- Général Copel
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Étienne Copel
Étienne Copel (né le 14 septembre 1935) est un général de brigade de l'armée de l'air française. Il fit une brillante carrière d'officier et a été en 1981 le plus jeune général français en exercice. Il fut l'un des trois seuls pilotes de chasse à effectuer un essai en vraie grandeur d'une bombe atomique à Moruroa (plus connu comme Mururoa[1]), en 1973. Il se rendit célèbre en 1984 en démissionnant de son poste de sous-chef d'État-Major de l'armée de l'air, afin de pouvoir exprimer librement sa conception de la politique de défense de la France et publier son premier livre.
Il continue à faire connaître, par ses livres et ses conférences, ses points de vue sur ses sujets de prédilection comme la Sécurité civile, les choix politiques en matière de Défense, et les danger du terrorisme.
Sommaire
Carrière militaire
Entré à l'École de l'air de Salon de Provence en 1954, il en sort major. Il est breveté pilote de chasse en 1957. Il effectue deux séjours sur le théâtre des opérations en Algérie, qui lui valent quatre citations.
Alors lieutenant-colonel, commandant de la 4e Escadre de chasse à la base de Luxeuil (B.A 116), il expérimente le 28 août 1973, à Moruroa, sur le Mirage III E (n° 617 immatriculé BE), en présence du ministre de la Défense Robert Galley, la première arme nucléaire tactique AN 52. Il s'agit du 53e tir français (nom de code : Tamara). Il est alors le deuxième pilote à réaliser cet essai en vraie grandeur depuis un avion, mais le premier à le faire en solo. Le premier essai de ce genre eut lieu à Fangataufa le 19 juillet 1966, sur Mirage IV avec deux personnes à bord, et le troisième et dernier essai depuis un avion fut réalisé le 25 juillet 1974 également en solo, à Moruroa, sur Jaguar A. Les trois seuls pilotes français à avoir effectué un essai nucléaire sont issus de l'École de l'air de Salon de Provence[2].
La même année (1973), il est reçu major à l'École supérieure de guerre aérienne.
De 1977 à 1979, il commande la base aérienne de Reims (B.A 112). Il y accueille, en particulier, des MiG-23 soviétiques dans le cadre des échanges du Normandie-Niémen.
En 1980, à l'âge de 45 ans, il est nommé général. Il commande alors le Centre d'opérations de la Défense aérienne à Taverny. En 1983 il est nommé sous-chef d'État-Major de l'armée de l'air, en charge des opérations.
Étant en désaccord avec les choix politico-stratégiques de l'époque concernant la Défense nationale, il démissionne de ce poste le 10 mars 1984 afin de pouvoir exprimer ses points de vue publiquement.
Carrière civile
Livres
Son premier livre, Vaincre la guerre (tiré à 100 000 exemplaires) qui paraît en 1984 est une remise en cause des options de l'époque dans de nombreux domaines militaires, en particulier la vision classique de la dissuasion nucléaire. Il y dénonce également le service national, qu'il juge dépassé, dans sa forme d'alors. Il prône un service bref suivi de quelques périodes de réserve très courtes, dans le but de construire une garde nationale destinée à la protection du territoire en cas, par exemple de grave danger terroriste.
En 1986, il publie son deuxième ouvrage : La puissance de la liberté, dans lequel il prévoit la chute de l'empire soviétique.
En 1991, paraît : Le Nécessaire et l'inacceptable, où il explique et défend l'énergie nucléaire, en particulier pour lutter contre l'augmentation de l'effet de serre, tout en dénonçant la vulnérabilité des centrales nucléaires, en particulier en raison du risque d'écrasement d'un avion gros porteur aux mains d'un pilote suicide. Il y préconise un certain nombre d'améliorations des centrales actuelles.
En 2003, il publie : Prévenir le pire, livre dans lequel il explore les pistes possibles afin d'éviter les catastrophes d'origine terroriste.
Engagement politique
De 1992 à 2004, il est élu UDF au conseil général de l'Aube.
Il a été président du Parc naturel régional de la forêt d'Orient.
Il a été conseiller municipal de Troyes, 2001-2008 (majorité municipale)
Activité bénévole
Depuis 1987, il est Vice-président du Haut comité français pour la défense civile fondé par le général Billotte et Maurice Schumann. Dans ce comité il est actuellement président du collège des experts[3].
Titres
Il est ingénieur de l'École de l'air et titulaire d'une maîtrise de Droit.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
Œuvres
- Vaincre la guerre, une autre défense, une autre armée, éd. Lieu Commun, coll. « Documents », 1984, (réimpr. 2006), 246 p. (ISBN 2-86705-024-3 et ISBN 978-2867050244)
- La puissance de la liberté, les chances d'une défense de l'Europe, éd. Lieu Commun, coll. « Documents », 1986, (réimpr. 2006), 224 p. (ISBN 2-86705-059-6 et ISBN 978-2867050596)
- Le Nécessaire et l'inacceptable, centrales nucléaires, terrorisme..., éd. Balland, coll. « Essais Document », 1991, 235 p. (ISBN 2-7158-0841-0 et ISBN 978-2715808416)
- Prévenir le pire, éviter les catastrophes terroristes, éd. Michalon, coll. « Essais », Paris, 2003, 203 p. (ISBN 2-84186-217-8 et ISBN 978-2841862177)
Notes, sources et références
- ↑ Le Petit Larousse 2008, éd. Larousse, Paris (ISBN 978-2-03-582503-2), p. 1542
- ↑ « Histoire-Stratégie : « TAMARA » Essai réel en vol de la première arme nucléaire tactique », Revue des anciens élèves de l'École de l'air, Le piège, no 181, juin 2005.
- ↑ (fr) Haut Comité Français pour la Défense Civile.
- (fr) Entretien avec Étienne Copel dans Société Civile no 39, septembre 2004
- (fr) Étienne Copel, « F16 : Pourquoi M6 a eu raison », paru dans Jeune Afrique, no 2443 du 4 au 10 novembre 2007 [lire en ligne]
- (fr) Ministère de la Défense/École de l'air
- (fr) Association des anciens élèves de l'École de l'air
- (fr) Ministère de la Défense, Base aérienne 116 - Luxeuil, Historique de l'escadron de chasse 02.004
- (fr) Base Aérienne 116, Luxeuil
- (fr) Base Aérienne 112, Reims
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