites...)
Au Canada, plusieurs de ses membres sont des criminels condamnés pour meurtre ou trafic de produits stupéfiants, entre autres. Le président actuel du chapitre québécois, les Nomads, est Maurice Boucher, incarcéré au Québec. Aux États-Unis, le gouvernement a tenté à maintes reprises de mettre fin à l'activité du club, en utilisant toutes les manières possibles, certaines mêmes illégales[réf. nécessaire], et de nombreux procès se sont terminés par des non-lieux et des relaxes. Aux Pays-Bas et en Allemagne, les gouvernements ont tenté également de faire interdire le mouvement sans jamais y parvenir.
En France, le HAMC présente une vitrine légale sur le net avec même une boutique sur un célèbre site d'enchères et utilise des clubs HDC (Harley-Davidson Club) ou MC (Moto Club) dits « supports » ayant le statut associatif, agréés par la « famille » (HAMC), chargés de l'exécution des tâches ingrates et des rentrées financières. Il organise un festival dans le Puy de Dome (Cunhlat). En cas d'infractions graves telles que racket et agressions, seuls ces derniers ont ainsi à rendre des comptes et le mouvement Hells Angels ne peut être tenu pour responsable. Le président, le vice-président et le sergent d'armes (chargé de la sécurité du club) peuvent être aidés par un secrétaire et un trésorier, en fait le fonctionnement typique d'une association, organisation non lucrative régie par la loi de 1901, statut utilisé parfois comme camouflage, les gangs gravitant fréquemment autour des cercles mafieux : drogue, prostitution et trafics en tous genres...
Histoire
- En 1948 : création du premier chapitre à San Bernardino en Californie (en banlieue de Los Angeles).
- En 1957 : Sonny Barger fonde le chapitre de Oakland en Californie (en banlieue de San Francisco, plus au nord). On considère ce chapitre comme le quartier général de l'organisation internationale.
- Le 6 décembre 1969 : Les Hells Angels sont appelés par les Rolling Stones pour tenir la sécurité du festival d'Altamont. Vers la fin du concert, un spectateur, Meredith Hunter, brandit une arme de poing en direction de la scène. Tandis que la foule effrayée reflue, Alan Passaro, un Hells Angel membre de la sécurité, intervient et désarme le forcené en lui saisissant le poignet armé, puis lui poignarde le haut du dos, ou l'épaule, à au moins deux reprises. L'incident assiéra la difficile réputation du club. Cette scène a été filmée et peut être vue sur le documentaire Gimme Shelter.
- Le 5 décembre 1977 : trente-cinq membres des Popeyes adoptent les couleurs des Hells Angels et forment le premier chapitre canadien de l'organisation à Sorel, Québec.
- 14 août 1979 : création du chapitre de Laval, Québec.
- 1981 : création du chapitre Français.
- 23 juillet 1983 : les Hells Angels fondent trois chapitres en Colombie-Britannique à Vancouver, White Rock et Nanaimo.
- 22 décembre 1983 : création du chapitre de l'est de Vancouver (dans le quartier East End).
- 5 décembre 1984 : création des chapitres de Sherbrooke et de Halifax.
- 1er mai 1987 : Maurice Boucher (surnommé Mom) devient membre en règle des Hells Angels.
- 13 juin 1987 : création du chapitre de Haney, en Colombie-britannique.
- Août 1994 : un rapport de la police des ports de Vancouver dévoile l'existence d'un réseau d'importation de drogue. Selon certaines estimations, les Hells Angels contrôleraient un marché annuel de plus d'un milliard de dollars CA. Aucune arrestation ni accusation ne seront portées.
- Le 9 décembre 1994 : Maurice Boucher fonde un premier chapitre Nomads au Québec (chez les Hells Angels, ces chapitres n'ont pas d'attache géographique), lequel allait bientôt devenir le chapitre le plus puissant au Canada.
- 9 août 1995 : au plus fort de la guerre des motards, un petit garçon de 11 ans, Daniel Desrochers, est tué à Montréal lors d'un attentat à la bombe. Scandalisée, l'opinion publique réclame plus d'actions contre les motards.
- 23 septembre 1995 : création de l'escouade Carcajou. Il s'agit d'une unité policière spécialement destinée à contrer les Hells Angels. Elle existe grâce à un partenariat entre la Sûreté du Québec, la GRC et les corps policiers locaux.
- Mai 1997 : Adoption de la première loi antigang canadienne conçue pour combattre les gangs de motards criminalisés, loi pour laquelle s'était battue Josée-Anne Desrochers suite à la mort, en 1995, de son fils Daniel.
- 27 juillet 1997 : Les Hells Angels fondent de nouveaux chapitres à Edmonton et à Calgary.
- 18 décembre 1997 : Maurice « Mom » Boucher est arrêté et inculpé du meurtre de deux de ses gardiens de prison.
- Juin 1998 : Création en Ontario d'une brigade spéciale d'enquête sur les motards. Restructurée en 2000, la brigade sera rebaptisée « Unité de lutte contre les bandes de motards » (ULBM).
- 23 juillet 1998 : Création du chapitre de Burnaby en Colombie-Britannique.
- Printemps 1999 : L'escouade Carcajou lance le projet Rush. L'objectif de l'opération est de démanteler le réseau des Hells Angels au Québec. Des sommes d'argent considérables seront englouties par les autorités sans aucun succès, l'interdiction du club se révélant impossible.
- 21 juillet 2000 : à Winnipeg, Los Bravos deviennent un chapitre potentiel des Hells Angels.
- Septembre 2000 : Tentative de meurtre contre le journaliste Michel Auger du Journal de Montréal, spécialiste des affaires criminelles et du crime organisé. Dans son ouvrage « L’Attentat », il soupçonne clairement les Hells Angels québécois d'être à l'origine de cette exécution ratée.
- Janvier 2002 : La Loi antigang C-24, votée pour combattre les gangs de motards criminalisés, entre en vigueur.
- 5 mai 2002 : Verdict de culpabilité contre Maurice Boucher pour le meurtre des deux gardiens de prison. Il est condamné à la prison à perpétuité. La guerre des motards aura fait en huit ans 100 morts (dont neuf victimes innocentes), 9 disparus, 181 tentatives de meurtre et 84 incendies criminels[2].
- Août 2004 : Bien que le chapitre Nomads du Québec ferme ses portes, par la volonté de ses membres, le club canadien est fortement implanté sur tout le territoire et en particulier au Québec.
- En 2007 le chapitre d'Oakland, Californie fête ses cinquante ans d'existence
- En 2008 le club a fêté ses soixante ans d'existence. Les Hells Angels sont présents sur les cinq continents, et ont des représentants dans à peu près tous les pays du monde.
- 18 octobre 2008 : Le bunker du chapitre de Sorel est détruit par le feu avec l'aide d'un camion-citerne[3]. Les Hells Angels étaient établis dans cet immeuble notoire depuis 1977, aussi considérés comme un « symbole » de leur suprématie au Québec. Cet incendie criminel ne visait pas le club, le mobile était plutôt une vengeance personnelle à l'endroit d'un membre dans une histoire de triangle amoureux[4].
- 15 avril 2009 : Opération SharQC au Québec. Presque tous les membres du club dans la province de Québec sont arrêtés et accusés de divers chefs d'accusation, principalement complot et meurtre au premier degré. 177 perquisitions sont effectuées et les 5 bunkers de la province sont pris par la police. Une enquête de 50 millions étalée sur trois ans, des centaines de milliers d’heures d’écoute électronique mais aussi les confessions de motards ont permis aux policiers de réaliser ces arrestations. C'est une opération qui permettra peut-être de résoudre 22 meurtres commis entre 1992 et 2009[5].
- 8 mai 2011 : Plusieurs membres des Hells Angels ont été interpellés à Colmar et placés en détention provisoire pour association de malfaiteurs en vue de commettre une extorsion en bande organisée, menace de mort et détention d'armes et de stupéfiants[6].
Notes et références
- Hells Angels (organisation criminelle), consulté le 4 novembre 2008
- Les victimes de la guerre entre motards
- Journal de Montréal 20 octobre 2008
- Journal de Montréal 30 octobre 2008
- Canada: opération contre les Hells Angels - Le Figaro, 15 avril 2009
- http://www.lepoint.fr/societe/les-hells-angels-sement-la-terreur-en-alsace-08-05-2011-1328122_23.php Les Hells Angels sèment la terreur en Alsace, Le Point.fr, Publié le 08/05/2011 à 14:07,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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